Charles Motte

Charles Étienne Pierre Motte est un lithographe et éditeur français, né à Paris le [note 1] et mort à Paris le 5 décembre 1836.

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Biographie

Charles Motte obtient son brevet lui permettant d'exercer le métier d'imprimeur lithographe le 31 octobre 1817[1]. Il fait par ailleurs partie des premiers imprimeurs à l'avoir obtenu, cette mesure ayant été mise en place cette même année.

Le goût du macabre et le thème de la brièveté de la vie propres au romantisme l'incitèrent à lithographier certaines gravures de la Renaissance, comme celles de Hans Baldung (La jeune fille et la Mort). Il est installé rue des Marais Saint-Germain à Paris.

Il illustre l'en-tête du quotidien libéral Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts où sont reproduits de nombreuses lithographies de sa composition (février 1821 - juin 1823).

En 1827, il persuade le jeune Eugène Delacroix d'illustrer la première édition française du Faust de Johann Wolfgang von Goethe, lui-même se chargeant de lithographier les planches et de les colorier à l'aquarelle.

Il lithographie des dessins de Jean-Baptiste Mauzaisse (1784-1844) (portraits de Jean-Jacques Rousseau, de Napoléon, etc.), de Victor-Jean Adam (Avènement de l'Empire), de Ludwig Rullmann (portraits de Maurice de Nassau et de Maurice de Saxe), d'Hippolyte Bellangé Entrée des Français à Milan »), d'Achille Devéria (1800-1857), d'Edmond Savouré Vue de Saumur en 1836 »), d'Henry Monnier, de Louis Stanislas Marin-Lavigne, etc.

Charles Motte est le beau-père d'Achille Devéria (qui a épousé sa fille Céleste) et le grand-père de l'égyptologue Théodule Charles Devéria et du sinologue Jean-Gabriel Devéria (1844-1899).

Charles Motte enseigne la lithographie au missionnaire Laurent Imbert, qui l'importera en Chine. L'atelier lithographique de Motte collabore à l'impression de la Grammaire égyptienne de Champollion. Il meurt à Paris le , peu après l'impression de la première partie.

Céleste Devéria reprend la succession de son père et est brevetée imprimeur lithographe le 14 décembre 1837.

Œuvres

Les écrevisses à Longchamps, caricature lithographiée d'après Eugène Delacroix [?], visant la censure royaliste (in Le Miroir, 4 avril 1822. New York, Metropolitan Museum of Art).

Collections publiques

En Australie

Canberra, National Museum of Australia

Aux États-Unis
En France
Au Royaume-Uni

Publications

  • Contemporains étrangers ou,Recueil iconographique des étrangers les plus…, de Jean-Baptiste Mauzaisse, Henri Grévedon, J.P. Quénot, Charles Motte, Charles Étienne Pierre Motte, 1826, 66 p.
  • Goethe, de Jean-Baptiste Mauzaisse, Ch. Ét. Pierre Motte.

Notes et références

Notes

  1. Fils de Pierre Martin Motte et Ursule Durupt. L'état civil reconstitué de Paris signale son mariage en l'église Saint-François-Xavier le avec Marie Mathieux.

Références

  1. Voir notice sur Louis Barbat, dans Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, École nationale des chartes

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Christine Clæs, « Autour de la Grammaire égyptienne de Champollion : Marcellin Jobard, Charles Motte et Jules Feuquières, utilisateurs de la lithographie pour l'impression des hiéroglyphes », Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, tome 82, 2011 [2013], p. 55-99.

Liens externes

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