Collégiale Notre-Dame de Huy

La collégiale Notre-Dame et Saint-Domitien est un édifice religieux catholique de style gothique mosan sis en bord de Meuse (rive droite), à Huy, en Province de Liège (Belgique). Construite en plusieurs phases de 1311 à 1536 elle est classée au patrimoine exceptionnel de Wallonie.

La collégiale Notre-Dame de Huy en bord de Meuse

Situation

La collégiale se trouve au bord de la Meuse (en rive droite) au centre de Huy à deux pas du pont Baudouin et du centre historique de la ville et en contrebas du château de Huy bâti à la place de Huy.

Pont, collégiale et citadelle (peinture de 1838)

Historique

À cet emplacement, cinq lieux de culte successifs auraient été construits depuis le IVe siècle. De la quatrième église de style roman construite par Théoduin de Bavière vers 1066, subsiste encore aujourd'hui une crypte accessible depuis la nef latérale droite de la collégiale.

La première pierre de la cinquième église, la collégiale actuelle, fut posée le 15 mars 1311 par le prince-évêque Thibaut de Bar. Le chœur fut consacré à Notre-Dame en 1377 et l'ensemble des travaux terminés en 1536. Incendiée en 1803, la collégiale a fait l'objet d'importantes restaurations au milieu du XIXe siècle ainsi que de 1889 à 2010. Plusieurs architectes se sont sucédés à la restauration, parmi lesquels :

La collégiale est classée depuis le 1er août 1933. Elle est également reprise dans le patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne.

Intérieur de la collégiale. Au centre: la grande verrière

Description

Édifiée durant plus de deux siècles, la collégiale allie de manière harmonieuse le style gothique rayonnant du XIVe siècle et gothique flamboyant du XVe siècle. La particularité de cette construction est la présence de trois tours carrées : une tour plus importante côté Meuse et deux tours jumelles côté ville. La grande verrière du chœur se compose de trois parties d'une hauteur exceptionnelle de vingt-deux mètres. Une crypte romane fut découverte sous la collégiale par le Curé-Doyen Demaret en juin 1906. Elle abrite actuellement le Trésor.[1].

Contigu au chevet de la collégiale, se trouve l'imposante porte du Bethléem. L’ogive centrale (sans doute du XIVe siècle) se divise en trois parties : partie gauche : la Nativité et l'annonce aux bergers, partie centrale : le massacre des Innocents, partie droite : l'adoration des Mages. Deux petites ogives latérales de la fin XIXe siècle ont été ajoutées. Une complète restauration de cette porte s'est terminée en novembre 2014.

Le Portail du Bethléem de Huy avant sa restauration

Li Rondia

Li Rondia est le nom wallon donné par les Hutois à la plus grande rosace de style gothique rayonnant de Belgique. Elle est une des quatre merveilles de Huy. Son diamètre de 6 mètres est porté à 9 mètres si l’on tient compte des pierres qui forment son encadrement.

Pour remplacer les vitraux détruits durant la Seconde Guerre mondiale, de nouvelles œuvres d'art sont réalisées en 1973-1974 par le maître verrier liégeois Raymond Julin. Le bleu et le rouge sont les couleurs principales de ces vitraux : le bleu symbolise la Vierge Marie dans la religion catholique et le rouge dans la religion orthodoxe. Cette rosace a été conçue pour évoquer « la joie, la puissance de la vie et le bonheur de l'esprit ».

Le grand vitrail du Rondia à la collégiale de Huy
Vue sur le Trésor dans la crypte de la Collégiale de Huy

Trésor

Le trésor de la collégiale se compose principalement de quatre châsses mosanes des XIIe et XIIIe siècles.[2],[3].

– châsse de la Vierge ;
– châsse de Saint-Domitien ;
– châsse de Saint-Mengold ;
– châsse de Saint-Marc.

On peut aussi admirer la croix et le calice de Théoduin de Bavière (XIe siècle).

Le Trésor de la Collégiale est accessible : en avril, mai, juin et du 1 au 15 septembre, le samedi et le dimanche de 14 h à 17 h.

Du 1er juillet au 31 août, tous les jours, sauf le lundi, de 14 h à 17 h.

Notes et références

  1. Etude sur la Crypte Romane de l'église Notre-Dame de Huy par Fernand de Montigny, chez Ronnefeld & Devolder/Anvers 1911
  2. Auteurs divers-Huy, trésors d'art religieux/impr.P.Malherbe D/1984/0348/19
  3. Albert Lemeunier-Trésor de la Collégiale N-D de Huy/ édition ASBL Septennales de Huy/Mai 2012

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 15 : Wallonie, Liège, entité de Huy, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 362 p. (ISBN 2-8021-0097-1), p. 89-97
  • Luc-Francis Genicot, « La collégiale Notre-Dame de Huy : La collégiale ottonienne (1053 ? - 1066) », Bulletin de la Commission royale des Monuments et des Sites, Bruxelles, Commission royale des Monuments et des Sites, vol. XIV, , p. 327-385 (lire en ligne [PDF])
  • Luc-Francis Genicot, « La collégiale Notre-Dame », dans Le patrimoine exceptionnel de la Wallonie, Namur, DGATLP, (ISBN 2-87401-172-X), p. 302-307.
  • L. Grandmaison, " Notice historique sur la Collégiale de Huy", dans Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, vol. 4, 1886.
  • P.-H.-J. Jenicot, Essai sur l'église Notre-Dame de Huy. 1e partie, dans Bulletin et annales de l'académie d'archéologie de Belgique, vol. 2, 1844, p. 151-168. (lire en ligne).
  • P.-H.-J., Jenicot, " Essai sur l'église Notre-Dame de Huy, 2e partie : Architectonographie ", dans Bulletin et annales de l'académie d'archéologie de Belgique, vol. 4, 1847, p. 73-120 (lire en ligne ).
  • Émile Vierset-Godin, Eglise Notre-Dame à Huy : représentée en plans, élévations, coupes et détails géométraux d'après les plans de restauration approuvés par la Commission Royale des Monuments, Liège, 1854.

Galerie artistique

Détail du Choeur de la Collégiale de Huy
Détail du toit de la Chaire de Vérité de la Collégiale de Huy
Détail du Rondia à la Collégiale de Huy
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