Château de Nemours

Le château de Nemours se situe dans la ville éponyme à l’extrême sud-est de la région parisienne dans le département de Seine-et-Marne. Ce site est constitué tout d’abord par une forteresse bâtie au XIIe siècle sur la rive gauche du Loing, au niveau d'un ancien passage à gué et à la croisée de deux puissances ennemies à l’époque : le royaume de France et le comté de Champagne. Cet édifice est l’un des seuls châteaux de ville en Île-de-France parvenu jusqu’à nous. Contrairement aux châteaux construits à la même époque, il a échappé au démantèlement par la royauté grâce à la relation privilégiée des seigneurs de Nemours avec celle-ci.

Château de Nemours
Château-musée de Nemours

Le château de Nemours vu du côté ville.
Période ou style Médiéval / Renaissance / Classique
Type Forteresse
Début construction XIIe siècle
Propriétaire initial Gauthier Ier de Villebéon (1125-1205), grand chambellan des rois de France Louis VII et Philippe Auguste
Propriétaire actuel Ville de Nemours
Destination actuelle Musée d'art
Protection  Inscrit MH (1926, vestiges chapelle)
 Classé MH (1977)
Site web https://www.nemours.fr/chateau-musee
Coordonnées 48° 15′ 56″ nord, 2° 41′ 49″ est
Pays France
Région historique Gâtinais
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Nemours
Géolocalisation sur la carte : France

Transformé en musée des beaux-arts en 1901, il abrite une riche collection de plus de 20 000 œuvres. Le musée se constitue d'un fond remarquable d’arts graphiques (estampes, dessins, gravure) et de photographies ainsi que de peintures et de sculptures emblématiques de l’art de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle. De nombreux dons au cours du XXe siècle ont enrichi la collection dans différents domaines : archéologie locale, sciences naturelles, arts et traditions populaires, monnaies, tapisseries et faïences révolutionnaires.

Depuis la réouverture du musée fin 2007, après une fermeture de 4 ans, cette collection est présentée au public à travers des expositions temporaires.

Le château-musée de Nemours fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le et d'une inscription depuis le pour les vestiges de l'ancienne chapelle seigneuriale[1]. Le musée détient aujourd'hui l'appellation « Musée de France »[2] . Il accueille plus de 1 300 000 visiteurs par an dont 3 500 scolaires[3].

Frontière entre le Domaine royal et le comté de Champagne et localisation de Nemours.
Le château de Nemours au Moyen Âge avec donjon, coursive en bois, galerie et tour de guet.

Le château : histoire et architecture

Moyen Âge

Nemours appartient au XIe siècle au comté de Gâtinais[4], incorporé au domaine royal depuis 1068. La ville est donc sous le contrôle du vicomte du Gâtinais installé à Château-Landon, pôle seigneuriale majeur le plus proche. En 1126 Louis VI démembre la vicomté à la suite de troubles survenus après la mort du vicomte de Gâtinais, Foulques. Le fief passe à la Couronne royale, mais le troisième fils de Foulques, Orson, est installé à Nemours comme gouverneur en absence du roi.

Un hypothétique château aurait pu être construit à cette période pour marquer l’installation d’Orson comme seigneur de la ville, mais il ne nous en reste aucun vestige ni aucune information.

Le château actuel est vraisemblablement l’œuvre du genre d’Orson, Gauthier Ier de Villebéon, qui marie en 1149 Aveline de Château-Landon, fille d’Orson. Modeste fonctionnaire de la cour, seigneur de Beaumont-en-Gâtinais et de la Chapelle en Brie, Gauthier Ier hérite le fief de Villebéon par sa mère. Homme très pieux, il suit le roi dans la Deuxième croisade en 1149, et à son retour il devient seigneur de Nemours grâce au mariage avec Aveline. Il commence sa carrière comme chambellan du roi de France sous Louis VII et ensuite sous Philippe-Auguste.

Le chantier du château se déroule entre les années 1160 et 1190. Son installation fait office de « péage » pour les entrées de personnes et de marchandises. En effet, le château occupe en fait une position stratégique, au passage d’un gué, près des bornes avec la Champagne, région alliée de l’Angleterre et ennemie du Royaume de France.

