Claude Dubar

Claude Dubar, né le à Lille[1] et mort le à Paris[2], est un sociologue français.

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Biographie

Après des études de mathématiques (classes de maths sup, puis maths spé au lycée Faidherbe de Lille) Claude Dubar, s'est orienté vers la philosophie et les sciences sociales. Il est élu assistant de sociologie à Lille en 1967 et présente l'agrégation de philosophie, l'année suivante. Il choisit de faire un doctorat de troisième cycle en sociologie à l'Université Paris 8, sur les "Idéologies et choix professionnels des éducateurs spécialisés" qu'il soutient en 1970 sous la direction de P. de Gaudemar et un jury composé de François Isambert et Jean-Claude Passeron.

Au retour, en 1973 de son expérience d'enseignement[3] à Beyrouth au Liban, il intègre le CNRS et devient maître de conférences en 1977 à l'université Lille I[4]. Son travail de thèse, soutenue à l'université Lille III sous la direction de Raymond Boudon, porte sur la formation professionnelle continue en France.

En 1988, il intègre le Centre d'études et de recherches sur les qualifications à Paris dont les thèmes de recherche épousent les siens : entre autres, la sociologie des relations entre éducation et travail et surtout la sociologie des identités professionnelles.

A partir de 1993, il est professeur de sociologie à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

Thèmes de recherche

Identités professionnelles

Au cœur des travaux de Claude Dubar se trouvent les identités professionnelles. Au-delà de la sociologie du travail, c'est bien une véritable sociologie des identités professionnelles qu'il tente de mettre en place, dans le but de mieux analyser la crise qui caractérise, aujourd'hui, l'identité professionnelle. En effet, l'identité professionnelle est confrontée aux processus faisant évoluer la modernité, par exemple le processus de rationalisation qui caractérise l'économie contemporaine.

Réflexions sur la socialisation

D'une manière plus générale, Claude Dubar réfléchit aux processus de socialisation avec l'instance particulière de l'identité professionnelle ; néanmoins, dans son ouvrage La Socialisation, construction Des identités sociales et professionnelles[5], il s'attaque à la genèse d'une identité et sur la matrice permettant sa construction, dès la petite enfance. Pour ce faire, il théorise une distinction entre une « identité pour soi » et une « identité pour les autres ».

Publications

  • Faire de la sociologie, un parcours d'enquêtes, 2006.
  • Sociologie des professions, 2005.
  • Analyser les entretiens biographiques, avec Didier Demazière, 2004. (ISBN 2763781349)
  • La Socialisation, construction des identités sociales et professionnelles, 2002, éd. Armand Colin. (ISBN 2-200-26448-8)
  • La Crise des identités, 2001. (ISBN 978-2-13-056220-7), 3e éd. corrigée, 2007. 4e éd. 2010, PUF. (ISBN 978-2-13-058365-3)
  • La Promotion sociale en France, avec Charles Gadea, 1999.
  • Genèse et dynamique des groupes professionnels, avec Yvette Lucas, 1994.
  • La Formation professionnelle continue, travail de thèse, 1984.

Références

  1. puf
  2. Feuille d'Info n°170, Association française de sociologie, . Texte en ligne.
  3. puf
  4. puf
  5. La Socialisation, construction des identités sociales et professionnelles, 2002, éd. Armand Colin. (ISBN 2-200-26448-8)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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