Comte de Vernay

Louis Charles Raoul Vernay serait né en 1825 et aurait adopté le titre de comte de Vernay comme un argument publicitaire[1]. En 1844, il travaille pour l'ambassade de France en Chine, puis participe à d'autres missions officielles à l'étranger — en Égypte, Océanie, Afrique, sur l'île de Sainte-Hélène ou au cap de Bonne-Espérance — avant de rentrer en France.

Selon un article paru dans L'Europe artiste en 1864, le comte de Vernay s'est d'abord fait connaître à Paris comme peintre[2]. Par ailleurs violoniste amateur et élève d'Henri Vieuxtemps, il possède un stradivarius. C'est auprès du photographe Olympe Aguado, lui-même élève de Gustave Le Gray, que Vernay s'initie à la photographie[1].

Il s'établit en Espagne, probablement à Séville en 1858 où il devient brièvement l'année suivante le photographe de la maison d'Antoine d'Orléans, devenu don Antonio de Orleans[3]^,[4]. En juillet 1861, Vernay arrive à Barcelone en provenance de Marseille et ouvre un atelier de portraits sur la rambla del Centro, aux numéros 36 et 38[1]

En 1862, Vernay s'installe pour plusieurs années comme portraitiste à Madrid — calle de Preciados, 6 — ce qui ne l'empêche pas de voyager à l'occasion en tant que photographe ailleurs en Espagne, mais aussi en France ou en Italie[3]. En 1863, peu après la mort du photographe gallois Charles Clifford, Vernay lui succède en tant que photographe officiel de la cour de la reine Isabelle II, une charge qui lui vaut d'être décoré de l'ordre de Charles III[5]^,[2].

En 1864, il accueille le photographe Eugène Disdéri lors de son passage à Madrid, puis lui prête quelque temps son nouvel atelier situé calle Pontejos, 6, avant que Disdéri ne s'installe dans un autre local, calle Príncipe 14[6]. L'année suivante, Vernay ferme son atelier et entreprend une expédition photographique le long de la ligne ferroviaire de la Méditerranée, via Carthagène et l'Andalousie, mais à la suite d'un accident, toute sa production est perdue[4]. En 1866, il transfère son atelier au 44 calle de la Montera, au moins jusqu'en 1872[3]^,[7].

Son nom figure toujours parmi la liste des photographes madrilènes en 1876[8]. Il est peut-être mort en 1880[9].

• Archivo Fotográfico de la Comunidad de Madrid[7]
• Biblioteca del Palacio Real de Madrid[10]
• Biblioteca Nacional de España[11]
• Collection de la duchesse de Berry
• Fundación Infantes Duques de Montpensier, Grenade[4]