Le complexe castral originel est difficilement décelable actuellement. Au moment de son extension maximale, à la fin du Moyen Âge, il comprenait une enceinte rectangulaire entourant l’espace résidentiel et une basse-cour vers le sud. L’enceinte qui entoure également la haute-cour du château, était cantonnée de tours d’angles et possédait une tour intermédiaire au sud et une tour à base carrée sur le flanc nord. L’entrée du complexe castral se faisait par une petite porte aménagée dans la partie ouest de la courtine sud du rempart dans l’ancienne basse-cour.  Des larges fossés, dont les déblais sont visibles encore aujourd’hui, limitaient l’accès au château au nord et à l’ouest. La basse-cour était la première étape pour accéder au château; on y trouvait en fait une écurie de plan allongé trapézoïdale et une chapelle, fondée en 1174 par Gauthier Ier et reconstruite ensuite au XIIIe siècle.

Le château fort se composait d’un donjon quadrangulaire flanqué de 4 tourelles d’angles[5], qui était le principale espace de résidence, d’une tour de guet, à 30 m de hauteur, destinée à la surveillance et d’une galerie reliant les deux.  Afin de contrôler encore mieux la rivière du Loing, une coursive en encorbellement de bois -aujourd’hui disparue- était adjointe au donjon du château sur trois de ses cotés. L’élévation extérieure du château a été modifiée au fil du temps : le donjon et les tourelles du donjon, auparavant crénelés, ont été dotés d’une toiture et les tourelles ont été abaissées au niveau du corps central au XVIIe siècle.

Au Moyen Âge, le donjon du château se composait de trois niveaux : le sous-sol, le rez-de-chaussée surélevé et le premier étage. Ce dernier constituait l’étage du seigneur, doté de deux grandes cheminées et dont le plafond mesurait m de haut. Sur ce niveau, on trouve encore l’oratoire du château dans la tour sud-est du donjon : joyau architectural construit à la charnière entre l’architecture romane et gothique. La présence des latrines, attestées par des ouvertures excavées dans la tour nord-est et ensuite dans la tour de guet, témoigne une certaine aisance, ce qui suggère le statut d’extraordinaire importance du seigneur[6].

Époque moderne

À la suite de la ruine économique de la famille Villebéon à cause des Croisades, en 1274 la seigneurie de Nemours est vendue à la Maison Royale de France, à Philippe III.

En 1404 Nemours est transformé en duché et le premier duc de Nemours est Charles III, roi de Navarre de 1387 à 1425 et duc de Nemours. À partir de ce moment la ville s’émancipe et édifie notamment son enceinte urbaine.

Le château reste sous le contrôle de la famille de Navarre jusqu’en 1461, quand Eléonore de Bourbon, seule héritière de Charles III de Navarre, devient duchesse de Nemours. Elle marie en 1429 Bernard d’Armagnac.

Le château de Nemours au XVIIIe siècle après les travaux d’embellissement.

C’est son fils, Jacques d’Armagnac, duc de Nemours à partir de 1464, auquel on doit la transformation du château-fort en résidence. Il subdivise le premier étage en deux étages distincts, détruit les deux grandes cheminées pour en faire quatre (deux par étage), élimine la coursive extérieure, perce le château de fenêtres et l’enrichit d’un décor, notamment accolades, bases prismatiques et riches moulures qui encadrent les baies.

Jacques d’Armagnac est exécuté pour trahison en 1477. Le roi confisque les biens des Armagnac, mais Charles VIII redonne le territoire de Nemours à la famille, qui le possède jusqu’en 1503.

Le château est possédé ensuite par la famille de Foix (1507-1512). Peu après la mort de Gaston de Foix, en 1515, le roi François Ier fait don du duché de Nemours à Julien de Médicis. Ce dernier meurt un an après et le château repasse à la couronne et pour ensuite parvenir dans les mains de la famille Savoie, qui en aura possession de 1528 à 1657. Parmi les ducs de Nemours Jacques de Savoie Nemours est particulièrement connu comme héros du roman de Madame La Fayette, La Princesse de Clèves, où il est décrit comme l’homme le plus beau de la cour, tant à être considéré comme « chef- d’œuvre de la nature ».

On attribue à la famille Savoie aussi des travaux d’embellissement du château, comme l’aménagement des jardins d’agrément ainsi que d’une aire pour le jeu de paume.

