Chrétiens dans le monde arabe

Les chrétiens arabes sont pour la plupart les descendants des populations autochtones présentes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avant la conquête arabo-musulmane du VIIe siècle. Ils y coexistent depuis des siècles avec les musulmans arabes et les juifs arabes[2].

Chrétiens dans le monde arabe

Populations significatives par région
Liban 1 640 000 - 3 500 000[1]
Syrie 900 000 - 1 630 000[1]
Égypte 7 500 000 - 8 000 000
Jordanie 140 000 - 152 000[1]
Palestine
Israël
225 000[1]
Irak 636 000[1]
Autres
Régions d’origine Monde arabe
Langues Arabe, Araméen, Grec, Arménien
Religions Christianisme
Ethnies liées Arabes
Chaldéens
Syriaques orientaux

Aujourd'hui, la moitié d'entre eux vit dans des pays du Moyen-Orient, l'autre dans des pays d'émigration sud-américains, ou d'autres pays occidentaux[3].

Les communautés les plus nombreuses résident au Liban et au Brésil.

Ils appartiennent à une Église orientale[4], catholique ou orthodoxe.

Histoire

Bien avant les percées des Arabes musulmans au VIIe siècle, plusieurs pays qui deviendront par la suite arabes et musulmans faisaient partie de l'Empire byzantin chrétien[5]. Après l'expansion de l'islam, quelques communautés chrétiennes ne se sont pas converties à la religion musulmane. « Ces Chrétiens autochtones disposaient déjà d'une pensée et d'une culture élaborées, tant religieuses que philosophiques, adossées depuis longtemps aux grandes civilisations du patrimoine hellénique et de l'Orient antique »[6].

Pendant la période islamique à partir du VIIe siècle, les chrétiens de la région ont été soumis au régime de la dhimma, statut juridique des gens du Livre en échange d'une capitation, jusqu'à son abolition dans l'ensemble de l'Empire ottoman en 1855. C'est pour cette raison que certains d'autres eux préfèreront se convertir à l'islam, notamment, de manière massive, au Maghreb, où les communautés chrétiennes ont quasiment disparu.

La plupart des communautés chrétiennes abandonnent progressivement leur langue d'origine pour parler l'arabe, plus répandu. Le copte, le syriaque et le grec demeurent parfois comme langues liturgiques.

Ces populations autochtones chrétiennes sont pour la plupart d'origine araméenne (actuellement qualifiés plus fréquemment d'assyriens), comme les populations non chrétiennes de la région. Ce peuple, présent dans la région depuis l'Antiquité[7] est à l'origine des syriaques occidentaux, déclinaison levantine du peuple Assyrien. Certaines Églises levantines ont conservé leur identité syriaque pendant les différentes dominations greco-romaine puis islamique, et ce parfois jusqu'à nos jours (C'est le cas de Église syriaque orthodoxe, syriaque catholique, et dans une certaine mesure maronite)[réf. nécessaire].

D'autres chrétiens levantins, d'origine assyrienne comme les chrétiens grecs-orthodoxes, ont quant à eux perdu leur identité en s'hellénisant durant la période romaine[réf. nécessaire] ; ils se sont montrés par la suite traditionnellement plus favorable à l'arabisme. Certains d'entre eux forment l'Église grecque-catholique melkite depuis 1724.

Les syriaques occidentaux se différencient des syriaques orientaux (eux aussi assyriens/araméens) presque exclusivement présents en Irak et appartenant aux Églises, Catholiques Chaldéennes et Apostoliques assyriennes de l'Orient.

