Charline Avenel

Charline Avenel est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale d'administration, promotion 2002-2004 « Léopold Sédar Senghor »[2].

Charline Avenel commence sa carrière au Ministère de l'Économie et des Finances à la direction du Budget (2004-2007), comme adjointe au chef du bureau éducation et enseignement supérieur[3].

En 2008, elle est nommée conseillère budgétaire auprès de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche[4] puis directrice-adjointe de son cabinet. Elle y assiste à la préparation de la création de l’établissement public d’aménagement universitaire de la région Ile-de-France (EPAURIF), créé par décret du 26 août 2010, qui reçoit en héritage la gestion du campus de Jussieu et de l'Institut de physique du globe et prend la gestion à tous les bâtiments universitaires pour toute la région Ile-de-France.

Elle est ensuite directrice-adjointe de cabinet du ministre Laurent Wauquiez au même ministère.

Après avoir été directrice-adjointe de l'Agence nationale de la recherche (2012-2013), elle devient secrétaire générale de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) de 2013 à 2018[5] au côté de Frédéric Mion. Elle s'y consacre à différents dossiers, dont l'acquisition de « l’Artillerie » et sa transformation en Campus urbain de Sciences Po [6], une opération immobilière qui doit permettre de créer au cœur de Paris un vaste campus urbain de 22 000 m². À l'occasion, elle avait noté le besoin de professionnels des métiers d'antan pour la restauration des bâtiments de l'Artillerie, partiellement monument historique[7]'[8].

Depuis le 24 octobre 2018, Charline Avenel est rectrice de l'académie de Versailles (Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Val-d'Oise).

Le 12 mai 2021[9], elle est nommée au grade de chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres.

Un décret du 24 octobre 2018 la nomme rectrice de l'académie de Versailles[10], succédant à Daniel Filâtre qui prend sa retraite.

Sa nomination au poste de rectrice de l'académie de Versailles après l'assouplissement par décret des règles concernant les conditions d'admissibilité à ce poste et alors que Charline Avenel est considérée comme proche d'Emmanuel Macron, ayant étudié à ses côtés, suscite le débat[11]^,[12]. Pourtant, les préparatifs du décret [13] sont datés bien avant que Frédéric Mion, « champion » français de la campagne « Impact 10x10x10 » de l’ONU Femmes, ait proposé Charline Avenel pour cette fonction.

Dans cette fonction, elle retrouve les dossiers des campus universitaires d'Île-de-France. Elle devient notamment ès qualité vice-présidente de l'EPAURIF, qu'elle connait de son temps au Ministère. Elle reste également par sa fonction concernée par le dossier Campus 2022, qu'elle a lancée en 2016 à Sciences Po.

Après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, survenu le 15 avril 2019, et à la suite du lancement par le président Emmanuel Macron, le 18 avril, du label « Chantiers de France » pour la formation à des métiers nécessaires pour la reconstruction du Notre-Dame[14], Charline Avenel présente, le même jour, le projet d'un campus d'excellence aux écuries du Château de Versailles, Versailles Campus pro[15] ;[16] aussi nommé campus Les Chantiers de Versailles (CCV), pour la formation de professionnels des métiers d'antan[17].

Le 7 novembre 2019, elle écourte sa visite à l'école Charles-de-Gaulle de Clamart car trois femmes voilées sont présentes dans l'établissement, arguant que l'obligation de neutralité « s'impose aux parents volontaires pour participer à des activités d'enseignement pour lesquelles ils exercent des fonctions similaires à celles des enseignants » selon le vademecum La Laïcité à l'École[18] publié par le Ministère de l'éducation nationale[19]^,[20]. Sa réaction est alors critiquée par Stéphane Crochet du syndicat d'enseignants Unsa et Francette Popineau du syndicat Snuipp-FSU, qui regrettent l'absence de dialogue[19].

Après l'assassinat par un islamiste du professeur d'histoire Samuel Paty le 16 octobre 2020, l'académie est mise en cause principalement pour n'avoir pas réagi à la demande de protection du professeur face aux menaces de mort dont il faisait l'objet. Certains médias indiquent que l'inspection académique préparait en fait un rappel aux « règles de laïcité et de neutralité » à son encontre pour la façon dont il avait présenté en cours d'instruction civique la page de caricatures de Charlie Hebdo[21]^,[22]. Le ministère de l’Éducation nationale déclare par la suite que cette mise en cause n'est pas fondée, qu'elle s'appuie sur les propos d'Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste qui a été mis en garde à vue, relayés par les réseaux d'extrême-droite[23]^,[24]. Le journal Le Point confirme, en novembre 2020 qu'un « rappel aux règles de la laïcité » devait être fait à l'encontre de M. Samuel Paty.[25]