Époque contemporaine

En 1672, Louis XIV, le Roi-Soleil, donne le château en apanage à son frère Philippe d’Orléans, dit « Monsieur », qui transforme le château en tribunal de justice et prison. On remet alors en fonction les cachots en sous-sol, déjà présents au Moyen Âge et réaménagés à partir de 1644, et également le bâtiment du geôlier qui contient lui-aussi des cellules. Le perron monumental, construit à l’époque, répond à la nécessité d’un accès direct au rez-de-chaussée, tandis que le portail côté rue donne noble aspect à l’entrée de la haute-cour, suivant les principes de symétrie et harmonie.

Après la Révolution, le château est acheté en 1810 par le maire de Nemours, Anne-Antipas Hédelin, qui le revend l’année d’après à la mairie. Celle-ci en pense faire une école publique, qui reste en place grâce aux financements de Philippe d’Orléans. Ensuite le château devient salle de spectacle, salle de danse, il est loué dans certains de ses espaces aux commerçants, mais il reste assez mal entretenu jusqu’au XXe siècle.

Le musée : l’évolution de la collection et sa mise en exposition

Les trois fondateurs et leur mission

Au seuil de la dégradation, des travaux de restauration sont entrepris à partir de 1900 afin de sauver le château. Trois personnalités de Nemours soutiennent ce projet : le sculpteur Justin-Chrysostome Sanson, le peintre Ernest Marché et l’imprimeur en taille douce Adolphe Ardail. Ensemble ils constituent un comité, puis une association qui se concrétise en 1901 en la Société des Amis du Vieux Château. Sanson, qui depuis 1884 écrivait au maire afin de le persuader de mettre en place un espace d’exposition publique, offrant ses œuvres en don à la ville, est nommé président d’honneur et il met en avant « la conservation du monument, l’entretien de son musée, et son accroissement ».

La restauration est financée par une subvention municipale et une départementale, ainsi que par plusieurs subvenions publiques.

Finalement le musée ouvre le  : les trois pères fondateurs s’imposent dans les travaux de restauration et dans la mise en place d’une collection pour le musée.

Ardail, comme Sanson, laisse une grande partie de ses œuvres au château ; Ardail et Marché seront également conservateurs du musée, le premier jusqu’en 1911 et le deuxième jusqu’à sa mort en 1932.  

La collection

Dès son ouverture en 1903, plusieurs bienfaiteurs font don de leurs œuvres et collections au musée. Mise à part la collection des beaux-arts provenant du milieu des fondateurs du musée, l’ensemble devient éclectique : spécimens naturalisés, minéralogie, monnaies et médailles, faïences nivernaises, tapisseries, silex, objets préhistoriques, etc.

Grâce au catalogue publié en 1907 par la Société des Amis du Vieux Château, on connaît précisément la disposition des œuvres aux débuts de leur exposition muséale : le rez-de-chaussée du donjon était dédié aux sculptures de Sanson et de ses collègues du XIXe siècle ; au premier étage du donjon des tapisseries étaient installées au côté d'autres objets décoratifs variés ; la galerie, nommée « galerie Ardail », accueillait la collection de gravures ; le deuxième étage du donjon était consacré aux tableaux de Marché et de ses contemporains qui côtoyaient des silex collectés dans la région de Nemours par Edmond Doigneau.

Son parcours ne change pas jusqu’en 1972, date de mort du conservateur du musée Léon Petit et, à laquelle suit une période de fermeture du musée.

Son successeur, de 1975 à 2006, Jean-Bernard Roy, y organise de nombreuses expositions orientées vers l’art contemporain et l’estampe dans les années 1980-1990.

Les expositions au XXe siècle

Une fermeture temporaire du musée est prévue entre 1972 et 1975 avec une mission d’inventaire[7].

En 1975, un conservateur départementale en Seine-et-Marne est chargé de réaliser un projet de musée d’archéologie préhistorique à Nemours et le maire Étienne Dally, forte personnalité politique, très engagé dans les problèmes culturels, lui propose aussi la direction du musée municipal de la ville.

La collection du musée, dispersée et non inventoriée, est finalement soumise à un premier récolement. À partir de 1975, à la suite d’une politique culturelle engagée par la municipalité pour la réouverture de son musée, jusqu’en 1996, des expositions temporaires sont organisées autour des collections, surtout dans le domaine des arts graphiques et de la photographie, et sur l’art contemporain.