Les chrétiens arabes ont joué un rôle actif dans la vie culturelle de leur pays, par exemple dans le contexte de la Nahda ou renaissance arabe, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La plupart des pays arabes étaient alors soumis à l'Empire ottoman. Les chrétiens furent à la pointe de la défense de la langue arabe et de la réaction contre la tentative de "turquisation" des sujets de l'Empire ottoman sous Abdelhamid II, qui avait voulu substituer la langue turque à la langue arabe dans l’enseignement. « Les élites chrétiennes des principales cités du monde arabe avaient été formées dans de bonnes écoles confessionnelles, et on ne sera pas étonné de voir que le mouvement de la renaissance de la langue arabe tel qu’il émergea du milieu du XIXe siècle jusqu’à 1918, fut conduit principalement par des intellectuels chrétiens. Ainsi on voit à Beyrouth, se constituer, en 1847, la Société des Arts et des Lettres avec l’écrivain Nassif Alyazigi (1800-1871) et l’encyclopédiste Boutros Boustany (1819-1885) ou la « Société Syriaque » avec Ibrahim Al Yazigi. Les Chrétiens voulurent moderniser l’arabe pour que cette langue retrouve son élasticité, sa profondeur, sa laïcité. Ils voulurent en faire une langue de romans et non d’épopées, de journal et non de chroniques médiévales, de théâtre en langue presque populaire et non de prose rimée. On vit Chibli Chumayyel (1860-1917) présenter avec conviction le darwinisme, Francis Marrash (1836-1873) l’esprit laïque, Yaqoub Sarrouf le matérialisme, Farah Antoun (1874-1922) traduire La Vie de Jésus de Renan. Les publicistes Salim et Richard Taqla émigrèrent en Egypte pour y bénéficier d’une plus grande liberté de la presse et lancer le quotidien « Al Ahram » en 1876, à Alexandrie, qui est resté le premier journal égyptien. Le romancier Jurgi Zaydan (1861-1914) lança au Caire une revue littéraire « Al Hilal » et publia 14 romans historiques, rappelant les hauts faits de la civilisation médiévale arabe[8] ».

Les chrétiens arabes ont également joué, à la même époque un rôle politique important, par leur participation au mouvement du nationalisme arabe. "A Paris, le Palestinien chrétien Nabil Azouri fonde la « Ligue de la Patrie Arabe » et publie, à partir de 1905, le journal « le Réveil de la Nation Arabe ». En 1913, un premier « Congrès Arabe » est organisé à Paris par quatre chrétiens, dont le futur premier Président de la République libanaise, et quatre musulmans. Les deux communautés unissent leurs efforts pour la création de comités pour l’indépendance », et seront les premières victimes de la répression turque en Syrie et au Liban dès 1914[9]".

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les chrétiens arabes subissent les conflits du Proche et du Moyen-Orient. « Dans une région bouleversée par la violence, ils constituent, sauf au Liban et en Égypte, de petites minorités sans défense. Leurs voisins musulmans lorgnent parfois sur leurs biens et se laissent prendre par des discours de haine. Les djihadistes de Daech et d'Al-Qaïda les prennent régulièrement pour cibles. Les États sont trop déliquescents ou trop manipulateurs pour les protéger vraiment. Entamé souvent depuis des décennies, l'exode des chrétiens d'Orient se poursuit donc et s’accélère[10]. »

Principes Églises présentes au Levant
Église maronite
Église orthodoxe d'Antioche (Grecs orthodoxes)
Église grecque-catholique melkite (Catholiques de rite grec)
Église catholique syriaque (Catholiques de rite syriaque)
Protestants (toutes dénominations confondues)
Église syriaque orthodoxe (Église des Trois Conciles)
Église latine (Catholiques de rite romain)

Situation actuelle

Au Liban

Les membres de l'Église maronite sont tous originaire du Mont-Liban. Ils forment une communauté de rite syriaque, rattachée à Rome. Mêlés aux croisés à partir du XIIe siècle, ils jouissent de relations privilégiées avec l'Occident et notamment la France. Toujours aujourd'hui, une grande partie de la communauté demeure également francophone.

De nombreuses études ont été menées pour pouvoir déterminer l'origine exacte des maronites. L'hypothèse la plus probable est celle qui confirme que les maronites et l'ensemble des chrétiens libanais ne sont pas d'origine arabe. Un individu dit "d'origine arabe" puise ses racines de la péninsule arabique qui englobe notamment des pays comme l'Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis. Une personne arabophone n'est pas nécessairement une personne d'origine arabe. La langue parlée dès la naissance ne constitue pas l'origine de la personne donnée. Les maronites pratiquent leur rite en arabe mais cela ne signifie pas forcément que ce sont des arabes. Ainsi les maronites et les chrétiens libanais ne sont pas considérés des arabes certains spécialistes.

Selon le démographe Gérard-François Dumont, "tous les Libanais sont arabes, à l’exception des Libanais arméniens ayant réussi à fuir les persécutions puis le génocide turc[11]". Les maronites s'inscrivent dans l'espace culturel arabe au même titre que leurs compatriotes adhérant à d'autres religions. Le même auteur rappelle que "ce sont souvent des Arabes chrétiens qui ont illustré les premiers le nationalisme arabe[12]".

Selon le politologie et sociologue Olivier Carré, spécialiste du monde arabe, "les maronites sont arabes, d'origine phénicienne et araméenne, comme la majorité des Arabes de Syrie de Liban et de Palestine[13]". Ils sont "de confession chrétienne rattachée à Rome, de liturgie antique de langue syriaque (de la famille araméenne) et arabe[14]".

