Collège maronite de Rome

Le Collège maronite fut créé à Rome en 1584 pour accueillir et donner à de futurs responsables de l’Église maronite une formation ecclésiastique dans la ligne des réformes introduites par le concile de Trente. La création de ce collège s’inscrit dans les décisions conciliaires qui interdisaient l'ordination sacerdotale aux candidats qui n'avaient pas suivi une formation ecclésiastique sérieuse. Les diocèses devaient ouvrir leur propre séminaire et à Rome des instituts supérieurs ouvraient leurs portes, ainsi le collège romain (plus tard université grégorienne), le collège germanique et pour les Églises orientales le Collège pontifical grec (en 1577) et d'autres[1].

Histoire

Dès 1578, le patriarche Michel Rizzi (1567-1581) proposait d’envoyer à Rome des jeunes garçons en vue de les former dans les sciences ecclésiastiques[2].

Le , Grégoire XIII signe la bulle Humana sic ferunt qui crée à Rome un collège destiné aux étudiants maronites. La bulle insiste sur la nécessité de procurer une solide formation, vu les conditions particulières du Liban, largement chrétien mais sous domination ottomane[2].

Le collège est confié aux jésuites. Les évêques maronites peuvent y envoyer 6 élèves chaque année. Le cycle des études comprend trois années consacrées aux humanités classiques, suivies de trois ans de philosophie et quatre ans de théologie.

Personnalités

Furent étudiants au Collège maronite :

Le collège de Ravenne

Un autre collège maronite fut fondé à Ravenne par Innocent X. Il fusionna avec le collège romain en 1665.

Bibliographie

  • P. Raphaël, Le rôle du Collège Maronite romain dans l’orientalisme aus XVIIe et XVIIIe siècles, Beyrouth, 1950
  • Réginald Grégoire, Les constitutions de l’ancien Collège maronite de Rome in Mélanges Mgr Pierre Dib, Paroles de l’Orient, vol.3, no 1-2 (1967)
  • (ar) P. Carralli, Le nouveau Collège maronite de Rome (1890-1917), Beit-Chabâb, 1939

Voir aussi

Références

  1. Petit dictionnaire de l'Orient chrétien (§ Collèges pontificaux), Brepols, Turnhout, 1991, p. 105.
  2. Réginald Grégoire, op cité.
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