Chapelle de Nièvre

La chapelle de Nièvre ou chapelle Notre-Dame-de-Nièvre, est une chapelle située sur la commune de Vaux-en-Bugey dans le département de l'Ain, en France. Elle est entourée de deux petits cimetières[1], l'un au Nord l'autre au Sud. La chapelle de Nièvre était jadis un haut lieu de pèlerinage marial[2].

Toponymie

"Nièvre" serait ici issu du francoprovençal nièvre : « prairie humide, prairie au bord d´un cours d´eau[3].

Histoire

Il semblerait que dans l'antiquité, un parthénon (temple à la Vierge) était situé au Nord-Est de Vaux. C'est à son emplacement que sera élevée la chapelle[4].

Les deux cimetières à proximité de la chapelle ont été aménagés à partir de 1863 (pour celui du nord) et à partir de 1898 (pour celui du sud)[5].

Le curé Grumet de Vaux-en-Bugey rapporte dans son registre paroissial, un évènement « miraculeux » survenu le à Montferrand, hameau de Torcieu[6],[2] : le fils de Joseph Rigolet et Simone Billon Bontems, mort né est enterré près de la chapelle de Nièvre. Le soir de son enterrement Étienne Prévôt pense entendre une voix issue du sol. Le jour de Pâques (deux jours après), Benoît Duport entend également le même type de son. La population décide alors d'exhumer l'enfant. Le curé Grumet écrit :

« Plus de cent personnes virent qu’il ouvrit l’œil gauche, le tint ouvert près d’un quart d’heure et le referma. Il remua les doigts de la main droite. On vit encore couler abondamment des gouttes de sueur de son visage[2]. »

Ce miracle est l'un d'une longue série qui a contribué à faire de la chapelle un lieu de pèlerinages[2] à tel point qu'avant sa rénovation, en 1955, la chapelle est envahie de centaines d'ex-voto[7].

Héraldique

La chapelle apparaît dans les armes de Vaux.

La commune de Vaux-en-Bugey porte :

De gueules au chevron renversé d'or chargé en pointe d'une grappe de raisin feuillée partie de gueules et d'argent, accompagné en chef d'un lion d'hermine et en pointe à dextre d'une tour et à senestre d'une chapelle, le tout aussi d'argent, maçonné de sable, ajouré et ouvert du champ[8].

Notes et références

  1. « Revisiter l’oratoire de la chapelle de Nièvre », sur leprogres.fr, Le Progrès, .
  2. « Un miracle à Vaux-en-Bugey le 7 avril 1760 - 2 E 43104 », sur archives-numerisees.ain.fr.
  3. Henry Suter, « Noms de Lieux de Suisse Romande, Savoie et environs : Nièvre, Nièvres, Niévroz, Nurieux », sur henrysuter.ch (consulté le ).
  4. Charles Jarrin, La Bresse et le Bugey : leur place dans l'histoire, vol. 1, impr. Authier et Barbier, , 1083 p. (lire en ligne), p. 67.
  5. Charpy 1990, p. 144-145.
  6. Jérôme Dupasquier, Choses remarquables à la postérité…, Chroniques des Pays de l’Ain à travers les notes marginales des prêtres et notaires (1577-an 10), Les Amis des Archives, Bourg-en-Bresse, 2004.
  7. Charpy 1990, p. 291-309.
  8. Armes de Vaux-en-Bugey, sur labanquedublason2.com

Bibliographie

  • Louis Charpy, Sous le charme de Vaux-en-Bugey, Foyer rural de Vaux-en-Bugey, , 431 p. (présentation en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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