Claude Gatignol

Claude Gatignol est un homme politique français, né le à Saint-Julien-près-Bort (Corrèze), membre de l'UMP.

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Claude Gatignol
Fonctions
Député de la IVe circonscription de la Manche
Législature Xe ,XIe ,XIIe et XIIIe législatures
Groupe politique UMP
Prédécesseur Pierre Godefroy
Successeur circonscription supprimée
Conseiller général de Valognes
Prédécesseur Pierre Godefroy
Successeur Yves Néel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Julien-près-Bort
Parti politique UDF puis Convention démocrate puis UMP
Profession Vétérinaire

Biographie

Il naît dans une famille de commerçants itinérants en draps, qui se sédentarisent à La Ferté-Macé (Orne) et suit une éducation catholique, puis des études à l'École nationale vétérinaire de Toulouse en 1957. Sa thèse vétérinaire en poche, il s'engage comme élève officier au Service biologique et vétérinaire de l’armée, puis en 1961 passe vingt mois en Algérie, comme lieutenant dans une compagnie de méharistes.

Il devient assistant vétérinaire à Lisieux puis à Falaise où il soigne des chevaux de grandes écuries de courses. Il s'installe enfin à Valognes où il se marie en 1966 et se met à son compte.

Il s'inscrit aux Républicains indépendants, et entre en 1977 au conseil municipal de Valognes à l'invitation du député gaulliste Pierre Godefroy dont il devient le premier adjoint. Suppléant à l'Assemblée nationale à partir de 1978, il lui succède au conseil général de la Manche en 1979, puis comme député en 1988 quand celui-ci décide de se retirer.

Comme adjoint municipal, conseiller général puis député, il accompagne la constitution du pôle nucléaire dans sa circonscription, avec l'usine de retraitement de la Hague et la centrale nucléaire de Flamanville. Fervent défenseur de cette énergie, il a été également l'un des plus vigoureux acteurs du choix définitif d'EDF quant au choix du site de Flamanville pour le futur réacteur EPR.

Membre du Parti populaire pour la démocratie française, il participe auprès d'Alain Madelin à la création du Club Idées Action et de Démocratie Libérale en 1997. Il intègre l'UMP en 2002.

En 1993, il cosigne avec quelque 140 parlementaire la proposition de loi de Roland Nungesser destinée à rétablir la peine de mort en France. Il revendique son choix avant tout comme "une position individuelle plutôt qu'une prescription d'un groupe politique". Dans un monde qu'il juge "sans références, sans points de repère, fruit des années 1968", il estime que la peine de mort "assurerait un meilleur équilibre social", apaiserait le "sentiment d'inquiétude" qu'il a perçu chez ses électeurs et serait, pour les condamnés à la guillotine, "plus douce" que 30 ans ou plus à l'ombre "dans une prison dont on sort dénué de toute capacité de rééducation sociale." (déclarations dans "Ouest-France" du 2 novembre 1993).

Fin 2005, une plainte auprès du procureur de la République accuse Claude Gatignol d'avoir utilisé à son compte personnel 10 000 € du Fonds de développement économique de l'après-chantier de la Hague (FDEACH), qu'il a présidé jusqu'en 2004. Malgré le remboursement de la somme, les militants UMP de la Manche choisissent d'investir Jean-Louis Valentin pour la quatrième circonscription de la Manche, mais la direction nationale du parti lui préfère le député sortant. Furieux pour ce qui selon lui montre un mépris pour les militants, Jean-François Le Grand, sénateur et président du conseil général de la Manche, choisit de se mettre en congé de l'UMP. L'instruction de la plainte s'est soldée par un non-lieu en .

Il est élu député le , pour la XIIIe législature (2007-2012), dans la 4e circonscription de la Manche.

Le Canard enchaîné (daté ) considère qu'il a été influencé, à tout le moins inspiré dans son discours, lors du débat sur les OGM à l'Assemblée par un lobby pro OGM (Monsanto est cité dans l'article). En l'occurrence, de formation scientifique, reconnu pour ses compétences par ses pairs de l'office parlementaire des choix scientifiques et technologiques dont il est le vice-président, il estime que les OGM sont une source de progrès scientifique.

Il fait partie des parlementaires auxquels la banque Groupama a offert des séjours cynégétiques en forêt de Fontainebleau[1].

En 2011 il se distingue en défendant le gaz de schiste à l'Assemblée Nationale

Après la disparition de sa circonscription lors du redécoupage électoral de 2010, auquel il s'est opposé, il menace de se présenter en dissident dans la nouvelle circonscription de Coutances-Valognes avant d'y renoncer pour soutenir l'ancien cadre UMP Éric de la Forcade, également dissident, tout en souhaitant « une majorité parlementaire pour François Hollande »[2]. Dans un entretien publié par "La Manche libre" du , M. Gatignol déclarait : "Ce qu'il y a de trop sur le plan électoral, ça n'est pas la 4e ou la 5e circonscription de la Manche, c'est le Conseil général qui coûte bien trop cher à la collectivité.", critique que M. Gatignol n'avait jamais formulée pendant les vingt-cinq années(-) où il y siégea.

Mandats

Source partielle

  • Claude Gatignol, un député plein d’énergie, François Gervais, CNISF-Horizons politiques, Article en ligne

Notes et références

Liens externes

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