Cinéma ivoirien

Le cinéma ivoirien englobe les films et l'ensemble de la filière cinématographique en Côte d'Ivoire.

Depuis l'avènement du numérique en 2004, de nouveaux films sont créés régulièrement  : citons Coupé décaler de Fadiga Demilano, Les bijoux du sergent Digbeu[1] d'Alex Quassy, Signature d'Alain Guikou ou encore Un homme pour deux sœurs de Marie-Louise Asseu.

On compte actuellement la sortie d'un film tous les trois mois en moyenne.

Le cinéma ivoirien souffre cependant d'un manque criant de professionnalisme, tandis qu'il est particulièrement difficile pour les producteurs ivoiriens de trouver un financement décent et qu'il n'existait aucune école de cinéma en Côte d'Ivoire[2].

Desormais les passionnés du 7e art ont à leurs dispositions des ecoles et structures de cinéma afin d'être plus compétents .

Naissance du cinéma ivoirien

Le cinéma ivoirien, à l'instar des cinéma des autres pays d'Afrique noire francophone, est demeuré longtemps aux mains de réalisateurs, de producteurs et de distributeurs blancs.

Cependant, après avoir fait la rencontre de Maurice CLOCHE, réalisateur français, lors d’une mission à Paris, un Conseiller Technique de la Direction de l’Information ivoirienne lui fait parvenir un scénario . Maurice CLOCHE trouve le manuscrit très intéressant et propose de le réaliser en coproduction avec le Gouvernement Ivoirien.

Pour éviter les lourdeurs administratives et faciliter cette collaboration, l'on crée en 1961, la Société Ivoirienne du Cinéma (SIC). Malgré toutes ces dispositions, ce premier film Franco-Ivoirien intitulé « Adou ou le Prométhée Noir » ne vit jamais le jour. Toutefois, la SIC , créée pour remplacer le service de cinéma du Ministère de l’Information, continua d'exister.

Plus tard en 1963, la télévision ivoirienne est ouverte. Le gouvernement ivoirien décide d’incorporer la SIC à la RTI.

En 1964, un an après la création de la RTI, avec quelques techniciens de la télévision ivoirienne et sur financement de la SIC, Timité Bassori, un jeune ivoirien écrit et réalise le tout premier film ivoirien:'' Sur la Dune de la Solitude ''.Le film de 32 minutes raconte , en noir et blanc , l’histoire de la rencontre de deux jeunes gens un soir au bord de la lagune. Tous deux font connaissance et passe la nuit au bord de l’eau. Le lendemain matin au réveil, le jeune homme constate la disparition de la jeune femme. Curieusement, plus tard, le jeune homme retrouvera le visage de sa compagne d’une nuit sur un lit mortuaire.

Ce film marque le début du « cinéma »d'origine ivoirienne.[3]

Genres

Cinéma d'animation

Longtemps cantonné aux courts métrages, le cinéma d'animation ivoirien accède au long métrage en avec la sortie de Pokou, princesse ashanti, réalisé par Abel Kouamé[4], puis les autres productions du studio Afrika Toon[5]. Plusieurs autres studios d'animation ivoiriens voient le jour pendant la même période, dont @robase studio et C'Kema. En , plusieurs de ces studios s'associent pour former l'Association ivoirienne du cinéma d'animation (Aifa) afin de promouvoir le cinéma d'animation dans le pays[6]. En 2018 l'AIFA parraine la lancement du festival du film d'animation d'Abidjan dont le but sera de participer au développement du cinéma d'animation en Afrique et de le promouvoir à l'international.

Personnalités

Acteurs et actrices

  • Catégorie:Actrice ivoirienne
  • Catégorie:Acteur ivoirien

Réalisateurs et réalisatrices

Réalisateurs
Réalisatrices

Notes et références

  1. Interview de Digbeu Cravate, acteur principal du film Les bijoux du sergent Digbeu ; Marcel Apena ; Le matin d'Abidjan Vendredi 4 mai 2007
  2. Le parcours du combattant d’un cinéaste ivoirien en herbe - Les Observateurs de France 24
  3. SONIA GUIZA, « Et ainsi est ne le cinéma ivoirien », sur lagozi.com, (consulté le )
  4. « Pokou, princesse achanti, le premier film ivoirien en 3D », article sur Africanaute le 22 juillet 2013. Page consultée le 9 septembre 2013.
  5. ICI ABIDJAN - Dessins animés : Afrikatoon, le Walt Disney ivoirien, article d'Emmanuelle Courrèges dans Le Point le 28 mai 2015. Page consultée le 17 mai 2016.
  6. « Il y a de l'espoir pour le film d'animation », article de L. Zaho sur le site du studio Afrikatoon le 5 mai 2015. Page consultée le 17 mai 2016.

Bibliographie

  • Victor Bachy, Le cinéma en Côte d'Ivoire, L'Harmattan, Paris, 1983 (3e éd.), 83 p. (ISBN 9782858022762)
  • Othniel Halépian Bahi Go, Contribution à la redynamisation du cinéma en Côte d'Ivoire : Proposition du festival « ciné-musik » d'Abidjan, Éditions universitaires européennes EUE, 2011, 68 p. (ISBN 978-6131597374)
  • Richard Bonneau, Écrivains, cinéastes et artistes ivoiriens : aperçu bio-bibliographique, Nouvelles éditions africaines, Abidjan, 1973, 175 p.
  • Sophie Hoffelt, Cinémas d'auteurs en Afrique subsaharienne : le cas de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina Faso, Université Bordeaux 4, 2001, 2 vol., 427-169 p. (thèse d'Analyse politique de l'Afrique et des pays du Sud)
  • Timité Bassori, Un cinéma mort-né? (cinéaste ivoirien, problème et difficultés du cinéma africain), Présence Africaine, n° 49, 1964, 5 p.
  • Timité Bassori, « Pour la naissance d'un cinéma national ivoirien», Eburnéa, n° 7, 1967, p 23.
  • G. Hennebelle, « Côte d'Ivoire, Sénégal, Guinée : six cinéastes africains parlent», L'Afrique Littéraire et Artistique, n° 4, 1969, 13 p.
  • « Les débuts prometteurs du cinéma ivoirien», Eburnéa, n° 39, 1970.
  • C. Tabart, « Afrique et cinéma» (Sur des films ivoiriens), Etudes, 10 p., s.l., août-septembre 1970 .
  • Paulin Vieyra et Soumanou, Le cinéma africain, des origines à 1973, Présences Africaines (Pour la Côte d'Ivoire, pp. 31-63 et 351-352), Paris, 1973.


Articles connexes

Liens externes

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