Magali (écrivain)

Magali (Jeanne Élisabeth Marie Aimée Joséphine Philbert, dite) est une romancière française, née à Limoux le et morte le à Narbonne[1]. Elle écrit principalement des romans sentimentaux.

Magali
Nom de naissance Jeanne Élisabeth Marie Aimée Joséphine Philbert
Alias
« La Femme aux cent romans », Claude Desvalliers, Michel Cerdan, André de Surty, Michel de Surty, Sylvaine, Sreidi, Claude Maurice
Naissance
Limoux
Décès
Narbonne
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Biographie

Magali naît à Limoux le . Après la mort de sa mère, son père, négociant en vins, la confie à des tantes qui tiennent un commerce de confection[2]. Élève au lycée de Carcassonne, elle écrit une lettre au poète Frédéric Mistral dans laquelle elle lui avoue son admiration. Celui-ci lui répond et une longue correspondance s'installe jusqu'à sa mort en 1914[3]. Dans ses lettres, Frédéric Mistral la surnomme « Magali ».

En 1915, sans terminer ses études, elle s'installe en Algérie où elle devient institutrice. Quelques années plus tard, elle revient en France pour s'occuper d'une ferme qui appartenait à son père. Elle y vit avec sa fille, née hors mariage des suites d'une liaison avec un aviateur[2],[n 1]. En 1927, après avoir fourbi sa plume en étant l'auteur caché de plusieurs romans, elle rencontre le succès avec Le Jardin enchanté, un livre pour jeunes femmes qu'elle signe Magali et qui lui vaut d'être couronnée par le 1er prix Max du Veuzit. Très vite, elle dispute à Delly la prédilection d'un vaste public féminin pour ses aventures à l'eau de rose. En 1929, elle entre dans la collection blanche des Éditions Jules Tallandier. Dès l'année suivante elle multiplie les parutions sous différents pseudonymes, au point de devoir recourir, à son tour, à l'aide de plusieurs « nègres littéraires » : une centaine de titres est en effet publiée en dix ans. Mais en 1940, la liste Otto ayant recensé L'Enveloppe aux cachets bleus parmi les livres censurés en France occupée, elle se réfugie à Toulouse. Là, par la suite, elle se met au service des Éditions Chantal. En utilisant la publication de romans d'amour comme couverture, elle imprime toutes sortes de documents pour la Résistance[4].

Après guerre, le succès de « La Femme aux 100 romans » – comme on la surnomme désormais – se renouvelle au Canada, et particulièrement au Québec, où elle se rend régulièrement. En 1947, elle épouse Joseph Corradot, un ancien combattant, écrivain et musicien, et le couple déménage à Rueil-la-Gadelière, en Eure-et-Loir. Leur maison, située dans le hameau de La Tourillière, est immédiatement voisine de celle du grand peintre fauve Maurice de Vlaminck, avec lequel Magali se lie d'amitié et auprès duquel elle est d'ailleurs enterrée dans le cimetière communal. En 1954, elle reçoit la médaille de la Résistance[5] et la croix de chevalier de la Légion d'honneur. De 1976 à 1984, elle reste vice-présidente de la Société des gens de lettres, et, en 1985, elle reçoit le prix Paul-Féval pour l'ensemble de son œuvre.

Œuvres

Sous le pseudonyme de Claude Desvalliers

  • Jacqueline et son chauffeur, 1929
  • Princesse de dancings, 1929
  • L'Étoile du cirque..., 1930
  • La Maison possédée, 1930
  • Le Destin de Suzy, 1930
  • Le Secret de Flora, 1930
  • Pour conquérir un cœur, 1930
  • Pour l'amour de Claire, 1931
  • Le Roman d'une jeune fille, Ferenczi, 1931
  • La Petite sans dot, 1931
  • Princesse d'un jour, 1931
  • Quand le cœur fleurit, 1931
  • Sous le masque de chair, 1931
  • L'Amazone inconnue, Fayard, 1932
  • Le Cadeau tragique, 1932
  • Les Deux Rapts, 1933
  • La Fiancée aux cheveux d'or, 1933
  • Devant l'amour vainqueur, Fayard, 1934
  • Après le drame..., 1934
  • Un cœur et des millions, 1934
  • Princesse de songe..., 1935
  • Le Secret de son cœur, 1935
  • Son tragique secret, 1936
  • La Femme au cabriolet, 1936
  • Nicette se marie, 1937
  • La Passagère inconnue, 1938
  • Fille de bagnard, 1939
  • Le Secret de la vieille horloge, Fayard, 1938
  • L'Oncle Théo, 1938
  • Le Monsieur de Carpentras, 1938
  • L'Ombre du passé, 1928
  • L'Amoureuse Aventure, 1946
  • Maurice le mystérieux, 1946
  • La Chanson du matin, 1946
  • Sous le masque de chair, Fayard, 1955

Sous le pseudonyme de Michel Cerdan

  • L'Inconnue du ravin d'Enfer, 1932
  • Claude Réal, reine de beauté, 1932
  • La Femme sans bonheur, 1932
  • La Vengeance de Marie-Lou, 1933
  • Le Crime du beau François, 1933
  • Les Cœurs esclaves..., 1934
  • La Maison du bord de la route, 1934
  • Le Collier de perles noires, 1934
  • Mariage manqué, 1935
  • Pour les yeux d'une blonde, 1935
  • Le Prince Misère, 1936
  • Une femme en détresse, 1937
  • La Fiancée prisonnière, 1938
  • La Fiancée de la dune, 1938

Sous le pseudonyme de Michel de Surty

Sous le pseudonyme de Sylvaine

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Ouvrières des lettres, p. 61
  3. Rémy Cazals, Daniel Fabre et Dominique Blanc, Les Audois : dictionnaire biographique, Association des amis des archives de l'Aude, , 347 p., p. 223
  4. Ouvrières des lettres, p. 72
  5. Ouvrières des lettres, p. 75

Notes

  1. Ses biographes pensent que cet aviateur est mort dans un accident d'avion.

Annexes

Liens externes

Bibliographie

  • Marie Guérin et Dominique Paulvé, Le Roman du Roman Rose, Paris, J.-C. Lattès, , 231 p.
  • Marie Guérin et Dominique Paulvé, C'était la vie en rose, Presses de la Cité, , 118 p. (ISBN 978-2-258-07449-1 et 2-258-07449-5)
  • Ellen Constans, Ouvrières des lettres, Presses universitaires de Limoges, , 182 p. (ISBN 978-2-84287-440-7 et 2-84287-440-4, lire en ligne)
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