Chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc de Milwaukee

La chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc est une chapelle catholique romaine située à Milwaukee dans le Wisconsin aux États-Unis, sur le campus de l'université Marquette, dans l'archidiocèse de Milwaukee. Elle est dédiée à sainte Jeanne d'Arc, le , après avoir été déplacée de son ancien emplacement à Long Island, New York. Initialement, elle était la chapelle Saint-Martin de Seyssuel, à Chasse-sur-Rhône, dans le département de l'Isère, en France construite au XVe siècle et démontée pour être transportée aux États-Unis en 1927.

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Chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc de Milwaukee
Présentation
Nom local St. Joan of Arc Chapel
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse de Milwaukee
Fin des travaux aux environs du XVe siècle (chapelle d'origine)
à Milwaukee.
Architecte Jacques Couëlle, John Russell Pope, Lucien David et Earnest Bonnamy (restaurations)
Style dominant Architecture gothique
Géographie
Pays États-Unis
Région Wisconsin
Ville Milwaukee
Coordonnées 43° 02′ 15″ nord, 87° 55′ 52″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
Géolocalisation sur la carte : Wisconsin
Géolocalisation sur la carte : Milwaukee

Histoire

En France

Appelée à l'origine chapelle de St. Martin de Seyssuel[1],[2], elle est construite sur plusieurs générations, dans le village français de Chasse-sur-Rhône, au sud de Lyon[3],[4]. Elle est érigée vers le XVe siècle, probablement aux alentours de l'année 1420[5] ou « peut-être plus tôt »[6]. En effet, l'église St. Martin de Seyssuel est mentionnée en l'an 942[7]. Le bâtiment est abandonné après la Révolution française et est tombé en ruine[8]. Selon un panneau exposé sur le site original en France, Jeanne d'Arc aurait visité et prié à la chapelle, le après avoir rencontré le roi Charles VII de France. La légende raconte que Jeanne d'Arc a prié une statue de la Vierge Marie alors qu'elle se tenait sur une pierre plate qui se trouve maintenant derrière l'autel. Ensuite, elle s'est agenouillée et a embrassé la pierre, et depuis, la température de la pierre est plus froide que celles qui l'entourent[9].

New York

Après la Première Guerre mondiale, le jeune architecte Jacques Couëlle redécouvre la chapelle et, après sa restauration[5], il refait les plans de la chapelle, en prend des photos[7]. Elle est achetée, en 1926, par Gertrude Hill Gavin, la fille de James J. Hill (en), plus connu en tant que fondateur du Great Northern Railway. Jacques Couëlle négocie son transfert dans la propriété de Gertrude Hill Gavin à Jericho[7] à proximité du village de Brookville (New York) (en). Jacques Couëlle va jusqu'à qualifier la chapelle de « ce monument absolument unique en son genre »[10]. La chapelle est expédiée à New York, en 1927, et reconstruite par John Russell Pope. Gertrude Hill Gavin a auparavant fait reconstruire un château de la Renaissance, acheté en France[11]. À la suite de ces acquisitions, l'administration française produit une loi interdisant l'exportation du patrimoine français[12],[2]. La chapelle est rattachée au château. Bien que le château ait brûlé en 1962, la chapelle n'est pas endommagée. La propriété est vendue en 1962 à Marc B. Rojtman[2] et son épouse, Lillian, qui décident d'offrir la chapelle à l'université Marquette, en 1964[3],[2].

Université Marquette

Le transfert de la chapelle vers l'université Marquette prend plus de neuf mois, et huit autres mois s'écoulent avant que la reconstruction ne commence. Lucien David et Earnest Bonnamy ont planifié la deuxième reconstruction[3]. La chapelle est installée au cœur du campus[12]. Quelques modifications y sont apportées : une nef plus grande permet d'accueillir plus de visiteurs et un chauffage au sol est installé[12]. Des vitraux, conçus pour la chapelle par Charles Jay Connick (en), sont inspirés par ceux de la Sainte-Chapelle à Paris. La chapelle comprend également la dalle de Jeanne d'Arc acquise par Gertrude Hill Gavin[12]. L'authenticité de celle-ci a été reconnue par l'inspection générale des monuments historiques française. Elle forme la base d'une niche murale dans le côté gauche du sanctuaire. Selon la légende, Jeanne se tenait sur cette pierre lorsqu'elle pria la Vierge Marie pour le succès de sa mission de lever le Siège d'Orléans (1428-1429). Comme le raconte l'histoire, elle s'est agenouillée à la fin de sa prière et a embrassé la pierre, qui ensuite est réputée être plus froide que les pierres qui l'entouraient[12].

La chapelle est le bâtiment le plus ancien du Wisconsin mais Tank Cottage, à Green Bay, est le plus ancien édifice existant construit dans cet état (1776).

Références

  1. (en) « St. Joan of Arc Chapel, Marquette University », sur le site homepages.bluffton.edu (consulté le ).
  2. « En 1927, “elle” traversait l’océan », Le Progrès, .
  3. (en) « A History of St. Joan of Arc Chapel », sur le site marquette.edu (consulté le ).
  4. « Le patrimoine chassère », sur le site chasse-sur-rhone.fr (consulté le ).
  5. (en) Anna Lardinois, Milwaukee Ghosts and Legends, Arcadia Publishing, , 144 p. (ISBN 978-1-4396-6528-2, lire en ligne), p. 36.
  6. Carter, p. 140.
  7. Martine Arpino, « Quand la chapelle Saint-Martin traversait l'Atlantique », Le Progrès, .
  8. (en) « The St. Joan of Arc Chapel at Milwaukee's Marquette University », sur milwaukee.about.com [lien archivé] (consulté le ).
  9. (en) « St. Joan of Arc's Connection to the Chapel », sur le site marquette.edu (consulté le ).
  10. (en) John Pick, « A History of the St. Joan of Arc Chapel », sur le site marquette.edu [lien archivé] (consulté le ).
  11. Carter, p. 135.
  12. Carter, p. 136.

Voir aussi

Bibliographie

  • Curtis Carter, « Her Spirit in Stone: Marquette's Joan of Arc Chapel », dans Mary Elizabeth Tallon (dir.), Joan of Arc at the University, Milwaukee, Marquette University Press, , 212 p. (ISBN 0-87462-005-8), p. 135–140 [lire en ligne].

Liens externes

Source de la traduction

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