Cheval en Azerbaïdjan

L'histoire du cheval en Azerbaïdjan est très ancienne, l'élevage de l'animal étant pratiqué depuis la plus haute Antiquité. Le cheval de race Garabakh est considéré comme un symbole national. Le tchogvan, jeu équestre traditionnel de l'Azerbaïdjan, a été reconnu comme un patrimoine culturel de l'humanité.

Célébration de bulvar à Kabu.

Histoire

Les Urartiens qui installent des campements militaires et colonisent l'actuel Azerbaïdjan iranien pratiquent l'élevage équin, comme le démontrent des restes de structure d'écurie et des ossements retrouvés à Bastam[1]. La région de Zamua semble avoir été une région d'élevage importante, fournissant entre autres la cavalerie Assyrienne[1].

La reine d'Angleterre a reçu un cheval Karabakh de la part de l'Azerbaïdjan comme cadeau diplomatique, en 1956. Du 10 au 13 mai 2012, un spectacle organisé par la fédération équestre de l’Azerbaïdjan avec des chevaux Karabakh a été donné pour ses 60 ans de règne au château de Windsor, avec un vif succès[2].

Élevage

Comme les bovins et les ovins, le cheval joue un rôle important dans l'économie de l'Azerbaïdjan[3]. La base de données DAD-IS répertorie 5 races de chevaux élevées actuellement ou par le passé en Azerbaïdjan : le Dilbaz, le Garabakh, le Guba, le cheval du bas-Caucase (qui semble être un doublon du Karabakh) et le Shirvan[4].

L'étude de CAB International (2016) distingue quant à elle le Deliboz[5], le Karabakh[6] (dont Guba[7]) et le « cheval d'Azerbaïdjan »[8]. Le guide Delachaux cite le Guba, le Karabakh, le Deliboz et le Shirvan[9].

Pratiques

En décembre 2013, le tchogvan, un jeu équestre traditionnel de l'Azerbaïdjan, a été reconnu comme patrimoine culturel de l'humanité. Le tchogvan devant se pratiquer sur le dos d'un cheval Karabakh, la reconnaissance du jeu inclut celle de la race[10].

Aspects culturel

La culture locale a toujours laissé une large place au cheval, considéré comme un symbole d'honneur, d'héroïsme et de victoire[11]. Les représentations du cheval dans l'Art du pays reflètent cette place de choix qu'il occupe dans la vie quotidienne[3].

La musique d'Azerbaïdjan mentionne elle aussi le cheval. Dans le morceau intitulé « Mon cheval-esprit », par Djahanguir Djahanguirov, chanteurs et instrumentistes recréent une image joyeuse du cheval en imitant le son d'un petit hennissement. Ce type de morceau est probablement inspiré des traditions d'Asie centrale[12].

Notes et références

  1. (en) Daniel T. Potts, Nomadism in Iran : From Antiquity to the Modern Era, Oxford/New York, Oxford University Press, , 558 p. (ISBN 978-0-19-933079-9 et 0-19-933079-4, lire en ligne), p. 79.
  2. Lætitia Bataille, « des chevaux Karabakh pour la reine », Cheval Savoir, (lire en ligne).
  3. Ăfăndii̐ev et Äfändi 2002, p. 29.
  4. « Breeds from species:Horse », DAD-IS (consulté le ).
  5. Porter et al. 2016.
  6. Porter et al. 2016, p. 478.
  7. Porter et al. 2016, p. 470.
  8. Porter et al. 2016, p. 440.
  9. Rousseau 2014, p. 294-297.
  10. Jean-Louis Gouraud, « Une race au patrimoine mondial », Cheval Magazine, no 507, , p. 15.
  11. Ăfăndii̐ev et Äfändi 2002, p. 30.
  12. (en) Aida Huseynova, Music of Azerbaijan : From Mugham to Opera, Indiana University Press, coll. « Ethnomusicology Multimedia », , 360 p. (ISBN 978-0-253-01949-3 et 0-253-01949-4, lire en ligne), p. 272.

Annexes

Bibliographie

  • [Ăfăndii̐ev et Äfändi 2002] (en) Rasim Ăfăndii̐ev et Toğrul Äfändi, Azerbaijan decoration, , 80 p.
  • [Alakbarli 2016] Farid Alakbarli, Horses of Azerbaïdjan : A historical survey, Bakou, AAMH, (lire en ligne).
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486  p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne). 
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107  p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
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