Chirens

Chirens est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Chirens

Vue générale de Chirens depuis la tour de Clermont en 2019.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays voironnais
Maire
Mandat
Christine Guttin
2020-2026
Code postal 38850
Code commune 38105
Démographie
Gentilé Chirennois et Chirennoise
Population
municipale
2 352 hab. (2018 )
Densité 134 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 24′ 50″ nord, 5° 33′ 21″ est
Altitude Min. 441 m
Max. 876 m
Superficie 17,53 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Voiron
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand-Lemps
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Chirens
Géolocalisation sur la carte : Isère
Chirens
Géolocalisation sur la carte : France
Chirens
Géolocalisation sur la carte : France
Chirens
Liens
Site web Chirens.fr

    L'actuelle commune, située historiquement sur le territoire de l'ancienne province du Dauphiné et héberge deux monuments classés au titre des monuments historiques, le donjon du château de Clermont et les bâtiments de l'ancien prieuré de Chirens qui accueille, depuis 1964, des concerts de musique classique, dans le cadre d'un festival et des expositions temporaires.

    Ses habitants sont appelés les Chirennois[1],[2].

    Géographie

    Localisation

    Chirens[3] est située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au centre du département de l'Isère. La commune est membre de la communauté d'agglomération du Pays voironnais qui regroupe trente-quatre communes[4].

    La commune se trouve à 5,7 km au nord-ouest de Voiron[5], à 28,6 km au nord-ouest de la ville préfecture, Grenoble[6], à 68,1 km au sud-est de la capitale régionale, Lyon[7], et à 453,3 km au sud-est de la capitale, Paris[8].

    Communes limitrophes

    Relief et géologie

    Le bourg central de Chirens occupe une zone alluviale plate entouré de collines sur ses côtés, à l'exception du sud-est et au nord-est où les collines sont percées de deux larges trouées. Il s'agit d'une part de la vallée du Rousset et d'autre part, l'extrémité sud du val de l'Ainan, l'une et l'autre empruntées par la N.75. Il s'agit de deux vallées mortes car, en dépit de leur largeur, elles sont pratiquement dépourvues de cours d'eau. Il s'agit, en fait, d'une vallée glaciaire qui fut longtemps un lac avant d'être comblé au fur et à mesure du temps[9].

    Sites géologiques remarquables

    La tourbière de Chirens :

    Cette tourbière située dans la zone marécageuse du Val d'Ainan, est un site géologique remarquable de 98,8 hectares sur les communes de Chirens et Massieu. En 2014, ce site d'intérêt sédimentologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[10].

    Urbanisme

    Typologie

    Chirens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[14] et 61 748 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

    Chirens en janvier 2020

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,9 %), prairies (21,5 %), zones agricoles hétérogènes (15,1 %), zones urbanisées (5,9 %), terres arables (5,8 %), zones humides intérieures (3,8 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Chirens est située en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), en limite de la zone n°4 qui correspond à la partie méridionale du Voironais et l'est du département de l'Isère[21].

    Terminologie des zones sismiques[22]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Dans les documents médiévaux, Chirens est mentionnée sous les formes suivantes villa de Chyrens (XIVe siècle), Chiroen (XVe siècle), d'après le site henrysuter.ch[23] ou encore Chiroyen (XIVe siècle)[2].

    Selon André Planck, auteur de L'origine du nom des communes du département de l'Isère (2006), le nom de Chirens pourrait dériver du nom d'un domaine ayant appartenu à un certain Chirochus[24]. Le site henrysuter.chavance un toponyme provenant d'un « nom d'origine burgonde qui dériverait d'un primitif *Caringos, « chez les Caringi » »[23].

    Selon Jean Filleau, auteur d'un Dictionnaire toponymique des communes de l'Isère qui fait référence à Albert Dauzat, le nom de Chirens pourrait provenir là aussi du terme CarIngos ou Carencus avec un suffixe germanique, mais il cite également Charles du Fresne du Cange pour qui le nom de la commune proviendrait du terme chiron signifiant : « amas de pierres dans les champs défrichés »[25].

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Antiquité

    Carte de l'Allobrogie.

    Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.

    Moyen Âge

    Villa Nova Di Chiroyen est citée en 1330[26]. C'est une ville neuve créée par les seigneurs de Clermont pour développer l'activité économique, avec un régime fiscal allégé.

    La motte castrale de Chirens. Maquette conservée au musée archéologique du lac de Paladru.

    Les premiers documents sur Chirens datent du début du XIIe siècle.

