Chaumont-Porcien

Chaumont-Porcien est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. Sa sainte patronne est Sainte Croix.

Pour les articles homonymes, voir Chaumont et Porcien.

Chaumont-Porcien

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Rethel
Intercommunalité Communauté de communes des crêtes préardennaises
Maire
Mandat
Guy Camus
2020-2026
Code postal 08220
Code commune 08113
Démographie
Gentilé Chaumontais, Chaumontaises
Population
municipale
492 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 39′ 00″ nord, 4° 14′ 52″ est
Altitude Min. 100 m
Max. 240 m
Superficie 35,97 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Signy-l'Abbaye
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Chaumont-Porcien
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Chaumont-Porcien
Géolocalisation sur la carte : France
Chaumont-Porcien
Géolocalisation sur la carte : France
Chaumont-Porcien

    Ce village appartient aux villes et villages fleuris depuis 2018.

    Géographie

    Localisation

    La commune se trouve dans le Porcien, une petite région naturelle rurale des Ardennes. Elle est associée, depuis le 1er mai 1974, aux communes de Logny-lès-Chaumont et Wadimont (lesquelles avaient été créées en 1794), sous le régime de la fusion-association.

    Urbanisme

    Typologie

    Chaumont-Porcien est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,3 %), prairies (43,6 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Comme presque tous les Chaumont de France, il s'agit d'un « mont chauve » ; issu du latin mons calvus / montem calvum.

    Histoire

    Vue au XVIIe siècle par Nicolas Tassin ou Christophe Tassin, bibliothèque Carnegie (Reims). Cette vue est légendée par le blason du village, mais en réalité, elle représente la ville de Chaumont (Haute-Marne), appelée Chaumont-en-Bassigny jusqu'en 1971.

    Le petit bourg de Chaumont-Porcien, un des hauts lieux historiques et religieux de la région, doit son nom à cette colline à l'origine chauve (d'où son nom de «  chauve mont  »), sur laquelle une chapelle baroque rappelle l'existence d'une abbaye au temps jadis.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? M. Jacques Lucas    
    mars 2001 En cours
    (au 11 mai 2020)
    M. Guy Camus UMP-LR artisan mécanicien à la retraite
    Conseiller général (2001-2015)
    Réélu pour le mandat 2014-2020[8]

    Les maires délégués des communes associées pour le mandat 2014-2020 sont :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 492 habitants[Note 2], en augmentation de 4,24 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8671 0041 0651 1281 0911 1531 1001 1181 147
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 1041 009946893916896904899860
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    761616614622612443436425382
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018
    569478479473457455453472492
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'Abbaye de Chaumont.

    Site de l'ermitage du Mont Saint Berthauld.

    Saint Berthauld (452-525), ermite irlandais, fils du roi scot Théold, ordonné par saint Remi de Reims, vint séjourner sur la butte du bourg de Chaumont avec son compagnon Amand, lors de l'évangélisation du Porcien. Ils y firent beaucoup de disciples, notamment sainte Olive et sainte Liberette (ou Libérète), filles du seigneur de Hauteville.

    À la mort de saint Berthauld, une chapelle est construite sur le mont devenu un ermitage réputé.

    En 1078, les comtes de Porcien y fondent une collégiale qui recevra la bénédiction de Saint Arnould, évêque de Soissons ; un château y sera également élevé par les puissants comtes de porcien.

    En 1147, cette abbaye de chanoines réguliers est mise sous l'ordre des Prémontrés qui y édifient une imposante église en l'honneur de saint Berthauld. Les guerres qui vont suivre amèneront progressivement ce lieu à sa ruine ; ainsi, lors de la guerre de Cent Ans, il sera brûlé et dévasté plusieurs fois par les Bourguignons et les Armagnacs. Puis, après une courte période de prospérité, au début du XVIe, l'abbaye sera brûlée à nouveau et ruinée par les calvinistes de Sedan, ainsi qu'en 1589 et 1591, lors des luttes entre les loyalistes et les ligueurs. Par ailleurs, les rivalités d'alors entre les abbés et les seigneurs vont aboutir à son transfert à Remaucourt au lieudit la Piscine vers 1619-1623. Création de cette nouvelle abbaye par Etienne (stephannus) de GALINET jusqu'en 1628. Voir la taque de cheminée existante mais abîmée à la ferme de la piscine.

    En 1876, un héritier des seigneurs des lieux, le père Isidore Fressancourt, entreprend les fouilles des vestiges et édifie, au centre du mont, une motte avec tous les déblais pour y élever une chapelle de style byzantin rappelant avec son clocher et ses quatre tourelles à bulbes, l'abbaye Saint-Berthauld et le château des comtes. On peut encore voir cette chapelle, mais son clocher, réformé car il menaçait ruines, a perdu de son charme.

    Manifestations et festivités

    Depuis la première fleur du Concours des villes et villages fleuris, la nouvelle association des fleurs organise un marché aux fleurs le 1er mai.

    Le lundi de Pentecôte, un pèlerinage suivi d'une messe a lieu à la chapelle Sainte-Olive.

    Le dimanche de la fête des pères, une messe est organisée à l'honneur de saint Berthauld à sa chapelle.

    Le troisième dimanche de septembre, la foire du Porc & de la Pomme est organisée avec orchestre, spectacles, restauration, producteurs locaux...

    Personnalités liées à la commune

    • François Courboin (1865-1926), graveur, bibliothécaire et historien de l'estampe, né dans la commune.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la croisette surmontée d'un croissant, accosté de deux fleurs de lis et soutenue d'un lion, le tout d'argent.
    Détails

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Election du maire principal, des adjoints et maires délégués : Les conseillers de Chaumont-Porcien et ses communes associées de Logny-les-Chaumont et Wadimont sont passés aux votes », La Thiérache, no 2576, , p. 19 (ISSN 0183-8415)
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    Articles connexes

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