Cirey-sur-Vezouze

Cirey-sur-Vezouze est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Ses habitants ont la particularité de s'appeler les Loups.

Pour les articles homonymes, voir Cirey (homonymie) et Vezouze (homonymie).

Cirey-sur-Vezouze

Ancien couvent des sœurs de la Charité de Strasbourg.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes de Vezouze en Piémont
Maire
Mandat
Pascal Plumet
2020-2026
Code postal 54480
Code commune 54129
Démographie
Gentilé Loups [1]
Population
municipale
1 627 hab. (2018 )
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 54″ nord, 6° 56′ 54″ est
Altitude Min. 273 m
Max. 393 m
Superficie 16,39 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Cirey-sur-Vezouze
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Cirey-sur-Vezouze
Géolocalisation sur la carte : France
Cirey-sur-Vezouze
Géolocalisation sur la carte : France
Cirey-sur-Vezouze

    Géographie

    Carte de la commune.

    Cirey-sur-Vezouze se trouve sur le côté lorrain à l'ouest des pentes du Donon. La ville est traversée par le Val et le Châtillon qui, en se rejoignant sous la salle des fêtes, forment la Vezouze. Les villages alentour sont Frémonville, Tanconville, Bertrambois, Val-et-Châtillon, Petitmont, Parux, Harbouey (Meurthe-et-Moselle) et Lafrimbolle (Moselle).

    Communes limitrophes de Cirey-sur-Vezouze
    Frémonville Tanconville
    Bertrambois
    Harbouey Petitmont Val-et-Châtillon

    Urbanisme

    Typologie

    Cirey-sur-Vezouze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,3 %), prairies (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), zones urbanisées (7,9 %), terres arables (3,8 %), cultures permanentes (1,7 %), eaux continentales[Note 2] (1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    • Cirey : Syretingen (1363)[9], Cirey (1801), Cirey-sur-Vezouze (1961).
    • Haute-Seille : Hatesalle (1273); Hautesalve (1282); Haultesalle (1433); Haultselle (1591); Haultseille (1592). En allemand Hochforst[10].

    Histoire

    • Présence gallo-romaine.
    • Ancien fief au 7e de l'évêché de Toul, puis passa à la principauté épiscopale de Metz en 1286
    • Site de l'abbaye cistercienne de Haute-Seille entre 1140 et 1789.
    • Rattachée à la France, avec l'évêché de Toul, en 1552.
    • Cirey-sur-Vezouze était un lieu faïencier entre 1798 et 1855 grâce à la manufacture créée par Joseph Pacotte. Seule une production de grand-feu a été répertoriée.
    • Fondation de la manufacture de glaces en 1801.
    • Chef-lieu de canton depuis 1873.
    • Occupée par les Allemands du 1er jour de la guerre de 1914 jusqu'au 11 novembre 1918.
    • En 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, la ville, traversée par le Schutzwall West.
    • Présence d'une stèle appelée « la stèle des fusillés » dans la forêt Maîtrechet où ont été fusillés quatre résistants FFI de la guerre 1939-1945 par la Gestapo le 14 octobre 1944. Charles Thomas, Jean Coupaye, Roger Roger et Édouard Morquin ont été exécutés à la suite d'une dénonciation. Charles Thomas est arrêté par la milice française le dimanche 1er octobre 1944 à son domicile situé à Val-et-Châtillon, livré à la Gestapo qui se trouve à la Kommandantur localisée au château de Cirey-sur-Vezouze. Il y est torturé mais ne dénoncera et ne parlera jamais. Quant à Jean Coupaye, il est arrêté 9 jours plus tard à Blâmont. Il est lui aussi transféré à la Kommandantur de Cirey-sur-Vezouze occupée par la Gestapo. Il y est lui aussi torturé. Quant à Roger Roger et Édouard Morquin aucune information n'a été trouvée.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Joseph Pacotte    
    1808 1813 Benjamin Malherbe    
        Jean-Baptiste Mazerand   Industriel et négociant
    Mai 1925 juin 1940 Georges Mazerand AD
    Rad.
    Député (1919-1940)
    Conseiller général du canton de Cirey-sur-Vezouze (1919-1939)
             