« Le Patriarche Estefan Douwaïhi (1668-1704), diplômé du Collège maronite de Rome et ancien évêque d’Alep, affirme que les Maronites sont les descendants des Mardaïtes (venus d'Anatolie du sud) qui ont combattu au nom de Rome contre les hérésies orientales. Cette invention historique est défendue jusqu’à aujourd’hui par de nombreux Maronites qui y voient là un moyen d’affirmer une origine non arabe de la communauté (et sans doute aussi de renforcer l’idée de la perpétuelle fidélité à Rome)[15] ». En réalité, ils ont les mêmes origines que les autres habitants de la région ; ils "ont été sans doute arabisés assez tôt puisque leur littérature religieuse et profane est entièrement en arabe depuis le Xe siècle[16]".

Le pays compte également de nombreux chrétiens de rite et de tradition religieuse grec. Ce sont les Melkites, grecs-orthodoxes ou catholiques, originaires des villes de la côte. Le terme Melkite, signifie littéralement en araméen « royalistes », ou partisans de l'empereur byzantin. C'est pour cette raison que cette communauté sera très longtemps regardée avec suspicion par les Arabes[Lesquels ?].

Pays refuge pour les chrétiens orientaux (notamment arméniens)[17], le Liban est un véritable conservatoire du christianisme oriental et arabe. En effet toutes les communautés citées ci-dessus y sont représentées. Le pays des Cèdres regroupe également depuis le milieu du XVIIIe siècle des communautés arméniennes, catholiques et orthodoxes, mais dans des proportions bien plus importantes depuis le génocide arménien de 1915.

Églises présentes au Liban Année 1932 Année 2008
Église maronite 226 378 fidèles 905 512 fidèles
Église orthodoxe d'Antioche (Grecs orthodoxes) 76 522 fidèles 306 088 fidèles
Église grecque-catholique melkite (Catholiques de rite grec) 46 000 fidèles 184 000 fidèles
Église apostolique arménienne (Église des Trois Conciles) 30 000 fidèles 120 000 fidèles
Église arménienne catholique (Catholiques de rite arménien) 9 000 fidèles 36 000 fidèles
Église catholique syriaque (Catholiques de rite syriaque) 7 000 fidèles 28 000 fidèles
Protestants (toutes dénominations confondues) 3 000 fidèles 12 000 fidèles
Église syriaque orthodoxe (Église des Trois Conciles) 2 000 fidèles 8 000 fidèles
Église latine (Catholiques de rite romain) 1 000 fidèles 4 000 fidèles
Église catholique chaldéenne (catholiques de rite chaldéen) 1 000 fidèles 4 000 fidèles
Église apostolique assyrienne de l'Orient (Église des Deux Conciles) 463 fidèles 2 000 fidèles
Total des Chrétiens 402 463 fidèles 1 609 000 fidèles
dont total des Catholiques 290 378 fidèles 1 161 512 fidèles

Les chiffres de 2008 sont à prendre avec précaution. En effet le dernier recensement exact remonte à 1932. On estime cependant traditionnellement que les chrétiens représentent environ 40 % de la population du pays.

En Syrie

Les chrétiens de Syrie représentaient environ 15 % de la population du pays au début du XXe siècle (soit de l'ordre de 3 millions de personnes). Ils étaient 10 % de la population avant le début du conflit en 2011. Il s'agit d'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde.

Plusieurs Églises se partagent le territoire syrien, notamment l'Église syriaque, catholique ou orthodoxe. Appelée Syriani en arabe, et Suryoyo en syriaque, elle se considère comme l'Église mère de toutes les Églises du "Levant" (Irak, Syrie, Liban, Palestine, Jordanie): elle fut fondée en 37 après Jésus-Christ à Antioche par saint Paul, au cours de son voyage vers Rome. L'église est une petite grotte ornée d'un poisson et de l'alpha et l'oméga située au centre d'Antioche.

En 451, le concile de Chalcédoine divise l'Église syriaque entre l'Église orientale orthodoxe (Église Roum) (pour la théologie, voir Églises des sept conciles), et l’Église syriaque syrienne orthodoxe (pour la théologie, voir Églises des trois conciles). Une partie des fidèles se rattache à Rome en 1662, puis en 1783, par la conversion au catholicisme du patriarche Michel Jarweh.

