Charles-François Tarieu de Lanaudière

Au printemps de 1756, il se trouvait en Acadie, chargé de distribuer des vivres aux nombreux habitants que la menace de la déportation par les Anglais avait forcés à se réfugier dans les bois. Il participa activement aux opérations de harcèlement que menait son beau-frère, Charles Deschamps de Boishébert, contre les Anglais qui s’étaient établis le long de la rivière Saint-Jean. Sa présence, l’année suivante, au siège du fort George, appelé aussi fort William Henry ; aujourd’hui Lac George (New York), n’est pas certaine, mais il se trouvait à Fort Carillon le 8 juillet 1758. Son comportement fut remarqué par le marquis de Montcalm, qui exprima sa satisfaction dans une lettre adressée au gouverneur Pierre de Rigaud de Vaudreuil le lendemain de la bataille. C’est peut-être à cette appréciation que Tarieu de Lanaudière doit la croix de Saint-Louis qui lui fut décernée en janvier 1759.

Après la conquête, ses rapports avec l’administration britannique furent excellents. En 1766, il signa, avec d’autres seigneurs du district de Québec, l’adresse destinée au gouverneur James Murray à l’occasion de son départ. Le gouverneur Guy Carleton, lorsqu'il demanda en 1769 à Londres que les membres de la noblesse canadienne puissent entrer au Conseil de Québec, suggérait, parmi 12 noms, celui de Tarieu de Lanaudière. Ce dernier devint membre du Conseil législatif créé en 1775 par l’Acte de Québec, pour la première fois ouvert aux catholiques. Il n’eut guère le temps d’y siéger puisqu’il mourut le 1^er février 1776 à l’Hôpital Général de Québec.