Chris Gueffroy

Chris Gueffroy (né le et mort le à Berlin) fut l'avant-dernière victime du Mur de Berlin, la dernière étant Winfried Freudenberg (chute en ballon le ).

Biographie

Südostallee 218, Johannisthal, Treptow, Berlin-Est. Dernière résidence de Chris Gueffroy.

Chris Gueffroy, garçon de café qui souhaitait échapper au service militaire au sein de l'armée de la RDA, entreprend de traverser le mur à la suite d'une rumeur qui prétend que l'ordre de tir était suspendu jusqu'à nouvel ordre.

Chris Gueffroy se risque à franchir le Mur, non loin du palais du Reichstag, en compagnie de Christian Gaudian, durant la nuit du 5 au . Il tombe sous les balles des troupes de frontières de la RDA, l'une l'atteignant au cœur. Christian Gaudian est gravement blessé.

Croix en souvenir de Chris Gueffroy dans la région du bâtiment du Reichstag. En arrière-plan, le mur déjà en partie détruit (hiver 1989-1990).

Christian Gaudian écopa le d'une peine de prison ferme de 3 ans, avant d'être racheté par la RFA le , soit 3 semaines avant la chute du Mur.

Les quatre soldats de frontière impliqués furent récompensés par les autorités est-allemandes, chacun par une prime de 150 marks. À la réunification, un procès[1] fut néanmoins ouvert à Berlin par la justice de l'Allemagne. Deux soldats sont acquittés en janvier 1992, un est condamné à une peine avec sursis, alors que le principal accusé est condamné à une peine ferme de trois ans et demi (peine réduite par le tribunal fédéral à deux ans - avec sursis - en 1994).

Stèle commémorative le long du canal de Britz.

Chris Gueffroy, mort à 20 ans, par balles, moins d'une année avant la chute du Mur, est l'un des symboles de l'injustice du régime est-allemand.

Une croix en hommage à Chris Gueffroy (écrit Chris Geoffroy) fut posée non loin du Reichstag jusqu'à la réunification de l'Allemagne : on rappelait ainsi à l'Ouest toutes les victimes - connues - du Mur.

La tombe de Gueffroy fut vandalisée à plusieurs reprises. Le , jour des 35 ans de Gueffroy. Une stèle commémorative fut érigée au bord du canal de liaison du Britzer.

Sources

Notes et références

  1. Dénoncé comme « justice des vainqueurs » par les anciens dirigeants de la RDA.

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Roman Grafe: Deutsche Gerechtigkeit. Prozesse gegen DDR-Grenzschützen und ihre Befehlshaber. München: Siedler, 2004. (ISBN 3-88680-819-X);
  • Werner Filmer/Heribert Schwan, Opfer der Mauer, München 1991, p. 58-65, 148;
  • Staatsanwaltschaft bei dem Kammergericht, Schwurgerichtsanklage gegen Erich Honecker, Erich Mielke, Willi Stoph, Heinz Keßler, Fritz Streletz und Hans Albrecht wegen gemeinschaftlicher Tötung, ohne Mörder zu sein, Berlin, 12. Mai 1992, Fall 36, pp. 664-675.

Liens externes

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