Cette Église a eu très tôt de bons rapports avec les Arabes, mais conserve cependant jusqu'à nos jours son identité propre.

La Syrie compte également de nombreux Melkite, grecs-catholiques, ou grecs-orthodoxes, ainsi qu'une minorité maronite[18].

En Irak

Les chrétiens d'Irak sont l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde. Ceux-ci étaient encore au nombre de 636 000 environ en 2005. Soit 2 % de la population du pays. Ils étaient deux fois plus nombreux, soit un million, en 1980 ; leur survie n'est pas actuellement assurée. Leur nombre a constamment diminué depuis l'invasion américaine de 2003, à cause des exactions islamistes, et ils sont aujourd'hui en voie de disparition dans une quasi-indifférence générale, surtout depuis l'installation de l'État islamique en Mésopotamie, après 2014.

Ses membres font principalement partie des Églises Assyro-chaldéennes.

Église Année 2000
Église catholique chaldéenne 600 000 fidèles
Nestoriens (Assyriens) 150 000 fidèles
Église catholique syriaque 47 000 fidèles
Église syriaque orthodoxe 40 000 fidèles
Église latine 6 000 fidèles
Église arménienne catholique 5 000 fidèles
Église apostolique arménienne (Arméniens orthodoxes) 4 000 fidèles
Église orthodoxe d'Antioche (Grecs orthodoxes) 3 000 fidèles
Église grecque-catholique melkite 3 000 fidèles
Église maronite 1 000 fidèles
Protestants 1 000 fidèles
Total des Chrétiens 860 000 fidèles

En Égypte

Les chrétiens d'Égypte regroupent environ 11 % de la population. C'est le pays du Proche-Orient où la communauté chrétienne est la plus importante numériquement et la seconde en termes de pourcentage, derrière le Liban. Les Coptes, très majoritaires parmi les chrétiens, sont descendants des égyptiens antiques, comme le reste de la population égyptienne.

« Copte » signifie à l'origine « égyptien ». « Pratiquement tous chrétiens au moment de la conquête arabe, les Coptes passèrent progressivement à l'islam sous la pression musulmane. Le terme copte désigna à partir de cette époque ceux qui restaient chrétiens. Ainsi le mot perdant son acception ethnique – qui subsiste pour désigner leur langue (d'ailleurs morte aujourd'hui) – prit, d'une part, une signification ethnico-religieuse, pour désigner la communauté chrétienne indigène ; d'autre part, une signification purement religieuse, appliqué qu'il était au rite observé par cette communauté – par opposition aux autres liturgies chrétiennes – et que lui a emprunté l'Éthiopie chrétienne[19] ».

« Au Moyen Age, les chrétiens qui, lors de la conquête arabe (640-642 A.D.), représentaient en Égypte la totalité de la population sont peu à peu passés à l’Islam. Et dans la proportion de 90 % au moins, les musulmans d’Égypte sont des coptes islamisés. Aussi, du point de vue du sang qui coule dans leurs veines, doit-on dire que les coptes et les musulmans sont aussi égyptiens les uns que les autres. On pense que le nombre des musulmans a dépassé celui des coptes peu après l’arrivée des Fatimides qui dominèrent l’Égypte pendant deux siècles, à partir de l’an 969 A.D.[20] ».

« Les Égyptiens sont-ils des Arabes ? » demande Christophe Ayad. « S'ils sont pharaoniques par leur origine, les Égyptiens sont assurément arabes par la culture et la langue, quelle que soit la religion », écrit cet auteur[21].

Quel que soit le degré de pratique religieuse, il existe une véritable conscience communautaire d'être Copte. Locuteur de leur propre langage jusqu'à la fin du Moyen-Âge, ils sont désormais arabophones.

Le pays accueille également une importante communauté de chrétiens levantins, pour la plupart Melkite, mais également des orthodoxes d'origine grecque, ainsi qu'une communauté arménienne marginale.

Église présentes en Égypte Année 2000
Église copte orthodoxe 6 500 000 fidèles
Église orthodoxe d'Alexandrie 350 000 fidèles
Église catholique copte 210 000 fidèles
Protestants 200 000 fidèles
Église grecque-catholique melkite 10 000 fidèles
Église apostolique arménienne (Arméniens orthodoxes) 7 000 fidèles
Église catholique syriaque 5 000 fidèles
Église maronite 5 000 fidèles
Église latine 2 000 fidèles
Église arménienne catholique 1 500 fidèles
Église syriaque orthodoxe 1 100 fidèles
Total des Chrétiens 7 300 000 fidèles

Dans le monde arabe

En diaspora

En diaspora, les affiliations aux diverses dénominations chrétiennes n'ont pas toujours été conservées, en particulier en Amérique latine où beaucoup ont rejoint l'Église catholique romaine. L'affiliation familiale originelle n'est pas toujours mentionnée dans les biographies, seulement l'actuelle affiliation à l'Église catholique.

