Collégiale Saint-Pierre de Liège

La collégiale Saint-Pierre de Liège est l'une des sept anciennes collégiales de la ville de Liège, en Belgique. Aujourd'hui disparue, sa démolition débute en 1811 pour se terminer en 1860 avec la destruction des fondations des anciens cloîtres.

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Collégiale Saint-Pierre de Liège

Gravure de la Collégiale Saint-Pierre par Remacle Le Loup vers 1735
Présentation
Type Collégiale (détruite)
Rattachement Diocèse de Liège
Début de la construction 712
Style dominant Gothique
Géographie
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Province  Province de Liège
Ville Liège
Coordonnées 50° 38′ 47″ nord, 5° 34′ 19″ est
Géolocalisation sur la carte : Liège
Géolocalisation sur la carte : Belgique

Importante dans l'histoire monumentale du patrimoine religieux de Liège, elle survit aujourd'hui à travers les voies nommées d'après elle, la rue Saint-Pierre qui prolonge la rue Sainte-Croix, et les degrés Saint-Pierre.

Historique

Exhumation de Saint-Hubert à la collégiale Saint-Pierre de Liège, Rogier Van der Weyden, circa 1437

Première église

Sa construction aurait débuté vers 712 à l'emplacement d'un cimetière mérovingien redécouvert au XIXe siècle[1]. Dédiée à saint Pierre et aux apôtres, elle est fondée dès 709 par Hubert de Liège, qui fut évêque de 706 à 727[2]. Il appela 15 moines bénédictins de l'abbaye de Stavelot qu'il installa dans les bâtiments annexés à l'église. Il y fut inhumé le dans une chapelle médiane de la crypte, avant que ses reliques ne soient transférées, en 825 à Andage, qui deviendra la ville de Saint-Hubert[3]. Il est possible que les reliques de Saint Hubert furent transférées par l'évêque de Liège Walcaud vers l'Ardenne par suite de la concurrence avec celles de Saint-Lambert.[réf. nécessaire]

Seconde église

Brûlée en 914 par les Normands sous l'épiscopat de Floribert, l'église est rebâtie et consacrée le [4] par l'évêque Richaire. Selon le chroniqueur Anselme [5], l'évêque Richaire agrandit l'église, lui céda de nombreux bien fonciers, et y fonda un chapitre de trente chanoines séculiers et y est enseveli le [6]. Ce chapitre doit être antérieur à 950, la collégiale Saint-Pierre ayant toujours eu la priorité sur les autres. Otbert va procéder à une nouvelle dédicace le . En 1185, elle est endommagée une première fois dans l'incendie qui consuma la cathédrale, mais est vite réparée, puisqu'un synode s'y tient en 1196. En 1263 eut peut-être lieu une reconstruction de la tour ; en tout cas des travaux sont attestés à cette époque[7].

Selon Gilles d'Orval, l'église était desservie par les bénédictins, il précise aussi vers 1250, qu'en 1056, la cathédrale de Liège possédait une relique de la Sainte Croix et que c'est Godefroid, le prévôt de la collégiale Saint-Pierre de Liège, qui est chargé de l'acheminement du précieux cadeau à Liège.

Situation

Le bâtiment s'élevait à la place des nouveaux bâtiments de la justice, face au palais provincial que son abside dominait d'une dizaine de mètres.

Destruction après la Révolution liégeoise

Fermée le elle est démolie en 1811 mais les fondations des anciens cloîtres ne disparurent qu'en 1860.

Description

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert en 1649, à gauche la Collégiale Saint-Pierre devant le Palais des Princes-évêques, à droite Saint-André, devant la minuscule Notre-Dame-aux-Fonts

Basilique précédée à l'ouest d'une tour et à l'est d'un transept, d'un chœur flanqué de chapelles, d'une abside et d'une vaste crypte établie sous ces trois premières parties. On célébrait dans cette crypte la fête de Saint-Hubert.

La tour gothique était dépourvue de porte vers la rue Saint-Pierre.

Flèche d'ardoise, cantonnée de quatre tourelles ; allongée et modifiée dès 1263 ([8]?) ; style gothique, très sobre ; longueur 68 mètres[9] ; nef à cinq fenêtres ; abside polygonale ; chapelle de Bardoy (fondateur) ; chapelle d'Ans (fondateur) ; petite chapelle Saint-Pétronille ; cloître.[précision nécessaire]

Épitaphes

  • Martin Didden (†1662), chanoine de Saint-Pierre
  • Gilles de Lexhy (†1362), chanoine de Saint-Pierre
  • Beaudouin de Saint-Servais (†1315), chanoine de Saint-Pierre
  • Jean de Lardier (†1334), chanoine de Saint-Pierre

Chapelle et biens

Trésor de la collégiale Saint-Pierre

La clef de Saint-Hubert, en partie datée du XIIIe au XVesiècle, source de légende[Quoi ?], est actuellement dans le trésor de la Collégiale Sainte-Croix de Liège

Œuvres transférées

Représentation

Notes et références

  1. Alenus-Lecerf, « Le cimetière mérovingien de Liège », Archaeologia Belgica, 256, 1983, p. 21-37
  2. Vita Hugberti, ch 10, p.488, ch15, p.492, ch 19, p.494. — Anselme, ch 16, p. 198, ch 201, p 201
  3. Richard Forgeur, Documents concernant la collégiale Saint-Pierre, Bull. Vieux-Liège, p 47, Tome 8, n° 173-174, avril 1971
  4. En 922 selon Georges in Reliques & arts précieux en pays mosan, p. 110.
  5. Monumenta germaniae Historica, 7, p. 201[réf. incomplète].
  6. Philippe George, Reliques & arts précieux en pays mosan : du haut Moyen Age... - 2003 - p. 107, 266 pages.
  7. Philippe George, 2003, p. 110
  8. vide Forgeur, ibidem
  9. 230 pieds selon Saumery, vide Bragard, in Vieux-Liège, T VIII, n° 180, p. 209
  10. Catalogue descriptif du Musée Provincial de Liège, Liège 1864, op cit: Forgeur, ibidem
  11. Helbig J., « Le Tympan d'Apollon », Bulletin de l'Institut Archéologique Liégeois, X, , p. 39

Voir aussi

Articles connexes

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