Chancre eutypelléen

Le chancre eutypelléen est une maladie fongique causée par Eutypella parasitica, espèce de champignons ascomycètes de la famille des Diatrypaceae, qui affecte diverses espèces d'érables (genre Acer). Cette maladie est originaire de l'Amérique du Nord et a été introduite en Europe dans les années 2000. Elle se manifeste par l'apparition sur le tronc principal de l'arbre d'un grand chancre caractéristique, qui a un impact négatif sur la qualité du bois. L'infection se propage par la libération d'ascospores produits par les périthèces. La lutte contre cette maladie consiste principalement à éliminer les arbres infectés.

Chancre eutypelléen sur un tronc d'érable.

Plantes-hôtes

Le chancre eutypelléen infecte de nombreuses espèces d'érables, principalement l'érable à sucre (Acer saccharum). Les autres espèces couramment touchées par cette maladie sont l'érable rouge (Acer rubrum), l'érable négondo (Acer negundo), l'érable de Pennsylvanie (Acer pensylvanicum), l'érable plane (Acer platanoides), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), l'érable argenté (Acer saccharinum) et l'érable noir (Acer nigrum[1],[2]. L'attaque de cette maladie se produit généralement avec une plus grande probabilité sur de jeunes érables, car ils sont plus sensibles[3],[4].

Symptômes

Les symptômes, similaires chez toutes les espèces d'érable, consistent en un chancre qui se forme sur le tronc le plus souvent à une hauteur de 0,5 à 4 mètres au dessus du sol[5],[6]. La formation du chancre commence par une petite nécrose prononcée de l'écorce et prend plusieurs années pour se développer. Le chancre grossit à mesure que l'arbre vieillit, en augmentant sa largeur et en formant des callosités annelées autour de lui[6]. Il est alors capable d'entourer plus de la moitié du tronc avec un diamètre typique de 0,3 à 2,5 mètres. Bien que le chancre puisse devenir assez gros, normalement il ne tue pas l'arbre mais augmente le risque que le tronc soit affaibli et emporté par le vent. Quant aux signes visibles du champignon, si on retire l'écorce au centre du chancre, on peut faire apparaître un tapis de mycélium (tissu fongique)[3],[7].

Notes et références

  1. (en) H. L. Gross, « Defect associated with Eutypella canker of maple) », The Forestry Chronicle, vol. 60, no 1, , p. 15–17 (DOI 10.5558/tfc60015-1).
  2. (en) K. Kessler et J. Hadfield, «  Eutypella canker of maple », For. Pest Leafl., vol. 136, , p. 1–6.
  3. (en) Janna Beckerman, « Eutypella canker », Department of Botany and Plant Pathology, Purdue University.
  4. (en) Denis Lachance, « Inoculation and development of Eutypella canker of maple », Canadian Journal of Forest Research, vol. 1, no 4, , p. 228–234 (DOI 10.1139/x71-031).
  5. (en) Gary W. Moorman, « Eutypella canker on maple », Penn State Extension, Penn State University College of Agricultural Sciences.
  6. (en) John T. Kliejunas et James E. Kuntz, «  Eutypella canker, characteristics and control », The Forestry Chronicle, vol. 50, no 3, , p. 106–108 (DOI 10.5558/tfc50106-3).
  7. (en) Denis Lachance, « Inoculation and development of Eutypella canker of maple », Canadian Journal of Forest Research, vol. 1, no 4, , p. 228–234 (DOI 10.1139/x71-031).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) N. Ogris, D. Jurc et M. Jurc, « Spread risk of Eutypella canker of maple in Europe », EPPO Bulletin, vol. 26, no 3, , p. 475–485 (DOI 10.1111/j.1365-2338.2006.01047.x).
  • Lachance, D., Le chancre eutypelléen de l'érable, Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Région du Québec, (lire en ligne).

Liens externes

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