Christine Noiville

Christine Noiville, née en 1965 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est directrice de recherche au CNRS, Directrice de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS – UMR 8103) et présidente du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN).

Pour les articles homonymes, voir Noiville.

Biographie

Docteur en droit (1996)[1], Christine Noiville a consacré sa thèse aux régimes juridiques des ressources génétiques[2], publiée chez Pédone[3].

Entrée au CNRS en 1997[réf. nécessaire], elle est spécialiste des liens entre le droit et les évolutions scientifiques. Elle analyse les questions juridiques qui sous-tendent les sociétés "scientifiques et techniques" contemporaines.

Parmi ces questions figurent les thématiques de la gouvernance des risques environnementaux et sanitaires[4], le sens et la portée du principe de précaution[5], l’organisation juridique de l’expertise scientifique, les applications médicales, sociales et judiciaires de la génétique ou encore le phénomène de "marchandisation du vivant"[6].

L’impact scientifique de ses travaux a conduit Christine Noiville à participer étroitement à de multiples instances publiques de réflexion (Comité d’éthique du CNRS, Mission Droit et Justice, Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques, Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST) etc.) et à assumer de nombreuses responsabilités en termes d’animation et d’encadrement de la recherche[7].

Christine Noiville est actuellement directrice de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Par ailleurs, engagée dans la vie publique, elle est présidente du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN). Elle avait auparavant présidé le Haut Conseil des biotechnologies (Comité économique, éthique et social 2009-2014[8], et HCB 2014-2017 [9],[10]).

Principaux travaux de recherche et publications

Christine Noiville est l'auteur de nombreuses publications, en français et en anglais, sur le principe de précaution[11], la bioéthique, les empreintes génétiques, l'encadrement de la recherche scientifique, la santé, l'environnement, la protection par brevets des inventions biotechnologiques, etc. Elle participe par ailleurs à de nombreux contrats de recherche, européen ou nationaux.

Parmi ses publications les plus connues, on notera Génétique et droit (1997). Du bon gouvernement des risques. Le droit et la question du risque acceptable (2003)[12]. Contrats et vivant (2006). Nouvelles frontières de la santé, nouveaux rôles et responsabilités du médecin (2006)[13]. Les biobanques (2009). La Bioéquité : Batailles autour du partage du vivant (2009) [14] (ces quatre derniers ouvrages avec Florence Bellivier).

Auteur d'une chronique trimestrielle « Contrat, bioéthique et biotechnologies »[15] à la revue des contrats (2007-2018), elle dirige depuis 2019 les Cahiers Droit, sciences et technologies avec Florence Bellivier.

Prix et décorations

Christine Noiville a reçu la Prime d’excellence scientifique du CNRS (2009-2013), le Prix Mattei Dogan pour l’excellence en sciences sociales (2008), la Médaille de bronze du CNRS (2004), le Prix de la Société française pour le droit de l’environnement et de l’Association française de droit de l’urbanisme (1998), le Prix G. Mariani de la Chancellerie des Universités de Paris (1997), le Prix de l’Institut du droit économique de la mer (1997) et le Prix D. Parisot de l’Université de Bourgogne (1997).

Elle est devenue Chevalier de la Légion d'honneur en 2013[16].

Notes et références

  1. CV en ligne
  2. « Les régimes juridiques des ressources génétiques marines : contribution à la notion d'intégration des objectifs écologiques aux objectifs économiques par Christine Noiville », sur theses.fr
  3. Ressources génétiques et droit. Essai sur les régimes juridiques des ressources génétiques marines, Paris, Pédone, 1997, 481 pages.
  4. Alternatives Économiques, décembre 2003, Du bon gouvernement des risques. Le droit et la question du risque acceptable par Christine Noiville ,
  5. 26 juin 2012, Interview de Mme Christine Noiville, Présidente du Comité économique, éthique et social au Haut Conseil des biotechnologies, auditionné par la Délégation à la prospective et à l'évaluation des politiques publiques du CESE dans le cadre de l'élaboration de son étude intitulée : Principe de précaution et dynamique d'innovation
  6. Le Cercle Les Échos « Breveter les gènes ? Les défis de la politique européenne »
  7. Décret du 30 avril 2009
  8. Pierre Le Hir, « La France pousse l'Europe à améliorer l'expertise sur les OGM », Le Monde, .
  9. décret daté du 30 décembre 2014
  10. « Centre de Recherches Normes, Sciences et Techniques », sur univ-paris1.fr (consulté le ).
  11. Principe de précaution et OMC, Christine Noiville, Directeur de recherche au CNRS
  12. Du bon gouvernement des risques. Le droit et la question du risque acceptable, PUF, Paris, 2003
  13. Nouvelles frontières de la santé, nouveaux rôles et responsabilités du médecin, Actes Dalloz, 2006 (Dir.)
  14. La bioéquité. Batailles autour du partage du vivant, Autrement, coll. Frontières, 2009 (en collaboration avec Florence Bellivier)
  15. « Contrat, bioéthique et biotechnologies », Revue des contrats, depuis 2007
  16. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination
  • Portail du droit français
  • Portail de la bioéthique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.