Chytridiales

Les Chytridiales sont un ordre de champignons microscopiques (chytrides) de la classe des Chytridiomycetes.

Chytridiales
Synchytridium endobioticum.
Classification
Règne Fungi
Sous-règne Eomycota
Division Chytridiomycota
Classe Chytridiomycetes
Sous-classe Chytridiomycetidae

Ordre

Chytridiales
Cohn 1879[1]

Classification

Autrefois classés parmi les Protoctista, ils sont aujourd'hui considérés comme des champignons car disposant de parois cellulaires de chitine, de zoospores à flagelle postérieur, et parce qu'ils ont une nutrition acquise par absorbanioin et utilisant le glycogène comme composé accumulateur d'énergie et parce qu'ils synthétisent la lysine par la voie de l'acide α-aminobipique (AAA).

Spécificités

Ils peuvent dégrader la chitine et kératine d'autres organismes morts et parfois vivants (ce qui fait de certaines espèces aquatiques un pathogène redoutable pour les amphibiens).

Étymologie

Le nom de ce taxon provient du mot grec chytridion (signifiant « petit pot ») en raison de la forme inhabituelle de la structure contenant les zoospores des premières espèces décrites.

Histoire

En raison de leur taille microscopique et de leur transparence, ils sont longtemps passé inaperçu ou ont été confondus avec d'autres organismes (protistes nanoflagellés quand il s'agissait de zoospores fongiques) ;

C'est d'abord grâce à des travaux de clonage et de séquençage de l'ADN ribosomal 18S extrait du plancton lacustre de 0,6 à 5 μm qu'on a montré qu'ils étaient en réalité très abondants dans les lacs et d'autres milieux aquatiques où ils semblent généralement jouer le rôle de parasites ou de saprotrophes obligatoires[2], ce qui oblige à réviser la conception qu'on avait des réseaux trophiques microbiens aquatiques, en accordant plus d'importance au parasitisme et à la saprotrophie[3]. ;

On les observe le plus souvent aux stades flagellés (zoospores) au moment de leurs disséminations. Les premiers spécimens décrits étaient surtout des Chytridiales (parasites obligatoires du phytoplancton, notamment des diatomées selon Kagami et al., 2007).

Cette ordre est encore mal connu et découvre encore de nouvelles espèces et genre[4].

Liste des familles

Selon Catalogue of Life (9 novembre 2014)[5] :

  • famille des Chytridiaceae
  • famille des Chytriomycetaceae
  • famille des Cladochytriaceae
  • famille des Endochytriaceae
  • famille des Nowakowskiellaceae
  • famille des Septochytriaceae
  • famille des Synchytriaceae

Notes et références

  1. (de) Cohn, F., « Über ein Thallophytensystem », Jahresbericht der Schlesischen Gesellschaft für vaterländische Cultur, Breslau, vol. 57, , p. 279.
  2. Lefèvre E, Bardot C, Noël C, Carrias J.-F, Viscogliosi E, Amblard C & Sime-Ngano, T. (2007), Unveiling fungal zooflagellates asmembers of freshwater picoeukaryotes : evidence from a molecular diversity study in a deep meromictic lake. Environ Microbiol 9 :61-71
  3. Mostajir B, Amblard C, Buffan-Dubau E, De Wit, R, Lensi R & Sime-Ngando T (2012) Les réseaux trophiques microbiens des milieux aquatiques et terrestres ; J.C. Bertrand et al. Presses Universitaires de Pau et des Pays de l'Adour, pp.28 (PDF 30 pp)
  4. Letcher, P. M., & Powell, M. J. (2005). Kappamyces, a new genus in the Chytridiales (Chytridiomycota). Nova Hedwigia, 80(1-2), 115-133.
  5. Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 9 novembre 2014

Liens externes

Bibliographie

  • Barr, D. J., & Hadland-Hartmann, V. E. (1978). Zoospore ultrastructure in the genus Rhizophydium (Chytridiales). Canadian Journal of Botany, 56(19), 2380-2404.
  • Beakes, G. W., Canter, H. M., & Jaworski, G. H. (1988). Zoospore ultrastructure of Zygorhizidium affluens and Z. planktonicum, two chytrids parasitizing the diatom Asterionella formosa. Canadian journal of botany, 66(6), 1054-1067 (résumé).
  • Barr D.J (1980) An outline for the reclassification of the Chytridiales, and for a new order, the Spizellomycetales. Canadian Journal of Botany, 58(22), 2380-2394 (résumé).
  • Haskins, R. H., & Weston Jr, W. H. (1950). Studies in the lower Chytridiales. I. Factors affecting pigmentation, growth, and metabolism of a strain of Karlingia (Rhizophlyctis) rosea. American Journal of Botany, 739-750 (résumé).
  • Longcore, J. E. (1995). Morphology and zoospore ultrastructure of Entophlyctis luteolus sp. nov.(Chytridiales): implications for chytrid taxonomy. Mycologia, 25-33 (résumé).
  • Muller U & Sengbusch P.V (1983) Visualization of aquatic fungi (Chytridiales) parasitizing on algae by means of induced fluorescence. Archiv fur hydrobiology.
  • Whiffen A.J (1944) A discussion of taxonomic criteria in the Chytridiales. Farlowia, 1(4), 583-597.
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