Collobrières

Collobrières est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Collobrières

La place de la Libération.
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Toulon
Intercommunalité Communauté de communes Méditerranée Porte des Maures
Maire
Mandat
Christine Amrane
2020-2026
Code postal 83610
Code commune 83043
Démographie
Gentilé Collobittérois(oise)s
Population
municipale
1 891 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 14′ 17″ nord, 6° 18′ 35″ est
Altitude Min. 58 m
Max. 776 m
Superficie 112,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Luc
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Collobrières
Géolocalisation sur la carte : Var
Collobrières
Géolocalisation sur la carte : France
Collobrières
Géolocalisation sur la carte : France
Collobrières
Liens
Site web http://www.collobrieres.fr/

    Géographie

    Collobrières est une commune située au cœur du massif des Maures. Le village est relié au reste du département par une route principale qui va de Cuers à Grimaud, et deux autres routes, une de Gonfaron à la route principale et l'autre, en aval du village en venant de Pierrefeu, quitte la route principale pour rejoindre Bormes-les-Mimosas par les Col de Babaou et Col de Gratteloup, ou au passage elle croise la route nationale 98 (France).

    Une piste DFCI ouverte au public à certaines périodes de l'année permet aussi de relier Collobrières à Pignans via le sommet de Notre-Dame-des-Anges.

    La commune est traversée par le Réal Collobrier, petit cours d'eau où l'on trouve des chevesnes, du barbeau méridional, du vairon ainsi que de nombreuses couleuvres d'eau et quelques tortues cistude. Le village est entouré de vignes. De profondes forêts de châtaigniers et de chênes-lièges le surplombent[1].

    • Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Collobrières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 0,9 % 106
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 0,2 % 26
    Vignobles 3,2 % 364
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,2 % 27
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 0,6 % 64
    Forêts de feuillus 31,7 % 3586
    Forêts de conifères 2,6 % 300
    Forêts mélangées 7,8 % 884
    Végétation sclérophylle 52,1 % 5893
    Végétation clairsemée 0,3 % 29
    Plans d'eau 0,4 % 42
    Source : Corine Land Cover[7]

    Toponymie

    Le nom de la commune vient du provençal coulobro/colòbra[8] ("couleuvre"). Collobrières s'écrit Couloubriero en occitan provençal selon la norme mistralienne[9], ou bien Colobriera en occitan provençal selon la norme classique[réf. nécessaire].

    Histoire

    Ruines de l'église Saint-Pons[10].

    Le village de Collobrières est considéré comme la « capitale de la châtaigne ». Une fabrique de marrons glacés y est implantée depuis plusieurs décennies. La fête de la Châtaigne y est célébrée les trois derniers dimanches d'octobre de chaque année et offre à ses quelques milliers de visiteurs marché artisanal, course pédestre et animations en tous genres.

    Collobrières a été fondée au XIIe siècle. Elle possède d'ailleurs un pont en pierre de cette époque (le Pont Vieux) et une église actuellement en rénovation (l'église Saint-Pons[11]).

    En août 1863, un incendie détruit entièrement les forêts de chênes-lièges qui étaient une des principales richesses de la région ; s'étendant aux communes voisines du Puget, Cuers et Carnoules, il ravage 6 000 hectares de bois[12],[13].

    Dans le contexte de la fin de la guerre d’Algérie, un hameau de forestage a été construit en novembre 1962 à 14 km du centre du village, à Capelude, à destination de familles de harkis. Le conseil municipal n'avait pas souhaité le voir implanté plus près. Finalement, en septembre 1970, les familles ont été transférées sur le site de La Capelle, plus proche, à 2,8 km du centre village[14].

    Le , deux femmes gendarmes y trouvent la mort lors de l'interpellation d'Abdallah Boumezaar. Ce dernier parviendra à s'enfuir et sera finalement appréhendé quelques heures plus tard grâce à d'importants moyens mobilisés pour le retrouver[15]. Il sera condamné le 20 février 2015 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 30 ans de sûreté.

    Blasonnement

    Les armoiries de Collobrières se blasonnent ainsi :

    D'azur au châtaignier d'argent accosté de deux couleuvres tortillées en pal et affrontées du même, à la bordure d'or chargée des mots COLL à dextre, OBR en chef et IERES à senestre en lettres capitales de gueules

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Christine Amrane UDI  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 1 891 habitants[Note 2], en augmentation de 0,21 % par rapport à 2013 (Var : +3,8 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8001 5091 4391 5401 6801 8251 8662 0081 978
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1402 3022 4102 3072 4872 1772 1722 2162 285
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2512 1321 9041 5081 5141 5451 5051 0051 055
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 1691 1761 1351 3371 4351 5961 6391 8431 921
    2018 - - - - - - - -
    1 891--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Collobrières est un petit village provençal ancien situé au fond d'une vallée du massif des Maures. Accroché à une colline, parcouru de petites ruelles escarpées, en escaliers ou calades, il est une véritable invitation à la promenade.

    À voir : place de la Mairie, place Rouget-de-l'Isle, place de l'Église, église Saint-Pons, pont du XIIe siècle, chapelle Notre-Dame-de-Pitié-et-des-Sept-Douleurs[20].

    La cloche de la mairie, de 1645, a été classée au titre des objets mobiliers par arrêté du 7 octobre 1981. À l’origine dans la chartreuse de la Verne, elle fut déplacée dans le clocher de l'ancienne église Saint-Pons de laquelle où fut placée à la Révolution, en 1873[21].

    Dans les environs :

    • L'ancienne chartreuse de la Verne,
    • La chapelle Notre-Dame-des-Anges,
    • Le plateau de Lambert avec les menhirs les plus hauts du Var[22] et le tronc de châtaignier millénaire.
      Tronc de châtaignier vide.
      Les menhirs du Lambert.

    Spécialités : Les châtaignes (marrons), le vin (côtes de Provence), le liège.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site de la direction régionale de l’environnement (DIREN) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    8. Lou tresor dóu Felibrige / Le trésor du Félibrige, F. Mistral, vol. 1 p. 605 de l'édition CPM de 1979.
    9. Lou tresor dóu Felibrige / Le trésor du Félibrige, vol. 1 p. 605 de l'édition CPM de 1979.
    10. Les ruines de Saint Pons
    11. L'église Saint Pons 
    12. Élisée Reclus, Les villes d'hiver de la Méditerranée et les Alpes Maritimes, Guides Joanne, p. 87.
    13. Fernand Depelchin, Les Forêts de la France, 1886
    14. Michel Roux, Les harkis, les oubliés de l'histoire, éd. la découverte, 1991, page 310 (ISBN 978-2-7071-2063-2).
    15. "Deux gendarmes abattues à Collobrières : le suspect passe aux aveux", varmatin.com, 18 juin 2012
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. La chapelle Notre Dame de Pitié et des Sept Douleurs
    21. Base Palissy du ministère de la culture et de la communication : Objets mobiliers
    22. Les menhirs du plateau Lambert à Collobrières
    23. « Tous les Justes de France - Var », sur yadvashem-france.org (consulté le ).
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