    Dans ce Moyen Âge où les pouvoirs se construisent, la famille de Clermont va prendre l’ascendant sur les autres familles  nobles de la région.  Les seigneurs de Clermont, liés à l’archevêché de Vienne absorbent progressivement les « mandements » voisins. Promus barons, ducs et pairs de France, devenus Clermont-Tonnerre, ils constitueront l’une des grandes familles de la noblesse française.

    Avant de quitter leur château éponyme, ils structureront durablement la vie sociale, économique et la défense du village.

    Époque contemporaine

    Dans les années qui suivirent la Révolution, dans le cadre des lois de restructuration des communes, on regroupa  Chirens (le Bourg et le Gayet) et Clermont, jusque-là communautés autonomes. Brièvement chef-lieu de canton, Chirens fut rattaché au canton de Saint-Geoire en Valdaine, puis à celui de Voiron.

    Bien que doté d’un nombre relativement important d’artisans, la commune resta en marge de l’essor industriel du XIXe siècle dont bénéficièrent les vallées voisines de la Fure et de Morge, handicapée par un mauvais réseau de communication et, surtout, le manque d’énergie hydraulique. Seuls des métiers à bras (tissages) et des ateliers de poterie, briqueterie et tuilerie  se développèrent. Pendant quelques années le village fut même nommé Chirens les Pots.

    Au cours du XXe siècle toutes ces activités déclinèrent progressivement, au point de disparaître pour la plupart, et l’exode rural fit chuter la population de façon sensible.

    Depuis 1980, environ, la population augmente à nouveau, régulièrement.

    Après avoir été peuplé, entre autres, par des populations indo-européennes du Nord, comme du Sud, par les Allobroges (Celtes-Gaulois), les Romains, les Burgondes, les Francs, Chirens doit désormais son développement à un peuple venu d’un peu partout, les rurbains.

    L'explication la plus probable est : chi = étroit, resserré et ren = cours d'eau soit « eau coulant en un lieu resserré ». Le village est effectivement construit au bord de l'Ainan, entre deux zones marécageuses.

    Politique et administration

    Mairie de Chirens

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[27].

    La commune est rattachée administrativement à l’arrondissement de Grenoble et politiquement au canton de Voiron représenté par le conseiller départemental Julien Polat (LR) et à la neuvième circonscription de l'Isère représentée par la députée Élodie Jacquier-Laforge (Mouvement Démocrate).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1971 Joseph Rossat    
    1971 mars 1983 Maurice Rival    
    mars 1983 mars 1989 Gonthier Klein    
    mars 1989 mars 2001 Daniel Collet-Billion    
    mars 2001 2004 Pierre Girerd    
    2004 mars 2008 Christine Guttin SE Fonctionnaire
    mars 2008 mars 2014 Gilbert Dos Santos SE  
    mars 2014 En cours Christine Guttin[28] SE Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

    En 2018, la commune comptait 2 352 habitants[Note 3], en diminution de 0,42 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5101 6532 0181 9392 0092 0312 0221 9391 826
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7401 7111 6771 6651 6291 5501 3341 2051 130
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0851 1061 078978978889845823805
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8017641 0021 4631 8061 8891 9462 3042 332
    2018 - - - - - - - -
    2 352--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune compte une école maternelle (91 élèves), une école primaire (180 élèves) et le collège des Collines (700 élèves)[33].

    Manifestations culturelles et festivités

    La commune dispose d'une médiathèque « tête de Réseau » (MTR) [34].

    Expositions

    La maison de la céramique.

    L’essor des poteries de Chirens date des XVIIIe et XIXe siècles. Plusieurs familles ont connu des fortunes diverses. Marin, Prieur Bardin, Martel, Guillermas, Reynaud-Dulaurier, potiers mentionnés dès 1846 et Pêcheur fabricants de la vaisselle des Chartreux. L’exposition présente cette année[Quand ?] des œuvres de l’atelier Pêcheur avec une importante collection des poteries des Chartreux. L'exposition permanente est dédiée la Règle de Saint Benoît et les origines du monachisme chrétien s'est enrichie par une présentation d'enluminures[35].

    Culture locale et patrimoine

    Château de Clermont

    Le château de Clermont.

    La communauté (paroisse) de Chirens appartenait au XIIe siècle à la famille de Clermont. Cette famille y édifia, sur la colline de Clermont qui surplombe la vallée de Chirens et sur la vallée de la Fure (Charavines), un château fort. Le château de Clermont était pourvu d'une triple enceinte et avait un donjon pentagonal irrégulier. Il semble que le château ait été abandonné au début du XVIe siècle et démantelé en 1626 par ordre royal inspiré par Richelieu, comme les autres châteaux qui ne servaient plus à défendre la France. Seul le donjon, qui appartient toujours aux Clermont-Tonnerre subsiste aujourd'hui et il a la particularité peu courante d'être pentagonal. Selon une légende sans fondement, le château de Montclair (Voiron), situé en face, serait relié à Clermont par un souterrain.

