Charles François de Bicquilley

Charles François de Bicquilley, né le à Toul où il est mort le , est un militaire, philosophe et mathématicien français.

Pour les autres membres de la famille, voir Pierre Marie de Bicquilley.

Biographie

Fils cadet d'un conseiller du roi et échevin de Toul, Charles François de Bicquilley est né dans cette ville en 1738.

Il est destiné à la carrière des armes et devient écuyer, gardes du corps du roi dans la compagnie écossaise le 16 janvier 1764. C'est à cette époque qu'il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

La poésie paraît d'abord vouloir en faire un de ses favoris. Mais la modestie de l'auteur s'y est toujours refusée. Il a un jour dédié des vers à Voltaire, « qui lui répondit, charmé et flatté de plaire à quelqu'un qui, comme lui, joignait la bonne poésie à la bonne philosophie : "il faisait mieux des vers qu'il ne choisissait ses sujets" ». Bicquilley entretint longtemps des relations particulières avec Marmontel, Condorcet, Cousin[Lequel ?] et d'autres membres de l'Académie royale des sciences.

Abandonnant la poésie, il se livra aux sciences abstraites et devint très bon mathématicien. En 1787, son Traité sur les Assurances maritimes lui valut l'honneur de partager le prix académique avec M. Lacroix. Cet ouvrage, non imprimé, a servi de matière à : Théorie élémentaire du Commerce, travail unique dans son genre, accueilli favorablement en l'an VIII par l'Institut de France, qui invita l'auteur à le rendre public. Il est le premier qui ait traité mathématiquement la science du commerce. On lui doit un autre ouvrage : Du Calcul des probabilités.

Ce véritable philosophe fut, à l'époque de la Révolution, nommé maire de Toul par ses compatriotes. Membre du Directoire du département de la Meurthe, il fut, sous la Terreur, accusé de fédéralisme et de liaisons avec les girondins et incarcéré.

Quelques années avant sa mort, il donnait gratuitement des leçons de mathématiques à l'école secondaire de Toul et des leçons particulières dans sa maison. Il termina sa carrière à la fin de 1814.

Bicquilley était également franc-maçon et fut vénérable de la loge maçonnique de Toul, Les Neuf-Sœurs ; créée le 17 janvier 1782, elle comptait 55 membres en 1783.

Vie familiale

Fils cadet de Pierre Bicqueley, conseiller du roi, lieutenant particulier, échevin de Toul, et de Jeanne Collot, Charles François de Bicquilley épousa le 14 janvier 1771 Marie Elisabeth Vuillemin (née en 1752). De leur union naquirent :

  1. Pierre Marie (1771-1809), général de brigade d'artillerie ;
  2. Paul François (né le 6 juillet 1773), officier ;
  3. Louis Hippolyte (17 octobre 1774 - 14 septembre 1841), garde du corps du roi ;
  4. Angélique François Antoine (né le 15 décembre 1776).

Fonctions

Publications

Du calcul des probabilités, 1783 (Milano, Fondazione Mansutti).

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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