Champagne Henri Abelé

La maison de négoce "Van der Veken" est fondée à Reims en 1757 par Théodore Van der Veken. Après avoir appris le métier de négoce de champagne dans la maison familiale, l'entreprise de négoce "Van der Veken"[3], François Joseph Charles Abelé (1811-1876) souhaite avoir sa propre maison de champagne. Il crée en 1842, la maison Abelé de Muller résultant de la juxtaposition de son nom et de celui de son épouse[4] qui était également sa cousine d'où le nom de Muller. Il commence sa nouvelle activité à Épernay puis s'installe à Ludes.

Après le décès de François Joseph Charles Abelé d'une crise cardiaque le 16 juillet 1876, son fils Henri Marie Joseph Louis Abelé (1852-1923) prend la direction de la maison et poursuit pendant plusieurs années le négoce de son père à Ludes. Il déplace la maison de champagne Abelé de Muller, le 28 février 1880[5]^,[4] rue de la justice à Reims[6].

En 1884, la maison Abelé de Muller est la première à utiliser le procédé de gélification du goulot de la bouteille à dégorger (brevet d’Armand Walfard, pour le dégorgement à glace)[7].

En 1903, à défaut de descendant pour la maison de champagne de ses ancêtres maternels ("négoce Van der Veken"), Henri Abelé (1852-1923) la rachète, pour la somme de mille francs de l'époque et la fusionne avec celle de son père (Abelé de Muller), sous le nom "Abelé-Van der Veken-Henri Abelé".

La guerre 1914-1918 est une rude épreuve car les entrepôts de la rue de la Justice furent bombardés et pillés par les allemands. Henri Abelé fut également désigné otage par les allemands[6].

À la sortie de la guerre de 14-18, Henri Abelé s'investit fortement dans la reconstruction de la cathédrale de Reims bombardée par les Allemands. En 1917, il fonde avec Max Sainsaulieu, la Société des amis de la cathédrale de Reims[8]. C'est donc sur la base de son engagement que le clergé local lui accorde le privilège d’utiliser l’image de l’Ange au sourire, qu'Henri Abelé dépose sous la marque « le Sourire de Reims »[9]. En 1920, Henri Abelé décide d’associer ses deux fils, Louis et Joseph Abelé, à la gestion de l’entreprise[10]. En 1940, Henri Abelé fait construire les ateliers de fabrication Abelé au n^o 48 rue de la justice à Reims qui seront revendus à la maison de champagne Mumm[11].

En 1942, après près de deux siècles de gestion familiale, la direction passe sous le contrôle de la Compagnie Française des Grands Vins[12] et la maison Abelé déménage de la rue de la justice à son adresse actuelle, 50 rue de Sillery à Reims.

En 1985, le groupe espagnol Freixenet[13], connu pour son cava, achète le Champagne Henri Abelé[14]. En 2007, une nouvelle cuverie est installée et permet de vinifier des lots plus petits.

En mars 2018, Freixenet est racheté par le groupe allemand Henkell (numéro un mondial des vins effervescents). En juin 2019, Henkell vend la société à l'union de coopératives Centre vinicole - Champagne Nicolas Feuillatte[15]^,[16].

Le Champagne Henri Abelé ne dispose pas de vignes en propre[20].

Reims, la publicité pour la cuvée Sourire de Reims.

Une fresque offerte par le Champagne Henri Abelé met en avant les symboles de la ville ; de la coupe de Champagne en passant par sa non moins célèbre cathédrale qui a vu le sacre de beaucoup de Rois de France. Elle est localisée au 23 rue de Taissy à Reims mais visible des automobilistes depuis la N51.

La cuvée de prestige de la Maison Abelé, « Sourire de Reims », évoque l’Ange de la cathédrale. Ses cuvées actuelles sont :

• Brut traditionnel Millésimé ;
• Rosé ;
• Blanc de blancs ;
• Sourire de Reims ;
• Sourire de Reims Rosé ;
• Soirées Parisiennes.