Circinellu

Domenico Leca, dit U Circinellu (« le tout rond »), est un prêtre et résistant corse du XVIIIe siècle.

Circinellu
Nom de naissance Domenico Leca
Alias
Circinellu
Naissance
Guagno
Décès
Serra di Fiumorbo
Nationalité Génoise, Corse puis Française
Profession
Prêtre

Circinellu serait né en 1710 à Guagno, où il a été prêtre, ou à Ortu. Il serait grand de taille et aurait les cheveux roux. Nous pouvons penser que son surnom lui venait de ses cheveux. Il a fait des études à Rome c'est pourquoi sa maison s’appelait a casa romanaghja. Avec lui vivait sa sœur Anghjula-Maria Leca, surnommée Ritondella, qui avait perdu son mari et trois enfants à la guerre.

Partisan de Pascal Paoli et de l'indépendance de l'île, il est une figure de la résistance de la Corse. Il prêta serment sur son autel de ne pas déposer les armes tant que la patrie serait occupée. Il participe à la bataille de Ponte-Novo avec 60 hommes du village qui s'en sortiront. Après la défaite de Ponte Novu et la fin de l'indépendance de la Corse, il galvanise ses troupes et organise la résistance dans sa pieve. Sur son autel il jura « Paoli è Libertà », il refusera toujours de se soumettre aux Français (« i tradimentosi »). Mais il est traqué, ses biens sont dévastés et sa tête est mise à prix par les troupes de l'armée française.

Le site de la grotte de Circinellu dans le Fiumorbo.

Lorsque Guagno est brulé, il prend le maquis avec sa sœur (et/ou ses nièces). Pour que la répression ne s'abatte sur les siens et sa région, il s'enfuit pour le Fiumorbu. Il est retrouvé mort en 1771 par des bergers dans une grotte au-dessus du village d'Ania (commune de Serra-di-Fiumorbo), un crucifix dans une main, une arme dans l'autre. A Grotta di Circinellu existe toujours, symbole du patriotisme du clergé insulaire durant les guerres d'indépendance de la Corse.

L'église de Circinellu brulée durant la guerre fut placée sous la protection de san Niculau.

Peu d'études lui ont été consacrées alors que Circinellu est un personnage emblématique de l'histoire de la Corse.

Deux chansons lui ont été dédiées afin de l'immortaliser : une écrite par Francis Pinelli (1978), chantée par Antoine Ciosi puis par I Chjami Aghjalesi, une seconde de Maistrale chantée par E Voce di a Gravona.

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