Charbonnier-les-Mines

Charbonnier-les-Mines est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Charbonnier-les-Mines

Vue sur la commune de Charbonnier-les-Mines depuis Bayard.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Pascal Berthelot
2020-2026
Code postal 63340
Code commune 63091
Démographie
Population
municipale
899 hab. (2018 )
Densité 268 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 25′ 03″ nord, 3° 17′ 09″ est
Altitude Min. 403 m
Max. 492 m
Superficie 3,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Charbonnier-les-Mines
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Charbonnier-les-Mines
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Charbonnier-les-Mines
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Charbonnier-les-Mines
Liens
Site web 63091.web63.fr

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Charbonnier-les-Mines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,7 %), terres arables (30,7 %), zones urbanisées (18,8 %), forêts (16,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Vicus gallo-romain et voie antique

    Le site antique de La Croix de la Pierre est situé dans la partie méridionale de la plaine de la Limagne, sur les communes de Beaulieu et Charbonnier-les Mines. Implanté à trois kilomètres au sud-ouest de la confluence de l’Alagnon et de l’Allier, le site se développe essentiellement sur le versant occidental d’une légère croupe, à une altitude moyenne de 480 mètres. L’autoroute A75 longe sur plusieurs centaines de mètres l’agglomération antique, suivant le trajet de la voie romaine qui reliait notamment les chef-lieux arverne, vellave et gabale.

    Le site gallo-romain est connu au moins depuis le XIXe siècle[8], sans que son importance n’ait été vraiment identifiée par les différentes générations d’historiens et d’archéologues, et ce malgré des découvertes récurrentes. Il faut attendre juin 2005 pour qu’une prospection aérienne révèle de nombreux bâtiments, permettant ainsi de reconnaître une agglomération couvrant plusieurs hectares. Les résultats des campagnes de prospections aériennes, couplés à ceux d’une prospection pédestre systématique ont permis de spatialiser assez finement l’extension du site [9], tandis qu’un diagnostic archéologique, préalable à l’installation d’un carrefour giratoire, a permis d’en avoir une vision plus stratigraphique.

    Il s’agit d’une « agglomération-rue » qui, d'après les premières fouilles, s’étire 1,2 km et qui couvre plus de 40 hectares. La petite ville semble avoir été implantée dans les premières décennies du Ier siècle et est abandonnée au cours IIIe siècle. La voie, empierrée sur l’ensemble de la traversée du site, structure l’agglomération. Des ruelles perpendiculaires à l’axe central — également empierrées et damées — permettent de desservir des habitations soignées, construites en dur, et dont certaines présentent des murs enduits de peinture rouge. De nombreuses maisons, pouvant aller jusqu’à des travées de trois bâtiments s’adossent en grande partie à la colline. L’agglomération est dotée de monuments publics (au moins un temple à double cellae et une structure semi-hémisphérique à interpréter) dont l’importance, à heure actuelle, est certainement sous-estimée. Une nécropole à incinération a été reconnue par les prospections au sol à l’est ; une seconde, à proximité est supposée grâce à la localisation des données bibliographiques anciennes. Une concentration de matériel située à deux cents mètres à l’est de l’agglomération pose un problème d’interprétation (zone funéraire, habitat proche ?) tandis qu’un important complexe de bâtiments, localisé au nord-ouest, s’il s’avère bien relever de la sphère privée, permet de poser la question du lien entre élite et agglomération, sur le modèle de la villa et de l’agglomération de Bliesbruck-Reinheim.

    L’importance de la découverte et le bon état de conservation des vestiges, pour un site localisé dans la plaine de la Limagne, a incité le service régional de l’archéologie à proposer une protection du site au titre des Monuments Historiques. L’agglomération est inscrite, depuis le 20 août 2009, sur l’inventaire supplémentaire et a été classé le 31 mai 2012[10].

    Les Hospitaliers

    Le village fut le siège d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont l'existence est attestée depuis le XIIIe siècle (Domus Hospitalis dal Charboner, 1293)[11]. On trouve ensuite Charbonnier parmi les membres de la commanderie de Montchamp au grand prieuré d'Auvergne. Le membre de Charbonnier se composait d'un château construit en 1372 à l'initiative du commandeur frère Jean Achard[12], de l'église paroissiale Saint-Jean, d'un domaine avec des dîmes, des rentes et des droits de justice[13].

    La mine

    Un gisement de charbon sur la commune est exploité depuis le Moyen Âge.

    Politique et administration

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
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    26 septembre 1830 3 avril 1831 Étienne Berguin    
    3 avril 1831 30 août 1848 Pierre Pécoil    
    30 août 1848 8 février 1869 Pierre Choussy    
    8 février 1869 23 janvier 1881 Antoine Meyol    
    23 janvier 1881 20 mai 1900 Jean Pécoil    
    30 mai 1900 12 juin 1912 Gauthier Girard    
    12 juin 1912 7 décembre 1919 Jean Tixidre-Souligoux    
    7 décembre 1919 26 octobre 1947 Édouard Malfreyt    
    26 octobre 1947 mars 1959 Marcel Mestre    
    mars 1959 mars 1971 André Bruhat DVG  
    mars 1971 mars 2008 Maurice Mestre PS puis DVG Conseiller général du canton de Saint-Germain-Lembron
    mars 2008 En cours
    (au 9 août 2020)
    Pascal Berthelot[14],[15]   Enseignant

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 899 habitants[Note 3], en diminution de 0,66 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    172146104213180242273270290
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    311308332345379463529536589
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    586546539594724872975873878
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    906917937904813832846900906
    2018 - - - - - - - -
    899--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. André Bruhat, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, 1972
    9. Revue Archéologique du Centre de la France
    10. Inventaire dans la base Mérimée
    11. Augustin Chassaing, Spicilegium Brivatense : recueil de documents historiques relatifs au Brivadois et à l'Auvergne, Impr. nationale (Paris), , p. 212-213, lire en ligne sur Gallica.
    12. Georges Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Rhône : 48 H 703 à 48 H 2400 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Henri Georg, (présentation en ligne), p. 330
      Conventions entre Jean Achard, commandeur de Montchamp et de Charbonnier, et les habitants de Charbonnier, au sujet de la construction d'un château-fort audit lieu.
      .
    13. Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers en Haute Auvergne », Revue de haute Auvergne, , p. 118-119, lire en ligne sur Gallica.
    14. Liste des maires 2014 [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 9 avril 2014 (consulté le 23 juin 2014).
    15. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Philippe Bet et Bertrand Dousteyssier, « La Croix de la Pierre au cœur du territoire des Arvernes (Beaulieu et Charbonnier-les-Mines, Puy-de-Dôme) », L'Archéologue/Archéologie Nouvelle, no 123, .
    • André Bruhat, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, , 21 p.
    • Bertrand Dousteyssier, « Une nouvelle agglomération antique arverne : le site de « La Croix de la Pierre » (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines – Puy-de-Dôme) », Revue Archéologique du Centre de la France, nos 45-46, 2006-2007.

    Articles connexes

    Liens externes

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