Château de la Citardière

D'abord simple métairie, cette demeure est reconstruite à partir de 1616 par Jacques Pager, conseiller du Roi, maire et capitaine de Fontenay-le-Comte. Le chantier est poursuivis par sa fille Gabrielle et son beau-fils, Jacques de Morienne, une des grandes fortunes marchande de Fontenay, receveur des Tailles de l'élection, mariés en 1625. La mort de ce dernier en 1673 marque l'abandon du projet du grand château, dont les bâtiments actuels ne devaient être que l'avant-cour, et le début du déclin du château. Devenu exploitation agricole à la Révolution, il est restauré à partir des années 1980.

Le château est classé au titre des monuments historiques en 1989[1].

L'ensemble est constitué de trois ailes d'un ou deux niveaux à toiture basse, entourant une cour rectangulaire. Quelques lignes de pierre venaient souligner les parois de schistes qui étaient à l'origine enduites. La façade principale au sud est marquée par trois pavillons, dont au centre celui qui contient l'entrée principale, marquée d'un portail dorique à refends et fronton, percés de deux rainures destinées à un pont-levis.

Cette forme en U devait ouvrir sur le château lui-même, dans l'axe de la porte, qui ne fut jamais construit. Son aspect fortifié correspond à l'architecture des guerres de religions, déjà un peu vieillissante sous le règne de Louis XIII, et devenue désuète au milieu du règne de Louis XIV, lorsque le projet est abandonné.

À l'intérieur, il subsiste quelques cheminées, ainsi que de très belles voûtes en pierre de tailles aux rez-de-chaussées.

• Richard Levesque, « La Citardière de Mervent », in Congrès archéologique de France, 1993, p. 227-236, (lire en ligne).

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