Christiaen van Couwenbergh

Christiaen van Couwenbergh ( - [1]) est un peintre du Siècle d'or néerlandais.

Biographie

Couwenbergh est né à Delft. Son père Gillis était orfèvre, graveur et marchand d'art à Mechelen. Gillis s'installe à Delft avant 1604, après son mariage avec Adriaantje Vosmaer, la sœur du peintre de fleurs Jacob Vosmaer[1]. Il apprend la peinture avec Johan van Nes[2], puis entre dans la guilde de Saint Luc de Delft en 1627. Il effectue alors des allers et retours avec l'Italie. Puis il s'installe à La Haye, et rejoint la Confrérie Pictura en 1647, dont il devient diacre en 1649[1].

Il se spécialise dans les allégories historiques monumentales, notamment pour des décorations murales, représentant souvent des nus grandeur nature. Hormis la peinture, il a également réalisé des dessins et des cartons de tapisseries. Il a eu pour commanditaires, parmi ses admirateurs royaux, Frédéric-Henri, prince d'Orange, pour les décorations murales de Huis ter Nieuwburg, Huis ten Bosch et Huis Honselaarsdijk. La princesse Christine de Suède a acheté une série de tapisseries sur des cartons conçus par lui.

Il s'installe ensuite à Cologne entre 1654 et 1656, où il décède en 1667[1],[2]. Il reste célèbre pour ses portraits et allégories historiques, et est considéré comme l'un des principaux caravagistes hollandais[1].

Œuvres

Peint en 1632, le Rapt de la Négresse est conservé dans les réserves du Musée des beaux arts de Strasbourg. Les dimensions (105 × 127,5 cm) et le thème de cette scène de genre (un viol) en font une pièce très singulière, heurtant la sensibilité. Elle choquait déjà les contemporains du peintre, pour lesquels il était mal vu qu'un homme blanc puisse avoir des relations sexuelles avec une femme noire[3]. Ce tableau a été acquis en 1970 par le musée. Le Conservateur d’alors, Victor Beyer, pensait que cette œuvre s’inspirait d’un poème de Luis de Camoes (Les Lusiades - 1572) qui relate l’exécution d’un capitaine de navire par l’explorateur Alfonso d’Albuquerque. Le marin s’était en effet rendu coupable d’avoir courtisé « une esclave de couleur, vile et lascive ». Cette source d’inspiration est aujourd’hui remise en question car rien dans l’œuvre n’évoque une cabine de bateau.[4].

Notes et références

  1. Couwenbergh, Christiaen Gillisz. van sur la base de données du RKD
  2. biographie de Kristiaen van Kouwenberch dans Arnold Houbraken, De groote schouburgh der Nederlantsche konstschilders en schilderessen, 1718, disponible en ligne sur la Digital library for Dutch literature
  3. Pascal Blanchard, Christelle Taraud, Dominic Thomas, Gilles Boëtsch et Nicolas Bancel, « Les imaginaires sexuels coloniaux ont façonné les mentalités des sociétés occidentales », The Conversation, (consulté le ).
  4. L'Alsace, , p. 36 (Culture).

Annexes

Bibliographie

  • (en) Walter Liedtke, Vermeer and the Delft school, New York ; New Haven, The Metropolitan Museum of Art ; Yale University Press, (ISBN 0870999737, lire en ligne)

Liens externes

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