Concerto pour violoncelle et instruments à vent

Le Concerto pour violoncelle et instruments à vent est un concerto de Jacques Ibert composé en 1925 pour violoncelle et ensemble d'instruments à vent.

Concerto pour violoncelle et instruments à vent
Genre Concerto
Nb. de mouvements 3
Musique Jacques Ibert
Effectif Violoncelle solo et dixtuor à vent
Durée approximative 13 min
Dates de composition 1925
Dédicataire Roland-Manuel
Création
Salle Gaveau, Paris
France
Interprètes Madeleine Monnier (vlc), Orchestre Lamoureux, Paul Paray (dir.)

Présentation

Le Concerto pour violoncelle et orchestre d'instruments à vent est composé par Ibert entre mai et août 1925[1], et créé par la violoncelliste Madeleine Monnier en soliste le aux Concerts Lamoureux, salle Gaveau[2], sous la direction de Paul Paray[3].

La partition est publiée par les éditions Heugel[4] et dédiée à Roland-Manuel[5].

Jacques Ibert a également réalisé une réduction de l’œuvre pour violoncelle et piano.

Instrumentation

Le concerto est écrit, en accompagnement du soliste, pour un dixtuor à vent[6] :

Instrumentation du Concerto pour violoncelle et instruments à vent
Bois
2 flûtes (dont 1 jouant piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes (dont 1 jouant clarinette basse), 2 bassons
Cuivres
1 cor en fa, 1 trompette en ut

Structure

La pièce, d'une durée moyenne d'exécution de treize minutes environ[7], est composée de trois mouvements[4] :

  1. Pastorale – Allant
  2. Romance – Souple
  3. Gigue – Animé

Analyse

Le premier mouvement est une pastorale qui évolue dans la tonalité de sol majeur, « vite brouillée ». L'exposition est construite autour de deux thèmes, « l'un bucolique, l'autre plus acide ». Le premier thème est utilisé pour le développement ainsi que pour la réexposition et la coda[8].

Le deuxième mouvement est une romance aux couleurs de café-concert[8], et s'ouvre sur une cantilène au violoncelle accompagnée de brèves formules rythmiques aux instruments à vent[6]. Dans une seconde partie, l'instrument soliste « se livre à de pathétiques élans » dans une cadence, bientôt entrecoupée « d'un motif guilleret des vents, qui crée un amusant contraste. Une reprise variée du début se termine par une coda en forme de pirouette »[8].

Le troisième mouvement est une gigue constituée d'une « mosaïque de petites séquences pleines de fantaisie ». Une cadence de violoncelle se fait de nouveau entendre, qui amène « un tourbillonnant épisode conclusif, exploitant le motif principal, et qui termine l'ouvrage dans l'euphorie[8] ».

Discographie

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Rodney Winther, An Annotated Guide to Wind Chamber Music : For Six to Eighteen Players, Miami, Warner Bros Publications, coll. « Donald Hunsberger Wind Library », (ISBN 0-7579-2401-8).
  • François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 896 p. (ISBN 2-213-01638-0).

Notes discographiques

  • (en + fr + de) Bastiaan Blomhert (trad. Clémence Comte), « Made in Paris », p. 6-9, Groot-Ammers, EtCetera KTC 1191, 1998.
  • (fr + en) Jacques Tchamkerten, « Un souffle de France et de fantaisie », p. 4-7, Timpani 1C1210, 2014.

Notes et références

  1. Tchamkerten 2014, p. 5.
  2. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  3. Paul Bertrand, « Concerts-Lamoureux », Le Ménestrel, , p. 108 (lire en ligne)
  4. Winther 2004, p. 363.
  5. Tranchefort 1986, p. 371.
  6. Blomhert 1998, p. 7.
  7. (en) James Reel, « Concerto for cello & 10 wind… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  8. Tchamkerten 2014, p. 6.

Liens externes

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