Compains

Compains est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Compains

La fontaine du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté de communes du Massif du Sancy
Maire
Mandat
Henri Valette
2020-2026
Code postal 63610
Code commune 63117
Démographie
Population
municipale
128 hab. (2018 )
Densité 2,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 32″ nord, 2° 55′ 43″ est
Altitude Min. 840 m
Max. 1 358 m
Superficie 50,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Sancy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Compains
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Compains
Géolocalisation sur la carte : France
Compains
Géolocalisation sur la carte : France
Compains

    Géographie

    La commune de Compains est située sur les hauts plateaux volcaniques du Cézallier, au sud-ouest du département du Puy-de-Dôme.

    Le village est au carrefour des routes départementales D 26 (entre Issoire et le col de la Chaumoune en direction du Cantal), D 36 (entre Ardes-sur-Couze et Besse-en-Chandesse puis Mont-Dore).

    Les cabanes de la foire de Brion.

    La commune comprend plusieurs hameaux ou écarts : Belleguette, Brion (où se tient chaque été une foire aux bestiaux réputée), Chandelière, Chaumiane, Chavade, Escouailloux, la Gardette, Marsol, la Roche, la Ronzière, etc.

    Communes limitrophes

    Compains est limitrophe avec sept communes du Puy-de-Dôme.

    Urbanisme

    Typologie

    Compains est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,7 %), forêts (30,8 %), prairies (15,4 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), eaux continentales[Note 2] (0,8 %), zones humides intérieures (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La seigneurie de Brion

    La forteresse de Brion (Bréon) fut érigée vers la fin du premier millénaire à La Motte de Brion, dite au Moyen Âge la butte du Brion[8]. Les chevaliers de Bréon des XIe et XIVe siècles constituèrent un puissant lignage dont des fiefs importants, plusieurs châteaux et seigneuries, s'étendaient au cœur des montagnes du Cézalier entre Couze de Valbeleix et Alagon[Quoi ?]. C'est vers le haut de la pyramide féodale qu'il faut situer les Bréon qui, chevaliers « mutichâtelains », détenaient simultanément plusieurs seigneuries et châteaux. Vassaux des plus grands seigneurs auvergnats, on les retrouve témoins ou garants lors de signature d'accords importants, croisés à l'appel du pape ou du roi, procéduriers ou hôtes fastueux parfois, voyous à l'occasion.

    Durant quatre siècles, les Bréon étendent leur influence sur une partie importante du Cézallier. Détenteurs de plusieurs fiefs et châteaux des montagnes, les Bréon ne font cependant pas partie des rares très anciennes familles d'Auvergne connues avant l'an mil, ni des plus puissantes familles nobles qui tinrent véritablement l'Auvergne du XIe siècle. S'ils ne s'allient pas avec les plus grands lignages, ceux des dauphins, les Montboissier, des Mercœur ou des La Tour, leurs alliances sont malgré tout prestigieuses, orientées vers de vieilles familles nobles des montagnes du Haut-Pays voisines de leurs possession du Cézallier, les Chateauneuf, les Brezons, les Rochefort, les Dienne ou les Vissac, sécurisant ainsi leurs possessions dans la région.

    À cette époque, les sources d'information sont rares, apparaît au XIe siècle le chevalier Pierre de Bréon, époux en 1066 d'Artaude de Chateauneuf, fille de Guillaume de Chateauneuf-Randon, puissant seigneur de plus de quatre-vingts paroisses ou châteaux, sis en Vivarais, en Gévaudan et en Auvergne. Signe extérieur du pouvoir exercé par le seigneur de Brion sur la région, le château de Brion, aujourd'hui détruit, est cité au début du XIIIe siècle, dans un hommage rendu en 1222 par Maurin de Brion à son suzerain le comte de Clermont, dauphin d'Auvergne. Maurin reconnaît alors tenir en fief le château de Brion avec toutes ses appartenances et dépendances incluant tout ou partie de la paroisse de Compains.

