Col de Cou (Barme)

Le col de Cou, orthographié col de Coux sur les cartes françaises voire Couz, est un col de montagne situé sur la frontière franco-suisse, entre le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes et le canton du Valais en Suisse, à une altitude de 1 920 m[1] (ou 1 919 m[2]). Il se trouve à l'extrémité occidentale du val d'Illiez, au-dessus du village de Champéry. De son côté français il est situé sur la commune de Samoëns.

Pour les articles homonymes, voir Col de Cou.

Col de Cou

Col de Cou en été
Altitude 1 920 m[1]
Massif Massif du Chablais (Alpes)
Coordonnées 46° 09′ 00″ nord, 6° 47′ 35″ est [1]
Pays France Suisse
ValléeVallée d'Aulps
(ouest)
Val d'Illiez
(est)
Ascension depuisMorzine Champéry
Accèssentier sentier
via Champéry
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Suisse

Toponymie

Cou ou Coux ou Couz[3] sont une variante de col, « passage de montagne », latin collum, « col, cime »[4].

Géographie

Le col de Cou est proche du col de Bretolet (1 936 m), à environ un kilomètre ; les deux cols sont séparés par La Berte (1 992 m). L'accès du côté de Champéry se fait par route jusqu'à Barme (1 492 m), puis à pied.

Histoire

Une chapelle, dédiée aux saints Pierre et Paul, y était édifiée pour la dévotion des voyageurs et avait une fonction hospitalière, refuge sur ce chemin du Valais au Faucigny[5]. Cette chapelle est détruite puis reconstruite en 1481 en étant déplacée à Samoëns, en face du manoir du Bérouze[6]. À nouveau tombée en ruines, elle est restaurée dans la seconde moitié du XVIIe siècle, par son propriétaire Bernard Ducis[6].

Contrebande

Le col de Cou fut un lieu de passage pour la contrebande[7] entre la France et la Suisse, surtout entre les années 1920 et 1950[8]. Une douane est installée au col de Cou et n'est plus utilisée actuellement. Sucre, beurre, montres, papier à cigarette et tabac étaient les marchandises les plus passées puis aussi juifs ou résistants, armes et des munitions pour la résistance, pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Mines d'or

Vers 1850, des Suisses creusèrent une mine à côté du col puis, vers 1890, quatre Stéphanois poursuivent l'exploitation avec peu de succès. Quelques années après, le manque d'eau pour l'extraction et la mort d'un des leurs, les firent abandonner[9].

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Col de Cou sur Swisstopo.
  3. Hippolyte Tavernier, Histoire de Samoëns, Haute-Savoie : 1167-1792, Chambéry, imp. Ménard, , 291 p. (lire en ligne), p. 36.
  4. Henry Suter, « Coux », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009).
  5. Sous la direction de Mickaël Meynet, Les neuf chapelles de Samoëns : Une promenade historique et artistique, Samoëns, Association "Les amis des chapelles", , 10 p. (ISBN 978-2-7466-7280-2), p. 2
  6. Colette Gérôme, Histoire de Samoëns : Sept montagnes et des siècles, Les Marches, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 255 p. (ISBN 978-2-8420-6274-3, lire en ligne), p. 89
  7. [PDF] Du tabac et des réfugiés au cœur des Alpes
  8. Sur les traces de Séraphin le contrebandier
  9. L'or du Col de Coux
  • Portail de la montagne
  • Portail des Alpes
  • Portail de la Savoie
  • Portail du Valais
  • Portail géographie de la Suisse
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.