Charles-Clément Martin de Saint-Amand

Charles-Clément Martin de Saint-Amand, né en 1702 et mort en 1763, est un antiquaire toulousain du XVIIIe siècle.

Biographie

Il est né le 19 mai 1702 à Chaumont-en-Bassigny. Après des études de droit à Besançon, il s'installe à Toulouse où il est nommé receveur général des tabacs à partir des années 1742-1744[1].

Il est ami avec le poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan.

Il est membre de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse à partir de 1746. Le roi le nomme trésorier perpétuel de l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, à sa création en 1751, il est commissaire des Salons de l'Académie en 1754 et 1759, et il en assure la direction en 1755 et la vice-présidence en 1760[2],[3].

Médaillon par Parant du monument funéraire de Saint-Amand à l'église de la Dalbade (musée des Augustins)

Il meurt le 10 février 1763, très endetté, et ses amis lui font élever un monument funéraire dans l'église de la Dalbade où il est inhumé[1]. Seul subsiste un médaillon en marbre de ce mausolée, sculpté par Parant conservé au musée des Augustins[2].

Collectionneur et numismate

Parmi sa collection figuraient les roues de char provenant de Fa (Aude) aujourd'hui conservées au musée Saint-Raymond[4].

Il est surtout célèbre pour son médaillier constitué entre 1747 et 1763. Ses premières monnaies proviennent de la collection de Lefranc de Pompignan. Il en dresse un inventaire, le Catalogus veterum numismatum quae collegit Carolus Clemens Martin de Saint-Amand[3] qui comporte plus de 4000 monnaies.

En 1752 est découvert le trésor de Sainte-Suzanne, en Ariège, qui comporte entre 40 000 et 60 000 monnaies antiques. Le directeur de la Monnaie de Toulouse lui confie un lot de 30 000 objets environ pour étude parmi lesquels il acquiert au moins quatre antoniniens[3].

À sa mort, sa collection est achetée par l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres. Elle est confisquée à la Révolution puis restituée à l'Académie en 1815 qui la dépose au musée de Toulouse en 1847[1].

Notes et références 

  1. Daniel Cazes, Toulouse et l'Antiquité retrouvée au XVIIIe siècle. Exposition musée Saint-Raymond, Toulouse, 1989, Toulouse, Musée Saint-Raymond, (ISBN 2-9500977-6-6), p. 27
  2. André Aymard, « A propos de quelques monnaies romaines du musée Saint-Raymond », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, , p. 6 (lire en ligne)
  3. Vincent Geneviève, « La collection numismatique du Musée Saint-Raymond », Compte-rendu 48 International numismatic Council, , p. 61 (lire en ligne)
  4. « Roues de char », sur Musée archéologique Saint-Raymond - Toulouse, ? (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Vincent Geneviève, « La collection numismatique du Musée Saint-Raymond », Compte-Rendu 48 International numismatic Council, , p. 60-65 (lire en ligne)
  • Daniel Cazes, Toulouse et l'Antiquité retrouvée au XVIIIe siècle. Exposition musée Saint-Raymond, Toulouse, 8 juin-27 août 1989, Toulouse, Musée Saint-Raymond, , 54 p. (ISBN 2-9500977-6-6), p. 27
  • André Aymard, « A propos de quelques monnaies romaines du Musée Saint-Raymond », Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, vol. XX, , p. 1-38 (lire en ligne)
  • André Aymard, « Charles-Clément Martin de Saint-Amand. Note complémentaire », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. 20, , p. 249-256 (lire en ligne)

Liens externes

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