    Des recherches archéologiques, menées depuis l'année 2012 sous la direction de F. Surmely, ont permis la découverte d'un grand nombre de sites archéologiques, notamment d'époques médiévale et moderne sur tout le territoire de la commune et en particulier sur les plateaux. Un des sites découverts fait l'objet d'une fouille qui a débuté en 2014. Il s'agit d'un petit hameau, construit et habité au cours du XIIe siècle, puis abandonné. Il comprend plusieurs bâtiments, semi-enterrés, à murs en pierres sèches.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Compains est membre, depuis le [9], de la communauté de communes du Massif du Sancy[10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est au Mont-Dore. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[11].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Issoire, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[10]. Jusqu'en , elle faisait partie du canton de Besse-et-Saint-Anastaise[12].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Sancy pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[10], et de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Compains, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[13] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[14]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les douze candidats en lice[15], dix sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 73,44 %. Le conseiller restant à élire est élu au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 65,63 %[15].

    Chronologie des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Serge Gay   Agriculteur
    Catherine Larnaudie    

    (réélu en 2020)
    En cours
    (au )
    Henri Valette[16],[17]   Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2018, la commune comptait 128 habitants[Note 3], en diminution de 0,78 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8561 191832826858887849869910
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    908910956944962914959916902
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    888902742674599625560526459
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    383337261237207162156155154
    2013 2018 - - - - - - -
    129128-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pendant le XIXe siècle, la population se stabilisait autour de 900 habitants. Dès le début du XXe siècle, Compains a perdu énormément d’habitants, passant de 902 en 1906 à 162 en 1999. Une cause à cette importante diminution de la population est son taux de mortalité élevé (20,4  sur la période 1968-1975). Sur la période 1999-2010, celui-ci passe à 17,6 . Le taux annuel moyen de variation est négatif depuis 1968 (– 3,6 % en 1968-1975, – 0,2 % en 1999-2010 compensé toutefois par un solde migratoire positif)[22].

    Pyramide des âges de Compains en 2010 en pourcentage[22]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0 
    90 ans et plus
    1,3 
    10,4 
    75 à 89 ans
    16,9 
    15,6 
    60 à 74 ans
    14,3 
    24,7 
    45 à 59 ans
    15,6 
    24,7 
    30 à 44 ans
    23,4 
    7,8 
    15 à 29 ans
    13 
    16,9 
    0 à 14 ans
    15,6 

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Georges

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Georges des XIIIe et XVe siècles est classée au titre des monuments historiques depuis 1904[23]
    • Le lac de Montcineyre.
    • La Chapelle saint Gorgon, petite chapelle, ronde, au bord de la route menant au lac de Montcineyre.
    • La Motte de Brion, lieu-dit où fut bâtie la forteresse de Brion[8].
    • Largelier, lieu-dit aujourd’hui le château, ancien fief vassal de la seigneurie de Brion[8].

    Personnalités liées à la commune

    Compains et la musique

    Citée par Jean-Louis Murat dans son album Dolorès : « … Alors de la Godivelle à Compains, on me jure que c'est sortilège … » (Perce-neige).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Compains » La seigneurie de Brion », sur compains-cezallier.com, (consulté le ).
    9. « Infos pratiques », Communauté de communes du Massif du Sancy (consulté le ).
    10. « Commune de Compains (63117) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    11. « CC du Massif du Sancy (No SIREN : 246300966) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    12. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    13. Article L. 252 du Code électoral.
    14. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    15. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    16. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 4 juillet 2014).
    17. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 3.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Évolution et structure de la population de Compains, INSEE, chiffres du recensement 2010
    23. « Église Saint-Georges », notice no PA00092085, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 9 juillet 2014.
    24. Robert Aron, Grands dossiers de l'histoire contemporaine, Paris, CAL (Club des amis du livre), (1re éd. : Grands dossiers de l'histoire contemporaine ; Nouveaux grands dossiers de l'histoire contemporaine, Paris, Librairie Académique Perrin, 1962-1964), 494 p., « L'évasion de De Lattre de Tassigny », p. 282.
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