Compagnie autonome de parachutistes d'infanterie de Marine

Le groupe colonial de commandos parachutistes d'AEF[1] (ou GCCP AEF) est une unité parachutiste dissoute de l'armée française créée en 1948 qui devient en 1958 la Compagnie autonome de parachutistes d'infanterie de Marine (CAPIMa).

Compagnie autonome de parachutistes d'infanterie de Marine

Insigne du GCCP d'AEF

Création
Dissolution
Pays France
Branche Armée de terre
Type Troupes de marine
Rôle Infanterie parachutiste
Effectif 180 maximum
Ancienne dénomination Groupe Colonial de Commandos Parachutistes d'Afrique Équatoriale Française
Guerres Guerre civile tchadienne (1965-1979)
Commandant historique Capitaine Ferrano, premier chef de cette unité formant Corps.

Création et différentes dénominations

Historique des garnisons, campagnes et batailles

Le GCCP AEF est constitué début 1948 par la 1re demi brigade de commandos parachutistes coloniaux de Meucon mais sa création administrative n'est effective que le lors de son embarquement pour le Congo à bord du paquebot Foucauld. L'unité, qui n'est alors constituée de 135 hommes répartis en deux commandos et une STUP[6], débarque à Pointe Noire le [7].

Le GCCP d'AEF relève la compagnie autonome de parachutistes d'AEF issue du 18e BIP et s'installe à Brazzaville. Il se renforce à partir de 1956 par l'ajout de deux nouveaux commandos, puis, en 1959, d'une ACP[8] et d'une section de livraison par air. Les effectifs sont alors de 214 hommes.

Parachutistes de la 6e CPIMa avec un hélicoptère Sikorsky H-34 de la Flottille 33F au Tchad en 1971.

L'unité change plusieurs fois de dénomination et est finalement rattachée au 6e RIAOM pour devenir le la 6e CPIMa. L'unité est d'abord cantonnée au camp Leclerc à Bouar en Centrafrique puis au camp Dubut à Fort Lamy au Tchad. La compagnie est dissoute le .

Traditions

Insigne

L'insigne du GCCP représente une tête d'éléphant de couleur noire avec des défenses blanches qui symbolise l'Afrique. L'origine de l'unité, les troupes de marine, est rappelée par l'ancre d'or tandis que sa spécialité parachutiste est indiquée par les trois coroles de parachutes située de part et d'autre de l'éléphant. Enfin, les initiales du nom de l'unité GCCP et AEF sont respectivement inscrites sur le diamant de l'ancre de marine et au-dessus de la tête de l'éléphant.

L'insigne est homologué depuis le et porte le numéro G 1032.

L'insigne de la 6e CPIMa reprend celui du GCCP AEF en supprimant le texte AEF et en remplaçant GCCP par CPIMa sur le diamant de l'ancre.

Fanion

Le fanion de la 6e CPIMa a repris dimensions et symboles du fanion du GCCP-AEF, en changeant l'appellation GCCP-AEF en 6e CPIMa. De forme rectangulaire, séparé en diagonale par les deux couleurs des TDM (Troupes de Marine) bleue et rouge. Avers : l'inscription CPIMa et l'ancre de marine en lettres dorées. Revers : la tête de l'éléphant noir avec deux défenses, couleur ivoire, dans trois coupoles de parachutes.

Chant

Pas de chant propre à l'unité. L'Amicale de la CP, gardienne de la mémoire, a adopté lors de sa création en 2000 le chant "Loin de chez nous" comme chant de tradition.

Chefs de corps

  • 1948 - 1949 : capitaine Ferrano
  • 1949 - 1951 : lieutenant Drouin
  • 1951 : lieutenant Hebert
  • 1951 - 1954 : capitaine Dobbels
  • 1954 - 1955 : capitaine Denis
  • 1955 - 1958 : capitaine Dupouy
  • 1958 - 1960 : capitaine Darche
  • 1960 - 1962 : capitaine de Quillacq
  • 1962 - 1964 : capitaine Dominique
  • 1964 - 1965 : capitaine Gras
  • 1966 - 1966 : capitaine Dentin
  • 1966 - 1968 : capitaine Pissard
  • 1968 - 1970 : capitaine Soissong
  • 1970 - 1971 : capitaine Canal
  • 1971 - 1972 : capitaine Jourdain
  • 1972 - 1974 : capitaine Billot
  • 1974 - capitaine Risdorfer
  • 1975 - capitaine Desfons
  • 1975 - Capitaine Bariteau

Faits d'armes faisant particulièrement honneur à l'unité

Lors du coup d'état militaire survenu au Gabon le 17 février 1964, la CAPIMa, aérotransportée sur Libreville, a joué un rôle capital dans la restauration de la légalité dans ce pays en prenant d'assaut, le , le camp de la Baraka, où s'étaient retranchés les rebelles, au prix de d'un tué et trois blessés. Cette action a été décisive pour la libération du Président Léon M'Ba deux jours plus tard. Durant les opérations de maintien de l'ordre au Tchad entre septembre 1969 et février 1972, la CPIMa a perdu au combat 26 parachutistes dont 12 dans une embuscade meurtrière, à Bedo le 11/10/1970, et une cinquantaine de blessés pour 540 combattants ennemis hors de combats selon le colonel Michel Goya[9].

Personnalités ayant servi au sein de l'unité

  • Général François Cann est passé à la CPIMa de Brazzaville de 1958 à 1960.
  • les généraux Raffenne, Rosier et Thomann ont été Chefs de Commandos à la CPIMa de 1970 à 1972.

Sources et bibliographie

  • Collectif, Histoire des parachutistes français, Société de Production Littéraire, 1975.
  • tome1 et tome2 gccp-cpima 1948-1975 amicale des éléphants noirs mémoires d'hommes 2009.
  • intervention de la France dans le conflit tchadien 1969-1975 de Jackie Neau mémoires d'hommes 2006.
  • Tchad borkou-ennedi-tibesti 1970-1972 cdt c.Gregoire mémoires d'hommes 2004

Notes et références

  1. AEF : Afrique-Équatoriale française
  2. CPC : Compagnie de Parachutistes Coloniaux d'AEF
  3. CPIMa : Compagnie Parachutiste d'Infanterie de Marine d'AEF
  4. CAPIMa : Compagnie Autonome Parachutiste d'Infanterie de Marine
  5. 6e CPIMa : 6e Compagnie Parachutiste d'Infanterie de Marine du 6e RIAOM
  6. STUP : Section Technique des Unités Parachutistes
  7. In Histoire des parachutistes français, page 173
  8. ACP : Antenne Chirurgicale Parachutiste
  9. https://lavoiedelepee.blogspot.com/2020/10/la-compagnie-parachutiste-dinfanterie.html

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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