Collégiale Saint-Pierre-la-Cour du Mans

La collégiale Saint-Pierre-la-Cour est une ancienne collégiale située dans la ville du Mans. Il s'agit de l'ancienne église dédiée aux comtes du Maine dont le palais était adjacent. Située au Sud-Ouest de la vieille ville, la collégiale sert aujourd'hui à diverses manifestations culturelles. Elle est considérée comme l'un des cinq musées municipaux. La maison de l'école communale de dessin fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et finalement la collégiale Saint-Pierre-la-Cour est classée en 1889[1].

Collégiale Saint-Pierre-la-Cour du Mans
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Pierre
Type Collégiale
Rattachement Ville du Mans
Début de la construction Xe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style dominant gothique
Protection  Classé MH (1862, 1889)[1]
Géographie
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Ville Le Mans
Coordonnées 48° 00′ 25″ nord, 0° 11′ 50″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Le Mans

Histoire

La collégiale vue depuis le Carré Plantagênet, musée de l'archéologie du Mans.

L’église première est d’abord construite pour éviter que les invasions normandes, apparaissant dès 865, ne mettent en péril les reliques de sainte Scholastique. C’est ainsi que la chapelle Saint-Pierre, située hors des fortifications n’est pas suffisante pour protéger les reliques. Une nouvelle église Saint-Pierre est donc créée au Xe siècle par le comte Hugues. Celle-ci se situe entre la poterne Saint-Martin et le palais comtal. Lorsque la ville est aux mains de Guillaume le Conquérant, celui-ci décide de modifier l’accès à la poterne, notamment dans le but d’avoir plus de sécurité. Les usagers doivent ainsi faire le tour en longeant le mur alors que les passages sont contrôlés. Une tour aurait également été élevée en vue de protéger davantage cette partie de la vieille ville. La nef de l’édifice devait être située en parallèle de celle de la cathédrale, c’est-à-dire sur axe sud-est.

L’église est modifiée en 1093 par Hélie de la Flèche qui la rehausse et fait en sorte que ses murs soient placés sur ceux-là mêmes des fortifications. L’église est alors composée d’un chevet plat et de quatre fenêtres latérales. Mais la construction est ruinée en 1134 par un gigantesque incendie. Elle est rétablie en 1175 par Henri II Plantagenêt qui l’embellit d’une travée et d’une tour au nord-ouest. Le chœur est allongé puisqu’une grande arche va jusqu’à enjamber la poterne Saint-Martin. Reste que l’église est des plus modestes comparée à la cathédrale. Les chanoines proposent alors de prolonger et d’élever le chœur jusqu’au-delà de la muraille. La réalisation se fera avec le soutien de Charles III d’Anjou. La première pierre est posée en 1267. Le chœur repose sur une église inférieure qui ménage un passage vers la poterne Saint-Martin. Mais la construction prend plus de temps que prévu et des dons sont encore demandés en 1329. Le chœur n’est finalement consacré qu’en 1378. Lors de la guerre de Cent Ans, l’édifice est fortifié sur trois niveaux.

En 1485, la nef romane est reliée à Notre-Dame, sous terre, par un escalier droit. Cinq chapelles sont construites en arcs autour du chœur. C’est au XVIe siècle qu’une haute toiture en pavillon chapeaute la tour. Au XVIIe siècle, de nombreuses lézardes menacent le chevet de la collégiale. Les ouvertures sont ainsi modifiées dès sa réfection en 1682. L’aspect est conservé intact jusqu’en 1834. L’ingénieur Pierre-Félix Delarue est alors chargé de transformer l’édifice en bâtiment scolaire. Il effectue donc un rehaussement de la nef et un abaissement du chœur. L’ensemble est de nouveau divisé en trois niveaux mais les chapelles et les arcades sont détruites. De nombreuses fenêtres sont percées dans les murs.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • François Dever, « Brée, La Grande Courbe : une représentation du XIIIe siècle tirée du Bestiaire médiéval dans la grande salle de la maison seigneurale », dans Bulletin monumental, 2019, tome 177, no 1, p. 55-59, (ISBN 978-2-901837-77-0)

Articles connexes

Liens Externes

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