Champ du Feu

Le Champ du Feu est le point culminant du Bas-Rhin au Ban de la Roche, à 1 098 mètres d'altitude, sur les bans des communes de Belmont et du Hohwald. En hiver, l'endroit est propice au ski de fond et au ski alpin.

Champ du Feu

Tour du Champ du Feu
Géographie
Altitude 1 098 m[1]
Massif Vosges
Coordonnées 48° 23′ 40″ nord, 7° 16′ 09″ est [1]
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Ascension
Voie la plus facile Chemin carrossable
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Géolocalisation sur la carte : France

En été, la station est idéale pour les randonnées pédestres, à VTT ou à cheval.

Le Champ du Feu est l'un des hauts lieux de l'astronomie en Alsace et dans l'Est de la France. Les astronomes amateurs de la région le fréquentent toute l'année, dès que la météo le permet, hiver comme été. Deux fois par an, au printemps et à l'automne, une « Nuit de l'astronomie » est organisée sur le grand parking goudronné qui longe la D414. Ce rassemblement draine une centaine d'astronomes amateurs, qui viennent de tout l'Est de la France avec leurs télescopes ou lunettes de tous types. Cette activité est ouverte au public. Elle est organisée par un collectif de clubs d'astronomie du Bas-Rhin qui souhaite préserver ce site de toute pollution lumineuse.

Le Champ du Feu se caractérise par une végétation de pelouse alpine ainsi que de tourbières.

Une tour d'observation de 23 m a été construite en 1898 par le Club vosgien. Très dégradée, elle est fermée au public pour raisons de sécurité[2],[3].

Étymologie

La difficulté rencontrée autour de la signification étymologique de Champ du Feu est la conséquence de la situation politique de cette région de langue romane d’oïl historiquement située en Basse Alsace (de langue alémanique).

Les différents possesseurs de ce territoire d’empire s’exprimant en langue alémanique ont eu le souci de tenir naturellement leurs archives dans cette dernière langue, adaptant par conséquent les noms de lieux locaux comme des personnes. Le nom français de Champ du Feu semble être de création récente et ne se retrouve pas dans les textes avant le XVIIIe siècle. La forme allemande est la plus ancienne, on la trouve en 1382 sous la forme Hochfeld, « Haut champ » ; cette précision signale l’existence de vastes pâturages comme il en existait déjà dans les hautes Vosges (le Gazon, le Hohneck, etc) et dans le comté de Salm (les Hautes Chaumes).

Lorsque les archives anciennes s’intéressent aux revenus de la seigneurie (les censiers), apparaît alors la richesse des noms de lieux (toponymes). En 1489, les archives désignent les pâturages par Champé (uff Schampe), nom que l’on retrouve tardivement en 1809 (Champé) mais uniquement sur le finage de Belmont. Pourtant les vieilles personnes de Belmont préféraient désigner Champ du feu par Champé encore en 1980.

Le Champ du Feu, signalé dans les archives et par les populations s’exprimant en dialecte alsacien par Hochfeld, apparaît dans un contexte géographique inconnu aujourd’hui en 1534 : Petit et Grand Hauts champs (Cleynenn et Grosenn Hochveld).

L’hypothèse serait d’assimiler Champé (Champ Pé) à Champ do Fé (formulation dialectale vosgienne) = Champ du Feu. Cependant, on fera encore le rapprochement entre les sites antiques de réductions du fer et les appellations se terminant avec "Feu" signalées en Bourgogne. Le massif du Champ du Feu a fait l'objet de travaux d'exploitations minières et métallurgiques dès le Moyen Âge jusque dans la première moitié du XIXe siècle.

Une voie romaine

Une voie romaine parvenant depuis la plaine d’Alsace et passant par l’actuelle abbaye de Hohenbourg sur le mont Saint-Odile est citée sur le Champ du Feu en 1059 par Strata. Son tracé reconnaissable en partie par sa forme en chemin creux longeait la crête jusqu’au col de Steige par le col de la Charbonnière. Il est mentionné en 1382 par Rottenwegescheide (littéralement : « le rouge chemin qui sépare ») parce qu’il faisait localement séparation entre le territoire de la ville d’Obernai et la seigneurie du Ban de la Roche. Une borne frontalière du XVIe siècle aux armes d’Obernai et de Rathsamhausen est encore implantée non loin du col de la Rothlach.

Panorama pris depuis le sommet du Champ du Feu.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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