Des tentatives de réinstallation des collections sont faites de 1980 à 1989. À ce propos le 2e étage, comme la galerie attenante, l’espace dans la tour nord-ouest et les murs du 1er étage sont remis en état. Encore en 1998 le bâtiment ne respecte pas les normes fixées pour l’accueil du public et sa sécurité. Des registres d’inventaires exhaustifs continuent parallèlement à être réalisés. Les années 1997, 1998, 1999 sont marquées par la prise de conscience de l’état de dégradation de plusieurs œuvres, ce qui fait partir une campagne de restauration financée par le budget du musée et le conseil général de Seine-et-Marne.

En , une conclusion est tirée par Jean-Bernard Roy, conservateur du château-musée de 1976 à 2006 : « Si le château, lui, est en condition moyenne de conservation, les œuvres sont, elles, dans un état préoccupant ». Le plan d’action pour la restauration du château et de ses collections est lancé et le château ferme ses portes pour quatre ans, jusqu’en 2007.

Expositions depuis 2007

  • D’octobre 2007 à janvier 2008 : « Zao Wou-Ki : peintures, œuvres sur papier, céramiques (1947-2007) ».
  • De février 2008 à juillet 2009 : « Du château au musée : Histoires à raconter », cette exposition présentait les 850 ans d'histoire du château de Nemours.
  • De septembre à décembre 2009 : « In Between », une exposition d'art contemporain présentant les œuvres d'une vingtaine d'artistes dont David Lynch, Tan Kakam, Maria Orensanz, Cindy Sherman et Mona Hatoum.
  • De mai à octobre 2010 : « Imaginaire autour du livre », le livre vu par quatre artistes contemporaines Lydia Canizares, Fanny Dubois, Sylvie Guillot et Appoline de Touvent.
  • De novembre 2010 à avril 2011 : « Justin-Chrysostome Sanson, un sculpteur à Nemours (1833-1910) », exposition consacrée à la vie et à la carrière de ce lauréat du prix de Rome de sculpture en 1861, présentant pour la première fois l'ensemble de sa production, ses dessins, ses correspondances ainsi qu'une reconstitution de son atelier.
  • De mai à décembre 2011 : « Robes de mariées au château de Nemours, 40 ans de création », organisée en partenariat avec Cymbeline.
  • De décembre 2011 à mai 2012 : « Ardail, père & fils : graveurs et collectionneurs au XIXe siècle », exposition de gravures du XIXe siècle signées notamment Goya, Delacroix, Daumier, Chassériau, Corot, Braquemond, Millet, etc.
  • De juin à octobre 2012 : « Japon, le corps sublimé », en partenariat avec l'association Art Puissance 7 Events, il s’agissait d’une présentation d'estampes anciennes (Hiroshige, Hokusai, Yoshitoshi, etc.) et contemporaines (Mikio Watanabé), kimonos, pochoirs katagami, photographies de tatouages traditionnels, sabres, tsubas et armure de samouraï.
  • De novembre 2012 à juin 2013 : « Ernest Marché (1864-1932), des bords du Loing aux oasis algériens », près de 200 œuvres : tableaux, pastels, dessins, esquisses ainsi que des objets personnels (photographie d'époque, correspondances, prix et médailles) sont rassemblées de façon à retracer les différentes étapes de sa vie et de sa carrière de peintre notoire.
  • De juillet à octobre 2013 : « Il était une fois Cyrano(s) de Bergerac », l'exposition, conçue grâce aux collections de Thomas Sertillanges présente plus de 250 sculptures et figurines, affiches et photos, livres et illustrations, affiches, objets et documents, à encadrer ou sous vitrine qui racontent l’histoire d’une des figures les plus emblématiques de notre patrimoine artistique.
  • D'octobre 2013 à mars 2014 : « Lumière sur la photographie au XIXe siècle : chefs-d'œuvre des collections du Château-Musée », cette exposition événement dévoile un véritable trésor photographique de plus de deux cents épreuves du XIXe siècle au château-musée de Nemours. Les quelque 200 épreuves rassemblées appartiennent pour l’essentiel au fonds d’atelier du sculpteur Justin-Chrysostome Sanson (1833-1910), fondateur du château-musée. Par ailleurs, l’exposition accueille des paysages, parfois italiens (Rome, Venise, Naples…), ou encore espagnols (Cordoue, Séville, Grenade…), et porte une attention spéciale aux vues françaises d’Édouard Baldus (1813-1889), et aux autoportraits d’Hippolyte Bayard qui résida à Nemours à la fin de son existence et dont 2013 célébrait le bicentenaire de la naissance.