Dénomination

Si la dénomination "chrétiens arabes" ou "Arabes chrétiens" est usuelle (voir la bibliographie ci-dessous, les titres d'études de Antoine Fleyfel, Gérard Troupeau, Jean Corbon, Samir Khalil, Alfred Havenith, Louis Cheikho, Būlus al-Hūrī, Kenneth Cragg (en)), ou trouve aussi d'autres dénominations, comme "chrétiens du monde arabe". B. Heyberger l'utilise en alternance avec "chrétiens arabes" : " il ne faut pas s’en tenir à la figure de victime perpétuelle des chrétiens arabes. Au contraire, ils ont été, et sont encore, des acteurs dynamiques d’un monde dont ils partagent la langue, la culture, et un certain nombre de valeurs. Ils ont parfois vécu selon la même organisation tribale que leurs voisins musulmans, et partagé avec ceux-ci le même code de l’honneur, en particulier à l’égard des femmes. Ils ont su jouer des rouages des systèmes politiques et accéder à des postes de pouvoir"[23]. De même Christian Cannuyer, professeur de théologie : "Le professeur a insisté sur l’importante place des chrétiens en Égypte : « C’est le plus grand peuple chrétien du monde arabe. L’avenir du christianisme arabe est en Égypte[24]".

Notes et références

  1. middleeast.about.com
  2. Y. Courbage et Ph. Fargues, Chrétiens et Juifs dans l'Islam arabe et turc, Fayard, 1992, http://www.fayard.fr/chretiens-et-juifs-dans-lislam-arabe-et-turc-9782213028774
  3. « La diaspora chrétienne orientale en expansion autour du monde », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. « Diversité des églises Orientales – Histoire et description », sur L'Œuvre d'Orient (consulté le )
  5. « Sédentaires et Nomades dans le Levant Sud de Byzance aux Croisades : Dynamique du peuplement et Expression artistique / Site officiel de l'UMR Orient & Méditerranée (Paris) », sur www.orient-mediterranee.com (consulté le ).
  6. EPIXELIC, « Les Chrétiens d'Orient : histoire et identité - Nouveautés - Ouvrages - Editions de Paris », sur www.editions-de-paris.com (consulté le ).
  7. Clio, « André Lemaire, Les Araméens, un peuple, une langue, une écriture, au-delà des empires - Clio - Voyage Culturel », sur www.clio.fr (consulté le ).
  8. Christian Lochon, ancien directeur des études du Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes, "Rôle et Culture des Chrétiens d’Orient ", Académie des Sciences d'Outre-Mer, 2005, http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/21/73/59/Documents-textes/Christianisme-arabe/D-R-le-et-Culture-des-Chr-tiens-d-Orient---Ch.-Lochon.pdf. Selon CH. Lochon, en 1914, un sujet sur quatre de l'Empire ottoman est chrétien.
  9. Christian Lochon, ancien directeur des études du Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes, "Rôle et Culture des Chrétiens d’Orient ", Académie des Sciences d'Outre-Mer, 2005, http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/21/73/59/Documents-textes/Christianisme-arabe/D-R-le-et-Culture-des-Chr-tiens-d-Orient---Ch.-Lochon.pdf.
  10. Mélinée le Priol, Claire Lesegretain, Agnès Rotivel et Marie Verdie, « La situation précaire des chrétiens d’Orient », Le Monde de la Bible, no 222, , p. 7-8
  11. Dumont Gérard-François, « Les populations du Liban », Outre-Terre, 2005/4 (no 13), p. 419-445. DOI : 10.3917/oute.013.0419. URL : http://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-4-page-419.htm
  12. Dumont Gérard-François, « Les populations du Liban », Outre-Terre, 2005/4 (no 13), p. 419-445. DOI : 10.3917/oute.013.0419. URL : http://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-4-page-419.htm
  13. >Olivier Carré, Le Nationalisme arabe, 1993, https://books.google.fr/books?id=kekEmLH0JhgC&pg=PT11&lpg=PT11&dq=maronites+sont+des+arabes&source=bl&ots=115bXJK0y9&sig=tppZwVJHL8pbNKqlwitczIDlGUU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi_poDRhpbVAhVJnRoKHakED9E4FBDoAQg3MAM#v=onepage&q=maronites%20sont%20des%20arabes&f=false
