Claude de Mâcon d'Esboz

Claude François de Mâcon d'Esboz, né vers 1635 dans le comté de Bourgogne, est un militaire comtois au service du roi d'Espagne. Il est connu pour avoir été le défenseur de Vesoul[1] et de Faucogney lors de la conquête française de la Franche-Comté[2].

Claude de Mâcon d'Esboz
Titre Écuyer
Autres titres Seigneur d'Esboz-Brest et de Montchevrey
Arme Infanterie
Grade militaire Capitaine
Commandement Compagnie
Gouvernement militaire
Conflits Guerre de Hollande
Faits d'armes
Biographie
Dynastie Mâcon d'Esboz
Nom de naissance Claude-Francois de Mâcon
Naissance Vers 1635
Comté de Bourgogne

Saint-Empire

Père Jean de Mâcon
Mère Claude de Carmentrant
Conjoint Jeanne d'Arvisenet
Enfants Charles

Biographie

Claude de Mâcon né vers 1635, probablement à Scey-sur-Saône, dans une illustre et ancienne famille de la petite noblesse haut-saônoise[3]. Son ancêtre Mamès de Mâcon a été anobli en 1474 par Charles le Téméraire. Il a 8 sœurs et un frère ainé, Jean-Baptiste. Ils descendent d'une longue lignée de militaires gouverneurs de places fortes et de cités comme Lure ou Faucogney. Il embrasse donc comme son père, Jean de Mâcon, et son frère, la carrière des armes et devient capitaine d'infanterie[3]. Il épouse Jeanne Claude d'Arviseney le [4]. Il aura un fils Charles, qui décède vraisemblablement au tout début du siècle suivant.

En 1674, au démarrage du conflit avec la France, il commande la place de Vesoul. Quand il apprend qu'à la suite du siège et prise de Gray, les Français font mouvement sur lui, il entreprend une sortie à leur rencontre. Il les surprend et les combat le 2 mars à Scey-sur-Saône au cours d'une bataille meurtrière dont l'issue est indécise. Il parvient à pénétrer dans la ville mais doit se replier devant le rapport de force défavorable. Le lendemain, devant l'arrivée de renforts ennemis, il opère un repli stratégique sur Chariez où il espère tenir le pont sur le Durgeon pour barrer la route aux Français. Alors qu'il y parvient, par peur des représailles, les habitants du village réclament son départ. Celui ci retraite alors sur Vaivre, puis Vesoul[5].

Refusant la reddition qui fut décidé sans lui par les échevins de la ville, il parvient à quitter discrètement la cité comtoise avec ses troupes[6] avant d'être rattrapé par un détachement français qu'il affronte et repousse au nord de Colombier. Il regagne alors son fief d'Esboz-Brest. Dans les mois qui suivent, il poursuit la lutte dans le secteur nord-est du comté sous forme de guérilla en harcelant les Français dans leurs déplacements, à la manière de Lacuzon. Dans un rapport du comte de Roze à Louvois en mai 1674, les français se plaignent des croquants comtois rassemblés dans le secteur de Luxeuil, qui attaquent et pillent les convois de vivres et munitions et encouragent la population à résister[5]. Début juillet, après la chute de Lure puis de Luxeuil, d'Esboz rejoint Faucogney pour défendre la dernière cité comtoise encore espagnole[7].

À la tête de sa compagnie, il défend le secteur dans lequel les Français parviennent à ouvrir une brèche. Blessé, il perd le plus gros de ses hommes dans ces combats. À la chute de la ville, il est autorisé à regagner sa maison de Scey-sur-Saône dans laquelle vraisemblablement il finit ses jours dans l'oubli et une certaine pauvreté. Les traces sur sa vie s'arrêtent là. On ne sait pas quand il décède. La lignée des Mâcon d'Esboz s'éteint en 1765[8].

Anecdote

Sa maison familiale existe toujours à Scey-sur-Saône au lieu-dit de Montchevrey. Elle se trouve au 16 rue de Duez.

Titres et armoiries

Les Mâcon d'Esboz ont été anoblis en 1474 et confirmés par Charles Quint par lettres patentes du [9]. Claude François est titré seigneur d'Esboz et de Montchevrey (hameau intégré aujourd'hui à Scey-sur-Saône).

Leurs armes étaient blasonnées ainsi : « parti d'or et d'argent au sautoir engrêlé de gueules, brochant sur le tout »[10].

Œuvre

  • Lettre du capitaine de Mâcon d'Esboz au comte de Monterrey, tiré des archives de monsieur de la Terrade, 5 septembre 1674

Notes et références

  1. Louis Suchaux, Galerie biographique du département de la Haute-Saône, Typographie de A. Suchaux, (lire en ligne)
  2. M. de Saint-Allais (Nicolas Viton), Nobiliaire universel de France: ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne)
  3. Nicolas Antoine Labbey de Billy, Histoire De L'Université Du Comté De Bourgogne Et Des Différens Sujets Qui L'Ont Honorée, Schreff ; Treuttel Et Wurtz, (lire en ligne)
  4. Ludovic marquis de Magny, Recueil de généalogies de maisons nobles de France: extrait du Nobiliaire universel publié sous la direction de L. de Magny, A la direction des Archives de la Noblesse, (lire en ligne)
  5. Léon Ordinaire, Deux époques militaires à Besançon et en Franche-Comté, 1674-1814, Turbergue, (lire en ligne)
  6. Société d'émulation du Jura, Mémoires, (lire en ligne)
  7. Revue d'Alsace, (lire en ligne)
  8. (it) Collegio araldico, Rivista, Presso il Collegio araldico, (lire en ligne)
  9. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Champion, (lire en ligne)
  10. R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, (lire en ligne), p. 462
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