Charles Amouroux

Charles Amouroux est né à Chalabre (Aude) le et mort le à Paris (XXe arrondissement)[1]. C'est une personnalité de la Commune de Paris.

Biographie

Ouvrier chapelier, il fréquente les réunions publiques et se fait remarquer par son discours audacieux dans la période électorale de 1869. Il parvient ainsi à une véritable célébrité dans les faubourgs. Opposant syndicaliste actif au Second Empire, il va faire l"objet de quatre condamnations successives pour insultes à l'empereur. Menacé d'une cinquième condamnation, il est contraint de s'exiler en Belgique et s'installe à Bruxelles en 1870. Là, il se lie avec des membres de l'Internationale.

Il revient en France près l'amnistie. Il fait partie des compagnies de marche pendant le siège et obtient une mention de bravoure dans le "Rappel". Il se porte candidat aux élections du mais il n'obtint que 28.777 voix.

Après la proclamation de la République, le , il est membre de la Garde Nationale et est élu à son Comité central. Il est membre de l'Association internationale des travailleurs. Il est élu au Conseil de la Commune par le IVe arrondissement aux élections du par 8.150 voix.

Il déclara qu'un seul journal devait paraître : l'Officiel, et " Nous sommes en révolution, agissons en révolutionnaires." Il vote pour le Comité de Salut public en disant "N'ayons pas peur des mots". Le , lors de la séance où Urbain demanda que dix otages soient fusillés par jour, il appuya la proposition par un " je suis d'avis qu'on use de représailles". Il fait partie du tribunal qui condamna à mort Thiébault aux Hautes-Bruyères. Il proposa de donner 600 francs au femmes - légitimes ou non - des gardes nationaux tombés au combat.

Il est nommé secrétaire du Conseil mais maitrisant mal l'écriture, il doit se faire adjoindre un co-secrétaire. Ensuite il fut chargé des Relations extérieures. En cette qualité, il accomplit des missions à Lyon, Saint-Étienne, Marseille et Toulouse. Les Versaillais l'arrêtent le , mais il réussit à s'évader du ponton en rade de Brest. Repris, il est condamné, en , aux travaux forcés à perpétuité et déporté en Nouvelle-Calédonie.

En 1878, il participe à la répression de la révolte des Canaques et est gracié en . Revenu en France, il devient journaliste au Mot d'Ordre puis au Radical. En 1881, il est élu conseiller municipal du quartier de Charonne à Paris. En , il est élu député d'extrême-gauche par le département de la Loire. Il meurt de phtisie quelques semaines après. Il est enterré au Cimetière du Père-Lachaise à Paris dans la 76e division, le sculpteur Jules Dalou est chargé de réaliser le médaillon de bronze qui orne sa sépulture.

Hommage

Sa ville natale a donné son nom à une place et la ville d'Évry à un square.


Notes et références

  1. Archives de Paris, État-civil numérisé du XXe arrondissement, registre des décès de l'année 1885, acte no 2179.

Voir aussi

Notices biographiques

Articles connexes

Liens externes

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