  14. Olivier Carré, Le Nationalisme arabe, 1993, https://books.google.fr/books?id=kekEmLH0JhgC&pg=PT11&lpg=PT11&dq=maronites+sont+des+arabes&source=bl&ots=115bXJK0y9&sig=tppZwVJHL8pbNKqlwitczIDlGUU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi_poDRhpbVAhVJnRoKHakED9E4FBDoAQg3MAM#v=onepage&q=maronites%20sont%20des%20arabes&f=false
  15. Nadine Méouchy. "Les Maronites, de la marginalité au destin historique". ”Garrigues et sentiers” www.garriguesetsentiers.org/article-18848958.html. 2008
  16. Nadine Méouchy. "Les Maronites, de la marginalité au destin historique". ”Garrigues et sentiers” www.garriguesetsentiers.org/article-18848958.html. 2008, p.3
  17. « Le Liban, refuge précaire des chrétiens d’Orient », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  18. « La situation de la mosaïque religieuse en Syrie », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  19. « COPTES », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  20. JOMIER, Jacques. Chapitre III. Les coptes In : L’Égypte d’aujourd’hui : Permanence et changements, 1805-1976 [en ligne]. Aix-en-Provence : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, 1977 (généré le 19 juillet 2017). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/iremam/790>. (ISBN 9782271081216). DOI : 10.4000/books.iremam.790.
  21. Christophe Ayad, Géopolitique de l'Égypte, éd. Complexe, p. 39, https://books.google.fr/books?id=PsSis3j9u40C&pg=PA39&lpg=PA39&dq=les+%C3%A9gyptiens+sont+des+arabes&source=bl&ots=T5iALYls7K&sig=9jkNZOzMmugyKK61ETFAzkOFFtY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjb7te7zJfVAhUICsAKHX_dB0g4ChDoAQg0MAM#v=onepage&q=les%20%C3%A9gyptiens%20sont%20des%20arabes&f=false
  22. « Badr Lama, AlexCinema », sur bibalex.org (consulté le ).
  23. Bernard Heyberger, Chrétiens du monde arabe, Autrement, (présentation en ligne)
  24. « Le pape François à la rencontre des coptes et des musulmans en Egypte », sur Saphirnews (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Samir Kh. Samir, Rôle culturel des chrétiens dans le monde arabe, CEDRAC, Beyrouth, 2003
  • Bernard Heyberger, Chrétiens du monde arabe : un archipel en terre d'Islam, Autrement (col. Mémoires), Paris, 2003, (ISBN 2-7467-0390-4)
  • J. Spencer Trimingham, Christianity among the Arabs in pre-Islamic times, Longman, Londres, 1979
  • Mohamed Arbi Nsiri, « L'archipel chrétien du monde arabe : des îlots sous la croix », Al Huffington Post,
  • Antoine Fleyfel, Géopolitique des chrétiens d'Orient : défis et avenir des chrétiens arabes, Paris : l'Harmattan, 2013.
  • Gérard Troupeau, Études sur le christianisme arabe au Moyen Âge, Aldershot ; Brookfield (Vt.), Variorum, 1995.
  • Jean Corbon, L'Église des Arabes, préface par Gabriel Hachem, Paris, Éd. du Cerf, 2007 ; voir la présentation qui commence par "Il y a des Arabes chrétiens..." : https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/6850/l-eglise-des-arabes.
  • Samir Khalil, Bibliographie du dialogue islamo-chrétien : Auteurs arabes chrétiens (XIe – XIIe siècles), extrait de Islamochistiana, 2, 1976.
  • Alfred Havenith, Les Arabes chrétiens nomades au temps de Mohammed, Louvain-la-Neuve : Centre d'histoire des religions, 1988.
  • Louis Cheikho (S. J., Le P.), Les vizirs et secrétaires arabes chrétiens en Islam, réédité aux éd Pontificio Istituto orientale, Rome, 1987.
  • Būlus al-Hūrī (1921-....), Textes des théologiens arabes chrétiens du VIIIe au XIIe siècle sur le verbe incarné T. 1. textes recueillis, classés et trad. par Paul Khoury, Altenberge : Oros Verlag, 2000.
  • Kenneth Cragg (en), The Arab Christians : a history in the Middle East, Lousville (Ky.), Westminster/John Knox press, 1991.

Liens externes

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