    Les ruines de la tour et les vestiges subsistants de l'ancien château et de ses deux enceintes font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 18 octobre 1983[36].

    Prieuré Notre-Dame-du-Gayet de Chirens

    Le prieuré de Chirens
    Le Prieuré de Chirens

    Le prieuré de Chirens est fondé au XIe siècle probablement par les seigneurs de Clermont près de leur château[37] et appartenait à l'ordre des Bénédictins de Saint-Pierre de Vienne.

    L'histoire du prieuré de Chirens est liée au monastère de Saint-Theudère. Celui-ci, bâti par saint Theudère au VIe siècle, n’est que ruines vers la fin du IXe siècle. À la même époque, la Champagne est dévastée par les barbares normands ; les moines de Montier-en-Der en Haute-Marne, fuyant leur monastère détruit, le pillage et les massacres, se sont réfugiés à Vienne. Arrivés dans cette ville, l’abbé Aldaric qui les conduit, se rend auprès de l’archevêque Barnoin pour lui demander assistance. Il est convenu entre eux qu’ils s’installeraient dans le monastère délabré et abandonné qui a abrité les disciples de saint Theudère, autorisant les nouveaux religieux à mener une vie cénobitique en suivant la règle de saint Benoît. Les moines de Montier-en-Der installés dans les ruines vont trouver les ressources exigées pour la réparation des bâtiments mais aussi construire au XIe siècle, quatre-vingt églises et prieurés dans le Viennois, dont le prieuré de Chirens.

    Après la Révolution, le prieuré est affecté à la commune de Chirens. L’église est fermée puis rouverte au moment du Concordat, elle devient église paroissiale jusqu’à la construction de la nouvelle église de Chirens en 1889. En 1893, le prieuré est acheté par une famille chirennoise et prêté à la paroisse qui l’utilise comme salle de patronage.

    En 1962, le prieuré de Chirens est acquis par Roger Lorin, artiste peintre et professeur de dessin d’art au lycée technique d’État de Voiron. Il est à l’origine de l’opération de sauvetage du monument, à laquelle il a fait participer ses élèves. Cette entreprise de grande envergure devint l’essence même de sa vie. Un arrêté du 26 mars 1973 du ministère des Affaires culturelles classe parmi les monuments historiques la totalité de l’église de l’ancien prieuré bénédictin ainsi que les peintures murales du XVIIe siècle et les inscriptions gravées. Roger Lorin donna à ce monument une vie différente axée sur la peinture et la musique mais qui n’en est pas moins une forme de vie spirituelle à laquelle la présence de ces pierres presque millénaires donne un sens particulier.

    Presque toutes les églises bénédictines de haute époque avaient à l’origine trois absides, à l’image de l’abbatiale de Cluny II.. Chirens ne déroge pas à cette règle. Les absides romanes du Voironnais n’ont pas été conservées, celle de Chirens est l’exception. Semi-elliptique, l'abside s’ouvre sur la nef par un grand arc triomphal en plein cintre reposant sur deux piliers ornés de chapiteaux romans. Les bases de ces colonnes sont carrées et forment les angles d’une banquette semi-circulaire sur laquelle s’élèvent quatre colonnes moins imposantes que les deux premières, qui rythment le chœur.

    Les fresques du peintre François Chambon (1641-1720) peuvent être datées de la fin du XVIIe siècle selon un prix-fait du 23 août 1686 devant maître François Philippes, notaire à Chirens. Elles ont été réalisées au XVIIe siècle par le peintre dauphinois François Chambon[38]. Treize personnages sont représentés. Tous, sauf saint Augustin, sont placés sur deux registres superposés. Saint Augustin est peint, quant à lui, sur le registre du prédicant en chaire. Les groupes de personnages correspondant aux différentes chapelles ou fondations de l’église sont séparés par des éléments architecturaux comme des voûtes surbaissées ou par des frises végétales. À l’intérieur de ces cadres, le saint auquel la chapelle est dédiée regarde toujours l’assistance, tandis que lui-même est regardé par le saint patron du dédicant, peint à côté ou en dessus.

    L'église du prieuré, avec ses peintures murales et ses inscriptions gravées, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 26 mars 1973[39].

    Église de Chirens

    Église de Chirens

    La construction de l'église de Chirens a pour origine un conflit qui opposa les habitants de Chirens à la fin du XIXe siècle. Les habitants du nord de la commune souhaitaient disposer d'un autre lieu de culte que le prieuré car celui-ci leur était trop éloigné. Une scission se forme alors entre les paroissiens du nord et ceux du sud de la paroisse. Des incidents se produisent dans la commune et le prieuré est alors fermé. Finalement, le préfet et l'évêque de Grenoble ont arrangé[évasif] la situation en construisant une nouvelle église, plus centrale. Son édification s'est achevée en 1889 et en 1955, la commune électrifie les sonneries des cloches et fait poser une pendule électrique[réf. nécessaire].

