Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes

La Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC ; en espagnol : Comisión Económica para América Latina, CEPAL ; en anglais : United Nations Economic Commission for Latin America and the Caribbean, UNECLAC) est une commission régionale de l'Organisation des Nations unies (ONU) fondée en 1948 par résolution du Conseil économique et social (alors nommée CEPAL, elle est rebaptisée CEPALC en 1985). La CEPALC publie des statistiques économiques de référence sur l'Amérique latine.

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Son siège se trouve à Santiago du Chili, au Chili. Deux sièges sous-régionaux se trouvent à Mexico pour l'Amérique centrale et à Port-d'Espagne pour les Caraïbes. Des bureaux nationaux sont présents à Buenos Aires, Brasilia, Montevideo et Bogota, avec un bureau de liaison à Washington DC.

La CEPALC est à l'origine des stratégies de développement d'industrialisation par substitution aux importations (ISI) dans les pays d'Amérique latine au cours des années 1960. Prônant un protectionnisme sélectif sur les importations du reste du monde, elle a favorisé l'industrialisation de ces pays (le Brésil voit sa part de l'industrie dans le PIB passer de 10 % en 1949 à 40 % en 1975[1], bien que ce pays ait entamé le processus d'ISI avant la création de la CEPALC) notamment par l'intégration régionale (Communauté andine des Nations en 1969), pour compenser les effets de réduction de la taille des marchés dus au protectionnisme. Pourtant, du fait de la place trop importante donnée à l'industrie dans ces modèles de développement, ceux-ci se solderont généralement par des échecs, les unités de production étant surdimensionnées par rapport aux pays. Ces stratégies ont été développées à la suite des hypothèses développementales de Raúl Prebisch, ainsi que Celso Furtado et Suzan George. Ces derniers promouvaient un nouvel ordre international avec de meilleures distributions des ressources (grâce à la nationalisation) dans le but de diminuer la dette extérieure de ces pays en développement.

États membres

Membres

Associés

Historique

Siège de la CEPALC à Santiago du Chili.

Le , la Martinique et la Guadeloupe sont admises en tant qu'états associées de la CEPALC lors de la 34e session de la CEPALC à El Salvador[2]. Cette adhésion a été permise grâce à l'avis favorable émis par Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères de la république française quelques semaines plus tôt.

Publications

Annuellement elle publie l'Annuaire statistique de l'Amérique Latine et des Caraïbes , en anglais et en espagnol, contenant les principaux indicateurs macroéconomiques de la région.

Les autres publications de référence sont (liens en anglais et en espagnol):

  • Bilan préliminaire de l'Amérique Latine et des Caraïbes
  • Étude économique de l'Amérique Latine et des Caraïbes
  • Investissements étrangers en Amérique Latine et les Caraïbes
  • Panorama social de l'Amérique Latine
  • Panorama de l'insertion internationale de l'Amérique latine et les Caraïbes

La CEPAL publie également des études de conjoncture économique, des rapports et des revues scientifiques.

Liste des revues et cahiers :

  • Revue de la CEPAL (en anglais et en espagnol)
  • Revue Notes de la population
  • Observatoire démographique
  • Bulletin de la Fédération du Commerce et du Transport en Amérique Latine (en anglais et en espagnol)
  • Notes de la CEPAL (en anglais, portugais et espagnol)
  • Bulletin CEPAL/OIT
  • Cahiers de la CEPAL
  • Cahiers statistiques de la CEPAL

La plupart des ouvrages d'économie publiés par la CEPAL (en espagnol, portugais ou anglais) sont mis à disposition dans un catalogue contenant des dizaines de références scientifiques .

Notes et références

  1. Jacky Buffet, Industrialisation et développement au Brésil : 1500-2000, p. 91-149.
  2. La Martinique et la Guadeloupe admises à la CEPALC

Voir aussi

Liens externes

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