Charles-Simon Catel

Charles-Simon Catel, né le à L'Aigle (Orne)[1] et mort le à Paris[2], est un compositeur et pédagogue français.

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Charles-Simon Catel
Charles-Simon Catel, 1817, Bibliothèque nationale de France.
Naissance
L'Aigle, France
Décès (à 57 ans)
Paris, France
Activité principale Compositeur, pédagogue
Collaborations Gossec
Élèves Nicolas Bochsa

Biographie

Catel étudie à Paris à l'École royale de chant et de déclamation (ancêtre directe du conservatoire), créée par Louis XVI en 1783 (elle précéde immédiatement le conservatoire créé en 1792-1795 par la Révolution française)[3]. Il est chef assistant de François-Joseph Gossec auprès de l'orchestre de la Garde nationale en 1790. Membre de l'Institut, il compose avec ce maître de beaux morceaux de musique militaire pour les cérémonies de la République, entre autres l’Hymne à la Victoire (paroles de Ponce-Denis Écouchard-Lebrun). Il est nommé professeur d'harmonie au Conservatoire dès la création, mais il est destitué en 1814. Il a eu entre autres comme élève au conservatoire le célèbre et excentrique harpiste Nicolas Bochsa qui, grâce à son enseignement, obtint un premier prix d'harmonie en 1808.

On a de lui un Traité d’harmonie (1802) ; plusieurs compositions dramatiques (au Grand-Opéra : Sémiramis, les Bayadères ; à l'Opéra-Comique : les Artistes par occasion, l'Auberge de Bagnères, 1807 ; Wallace, 1817) ; des symphonies, des quatuors, etc.

Il est décoré de la Légion d'honneur en 1825[4].

Sans être un compositeur de tout premier plan, Catel est un brillant coloriste utilisant des effets instrumentaux nouveaux. Dans l'ouverture de son opéra Sémiramis, le passage où les trois trombones dialoguent avec les cordes seules était particulièrement apprécié[5].

Inhumé au cimetière du Père Lachaise, il est transféré au Cimetière Montmartre (division 30), le , dans la tombe du compositeur Bernard Sarrette.

Œuvres

Musique militaire

  • Marche no 1, pour Petite flûte Ut, Basson, Cor en Fa, Trompette en Fa, Serpent.
  • Marche no 2

Œuvres lyriques

  • Sémiramis, tragédie lyrique en 3 actes, livret de Philippe Desriaux d’après Voltaire, représentée à l’Opéra de Paris le 4 mai 1802.
  • Les Artistes par occasion, opéra-bouffon en un acte, livret d’Alexandre Duval, représenté à l’Opéra-Comique en 1807.
  • L’Auberge de Bagnères, opéra-bouffon en 3 actes, livret de C. Jalabert, représenté à l’Opéra-Comique en 1807.
  • Les Bayadères, opéra en 3 actes, livret d’Étienne de Jouy d’après Voltaire, représenté à l’Opéra de Paris le 8 août 1810.
  • Les Aubergistes de qualité, opéra-comique en 3 actes, livret d’Étienne de Jouy, représenté à l’Opéra-Comique le 17 juin 1812.
  • Bayard à Mézières, opéra-comique en un acte, livret d’Alisvan de Chazet et Emmanuel Dupaty, représenté à l’Opéra-Comique en 1814.
  • Le Premier en date, opéra-comique en un acte, livret de Marc-Antoine Désaugiers et Pessey, représenté à l’Opéra-Comique le 3 novembre 1814.
  • Wallace ou Le Ménestrel écossais, opéra héroïque en 3 actes, livret de L. Ch. J. Fontanes de Saint-Marcellin, représenté à l’Opéra-Comique en 1817.
  • Zirphile et Fleur de Myrte ou Cent Ans en un jour, opéra-féerie en 2 actes, livret d’Étienne de Jouy et Nicolas Lefebvre, représenté à l’Opéra de Paris en 1818.
  • L’Officier enlevé, opéra-comique en un acte, livret d’Alexandre Duval, représenté à l’Opéra-Comique en 1819.

Œuvres vocales et chorales

  • Chant triomphal pour la paix et l'anniversaire du Sacre , à 4 voix, chœur à 5 voix et orchestre (1re exécution à Paris, le 4 décembre 1809[6]).
  • Ode sur le Vaisseau Le Vengeur, texte de Ponce-Denis Écouchard-Lebrun , pour baryton et orchestre ( ? ).
  • Hymne sur la reconquête de Toulon , pour chœur d’hommes et orchestre (1793).
  • Marche Guerrière, livret de Philippe Desriaux d’après Voltaire

Bibliographie

  • Jean-Michel Vinciguerra, « Les Mystères d’Isis ou l’Égypte antique d’après les décorateurs de l’Opéra : sur quelques acquisitions récentes du département de la Musique », in L’Antiquité à la BnF, 20/12/2017 (lire en ligne).

Notes et références

  1. Archives départementales de l'Orne, état-civil numérisé de la commune de L'Aigle, paroisse Saint-Martin, vue 36 de la numérisation : acte de baptême catholique de Charles Simon Castel (et non Catel), fils de Jean-Jacques Castel et Marie-Victoire Renault son épouse.
  2. Archives de Paris, fichier de l'état-civil reconstitué, acte de décès dressé sous son nom légal de Charles-Simon Castel.
  3. Conservatoire de Paris/L'école/L'histoire
  4. Décoration de la Légion d'honneur en 1825.
  5. Jean Mongrédien, La Musique en France des Lumières au Romantisme, Flammarion, Paris, 1986, p. 73
  6. Chant triomphal pour la paix et l'anniversaire du sacre. Voix (4), chœur à 5 voix, orchestre sur data.bnf.fr.

Liens externes

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