    Motte castrale du Châtelard

    Au lieu-dit le Châtelard, les vestiges datant du XIe siècle de l'enceinte castrale du Châtelard font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 30 juin 2004[40],[41].

    Autres bâtiments

    • Le bourg et le hameau de Gayet conservent plusieurs demeures des XVIIe et XVIIIe siècles, comme la tour de la Poste, qui jadis faisait partie des remparts, et la maison de Jean-Baptiste de Reynaud, du XVIIIe siècle[41].
    • motte castrale de la Poype, du XIe siècle[41]
    • motte castrale de la Louvatière, du XIe siècle[41]
    • granier fortifié de la Garangère, du XIVe siècle[41]
    • maison forte de Cernille, du XIVe siècle[41]
    • maison forte de Beaudiné, du XVIe siècle[41]
    • maison forte de Franconnière, du XVIe siècle[41]
    • maison forte de l'Arsenal, du XVIIe siècle[41]
    • la tour carrée dite le Colombier[41]

    Patrimoine naturel

    Les marais de Chirens

    À la sortie du village en direction de l'Arsenal, la RD 1075 longe les marais de Chirens issus de cette période glaciaire. Ce site a été inventorié dans le site Natura 2000 « Val d'Ainan » en tant que « Marais alcalins de l'Ainan et Bavonne ». Il abrite une flore et une faune particulièrement importantes. On y trouve en effet des espèces protégées au niveau national tant végétales (Spiranthe d’été, la Laîche des Limons ou la Cirse de Montpellier) qu'animales (Loriot d’Europe par exemple) et également une espèce de triton vivant uniquement dans ce marais de Chirens. Des lynx ont été vus dans les environs ainsi que des loups. Le marais originel est aussi exploité sous forme de prairies ou de forêts marécageuses.

    Il s'agit en outre d'un espace naturel sensible[42].

    Langue régionale

    Carte linguistique du Dauphiné : Le dauphinois est un dialecte arpitan parlé dans le nord du Dauphiné.

    Historiquement, au niveau linguistique, le territoire de Chirens, ainsi que l'ensemble du pays voironnais, se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et donc dans la partie centrale du domaine linguistique des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine de la langues dite francoprovençal ou arpitan au même titre que les parlers savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens.

    L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans la partie centre-est de la France, différente du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Grésivaudan, les pays alpins et la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à sa confluence avec le Rhône. .

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Chirens possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Corinne Bourrillon, Chirens, Alan Sutton, (ISBN 978-2-84910-698-3 et 2-84910-698-4)
    • Corinne Bourrillon, 10 000 lieux en pays voironnais, tome 1, 2016 p.42 à 53 (ISBN 978-2-9557975-0-1)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. David Malescourt, « Isère > Chirens (38850) », sur le site habitants.fr (consulté le ).
    2. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p. 37.
    3. « Fiche communale », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    4. « l'organisation politique de la communauté de communes », sur le site de la communauté d'agglomération du Pays voironnais (consulté le ).
    5. « Orthodromie entre Chirens et Voiron », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
    6. « Orthodromie entre Chirens et Grenoble », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
    7. « Orthodromie entre Chirens et Lyon », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
    8. « Orthodromie entre Chirens et Paris », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
    9. Site geol-alp.com, page Chirens et l'extrémité méridionale du val d'Ainan, consulté le 25 janvier 2020.
    10. Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
    11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Unité urbaine 2020 de Voiron », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    15. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    22. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    23. Henry Suter, « Chirens », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
    24. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, éditions L'Atelier, (ISBN 2-84424-043-7), p. 68-69.
    25. Site sudoc.abes.fr, fiche sur le livre "Dictionnaire toponymique des communes de l'Isère", consulté le 8 janvier 2021.
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    36. « Château de Clermont (ancien) », notice no PA00117135, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. Action thématique programmée en archéologie métropolitaine : "inventaire des fortifications de terre" (groupe Rhône-Alpes), Château de Terre : de la motte à la maison-forte - histoire et archéologie médiévales dans la région Rhône-Alpes, juin 1987-décembre 1988, p. 49.
    38. Bail à « prix-fait » versé aux archives départementales de l'Isère
    39. « Prieuré (ancien) », notice no PA00117136, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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    41. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 222-230.
    42. Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de l'Isère, www.isere.fr, p. 30 (consulté le 22 juillet 2014)
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