    1946 1958 Georges Mazerand AD Conseiller général du canton de Cirey-sur-Vezouze (1945-1958)
    1958 1989 Guy-René de Talhouët    
    1989 1991 Gilbert Gom    
    mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Hostert UDF Conseiller général du canton de Cirey-sur-Vezouze (1994-2001)
    mars 2008 mai 2020 René Acrement[11]   Retraité salarié du secteur privé
    mai 2020 En cours Pascal Plumet[11],[12]   Cadre administratif et commercial d'entreprise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 1 627 habitants[Note 3], en diminution de 4,41 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7131 0211 2611 5811 8362 0312 3322 4512 321
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    2 3772 1942 3472 4352 3102 3342 2682 3152 332
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 4622 6592 4262 7302 9222 6562 2872 5602 500
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    2 3752 2792 0491 9891 7941 7981 7411 6901 627
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • École maternelle[17]
    • École élémentaire[17]
    • Collège de la Haute Vezouze[18],[19]

    Santé

    L'hôpital Auguste-Bauquel (directeur de la manufacture de glaces) est construit en 1934, aujourd'hui « hôpital local intercommunal 3H Santé ». Dans le hall est exposé un ancien autoclave à vapeur de 1935.

    Sports

    • Le parcours de santé a été remis en état en juin 2009 ; il avait été endommagé par la tempête en 1999.
    • Un city stade a été mis en place au terrain de football, ainsi qu'une aire de jeux pour les plus petits sur la route du val.

    La commune compte plusieurs clubs de sport[20] :

    • Judo club créé en 1966 ;
    • Club de tennis mis en place en 2006-2007 ;
    • École de football ouverte en 2009 ;
    • Club de savate et boxe française ouvert en 2012 ;
    • Club de pétanque ;
    • Club de VTT.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Maison de retraite : vitrail de la chapelle.
    • Le site de l'ancienne « glacerie », fabrique de miroirs autrefois réputés, et sa maison de maître XIXe siècle ;
    • Le « vieux château », a été construit au XVIIIe siècle pour le marquis du Châtelet, cousin de la divine Émilie de Voltaire, épouse du marquis du Châtelet née de Fleming. Le château fut construit vers 1737-38, l'architecte en est Augustin Piroux, architecte de la synagogue de Lunéville, sur laquelle d'ailleurs on retrouve des éléments architecturaux communs.

    Il ne faut pas confondre le vieux château qui se situe ruelle de Prémont (façade XVIIIe sur jardin avec armoiries des « du Châtelet » et Marmier accolées, avec le château dominant le village et situé au-dessus de l'ancienne glacerie construit pour Chevandier de Valdrome au milieu du XIXe, par l'architecte Bernard Chaux dans un style néoclassique, tout comme l'hôtel de ville et l'église, ainsi que le château dit de l'Administration qui abritait les bureaux de direction de la glacerie.

    • La fontaine du Loup, emblème des habitants de Cirey, sur laquelle figure la petite histoire de ce surnom.
    La fontaine du loup

    Édifices religieux

    • Église Saint-Denys 1839 néo-classique : peintures murales ; orgue 1883, boiserie néo-Renaissance.
    • Vestiges de l'abbaye de Haute-Seille, ruines de la façade XIIe siècle de l'église, incrits au titre des monuments historiques par arrêté du 19 janvier 1927[21].
    • Chapelle de la maison de retraite, ancien couvent des Sœurs de la Charité de Strasbourg.
    • Chapelle Notre-Dame de Pitié, rue de la Chapelle.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    La commune de Cirey-sur-Vezouze porte :

    • De gueules au dextrochère de carnation vêtu d'azur, mouvant d'un nuage d'argent, tenant une épée d'argent garnie d'or accostée de deux cailloux aussi d'or

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, 1861, page 135
    10. Henri Lepage - Dictionnaire topographique du département de la Meurthe (1862)
    11. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Écoles », sur mairie de Cirey-sur-Vezouze
    18. « Collège de la Haute Vezouze », sur site du collège (consulté le )
    19. « Collège », sur mairie de Cirey-sur-Vezouze
    20. « Liste des associations », sur mairie de Cirey-sur-Vezouze (consulté le )
    21. « L'abbaye de Haute-Seille », notice no PA00106010, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    • Portail des communes de France
    • Portail de Meurthe-et-Moselle
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.