Chapelle Sainte-Marguerite d'Édimbourg

La chapelle Sainte-Marguerite d’Édimbourg est un lieu de culte écossais situé au château d'Édimbourg. Cet exemple d’architecture normande est le bâtiment le plus ancien encore en existence à Édimbourg.

Chapelle Sainte-Marguerite

Présentation
Nom local St. Margaret's Chapel
Culte Presbytérien
Type Chapelle
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XIIe siècle
Style dominant Architecture normande
Protection  Classé en catégorie A[1]
Géographie
Pays Royaume-Uni
Nation constitutive Écosse
Ville Édimbourg
Coordonnées 55° 56′ 55″ nord, 3° 12′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Écosse

Historique

La légende dit que sainte Marguerite a prié dans cette petite chapelle, mais des recherches récentes indiquent qu’elle a été construite au début du XIIe siècle par son quatrième fils qui est devenu le roi David Ier en 1124. Le bâtiment a été restauré à l’identique.

Le petit édifice en pierre irrégulière a une certaine similitude avec des chapelles écossaise et irlandaise celtiques antérieures. La structure rectangulaire avec une largeur intérieure de 3 m a une porte d’entrée d’un côté à l’arrière de la nef, qui est de 4,87 m de long, puis un chancel vouté typiquement roman de 1,52 m de large avec des moulures en forme de chevron décorant la voûte au-dessus des colonnes de chaque côté donne sur une sanctuaire en abside de 3 m de long et d’un rayon de 1,52 m. Le mur nord a été renouvelé, et les trois murs extérieurs restants, ainsi que le mur du chœur, font 61 cm d’épaisseur. Cinq petites fenêtres en plein cintre et le cintre au-dessus de la porte d’entrée de confirment le style roman.

Dans la nuit du , le château d’Édimbourg fut capturé par le comte Randolph de Moray qui, conformément à la politique du roi Robert de Brus, détruisit tous les bâtiments du château, à l’exception de la petite chapelle. En 1329, Bruce évoqua, sur son lit de mort, l’histoire de la reine Marguerite et donna des ordres pour que la chapelle soit réparée. Une quarantaine de livres écossaises furent mises de côté à cette fin. La chapelle fut ensuite connue, pendant de nombreuses années, sous le nom de « chapelle royale du château ». En dépit de l’existence d’une autre chapelle plus grande également en usage dans le château, un nombre assez élevé de cérémonies eut lieu dans la chapelle Sainte-Marguerite.

Tombée en désuétude lors la Réforme protestante, la chapelle Sainte-Marguerite fut alors utilisée comme magasin de poudre du XVIe siècle jusqu’à 1845, époque à laquelle Sir Daniel Wilson s’occupa de la faire connaître avant d’en superviser la supervision en 1853 avec le soutien de la reine Victoria. Une proposition ultérieure de l’architecte écossais Hippolyte Blanc (en) pour l’agrandir et l’enrichir fut rejetée.

Les vitraux réalisés par Douglas Strachan pour illustrer Saint-André, St Columba, sainte Marguerite, saint Ninian et William Wallace, ont été installés en 1922. En 1929, des travaux supplémentaires ont été réalisés pour rendre la chapelle au culte. Restaurée et réaménagée, celle-ci a été consacrée le . La chapelle Sainte-Marguerite est classée aux Monuments historiques[2].

Références

Bibliographie

  • James Grant, Old and New Edinburgh, Newtongrange, Lang Syne Publishers, 1979 (1885).
  • David MacGibbon et Thomas Ross, Castellated and domestic architecture of Scotland : from the 12th to the 18th century, Édimbourg, Douglas, 1887* John Gifford, Colin McWilliam, David Walker, Christopher Wilson, Edinburgh, Middlesex ; New York, Penguin Books, 1984.

84) p. 91-2.

  • Iain MacIvor, Edinburgh Castle, London, B.T. Batsford ; Édimbourg, Historic Scotland, 1993
  • RCAHMS, Inventory Edinburgh, 1951, p. 1-25.
  • Daniel Wilson, Memorials of Edinburgh in the olden time, Édimbourg, A and C. Black, 1891.
  • A Historical account of the life of St Margaret, with a description of St Margaret's chapel and of Mons Meg. - Edinburgh : Anderson, 1875. Consultable sur la bibliothèque numérique de l'Université Rennes 2

Liens externes

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