  • De mai à novembre 2014 : « Le Moyen Âge en héritage », l’exposition présente une sélection de sculptures, essentiellement religieuses, de lapidaires, d’objets usuels et militaires, conservés au château-musée. De plus, elle retrace l’histoire du château entre le XIIe et le XVe siècle ainsi que de son fondateur Gauthier Ier de Villebéon (vers 1125-1205). Enfin, la visite s’achève par la découverte d’une exposition intitulée « Le Moyen Âge en bandes dessinées ». À travers cent ans de bulles françaises, belges et italiennes, celle-ci permettra de découvrir comment le Moyen Âge a été interprété de la fin du XIXe siècle à nos jours.
  • De novembre 2014 à avril 2015 : « La Révolution est dans l'assiette », cette manifestation permet de mettre en lumière le fonds d’assiettes révolutionnaires du château-musée de Nemours acquis entre 1890 et 1900 par le docteur Jules-Adolphe Dumée (1844-1914. L’exposition sera couplée d’un module dédié au potier anglais Christopher Potter (1751-1817).    
  • De mai à novembre 2015 : « Les Illustres du château de Nemours (1100-1900) », l'exposition aborde chronologiquement les prestigieux propriétaires et hôtes du château : Gauthier Ier de Villebéon (1125-1205), Jacques d'Armagnac (1433-1477), Gaston de Foix (1489-1512), Julien de Médicis (1479-1516), Catherine de Médicis (1519-1589) ainsi que Philippe d'Orléans (1674-1723), frère de Louis XIV, mais également Honoré de Balzac (1799-1850), Victor Hugo (1802-1885) qui écrivirent tous deux sur Nemours, et enfin Auguste Rodin (1840-1917).
  • De décembre 2015 à mai 2016 : « Charles Edme Saint Marcel (1819-1890), élève de Delacroix », l’exposition se propose de mettre à l’honneur pour la première fois ce peintre animalier, portraitiste, paysagiste et aquafortiste dont le château-musée conserve plusieurs dessins et gravures ainsi qu’une peinture.
  • De mai 2016 à février 2017 : « Au féminin : chefs-d'œuvre des collections du Château-Musée (1850-1914) », l’exposition présente une sélection de près de 150 œuvres (peintures, sculptures, dessins, estampes et photographies), issues des collections du château-musée, autour de la représentation féminine entre 1850 et 1914.    
  • De mars à novembre 2017 : « Au masculin : chefs-d'œuvre des collections du Château-Musée (1850-1914) », l’exposition présente une sélection de 120 œuvres (peintures, sculptures, dessins, estampes et photographies), issues des collections du château-musée, autour de la représentation masculine entre 1850 et 1914.
  • De décembre 2017 à fin avril 2018 : « Invitation Belle Époque (1880-1914) », cette exposition a pour ambition de plonger les visiteurs dans l’atmosphère bouillonnante, tant au niveau artistique que social, de cette période d’entre-deux guerres. Différentes thématiques sont abordées : l’Art nouveau (l’art des années 1900), les expositions universelles (construction de la tour Eiffel en 1886 et du métropolitain en 1900), le Paris d’Haussmann (aménagement des grands boulevards), la mode et la bijouterie, les divertissements (popularisation du music-hall, du cirque, du théâtre), les grandes découvertes scientifiques, les innovations technologiques (avion, automobile, cinéma…).
  • De mai 2018 à mars 2019 : « Bords du Loing et forêt de Fontainebleau : un rendez-vous d'artistes (1850-1914) ». Cette exposition fait la part belle aux paysages de la forêt de Fontainebleau ainsi que des bords du Loing traversant Nemours, Montcourt-Fromonville, Grez-sur-Loing, Montigny-sur-Loing et Moret-sur-Loing. De plus, une section est consacrée à Bourron-Marlotte et à Larchant. Près de 130 pièces réalisées entre 1850 et 1914 sont ainsi rassemblées de façon inédite : peintures, sculptures, dessins, estampes et photographies.   
  • De mars 2019 à novembre 2019 : « Être Prix de Rome de sculpture au XIXe siècle ». Cette exposition présente un panorama de la sculpture académique du XIXe siècle à travers l’évocation de la carrière de trois lauréats du prix de Rome : François Jouffroy (1806-1882), Justin-Chrysostome Sanson (1833-1910)  fondateur du château-musée de Nemours en 1901  et Charles Desvergnes (1860-1928). Plusieurs thématiques sont abordées comme la formation à l’École des beaux-arts, l’histoire de la villa Médicis, le séjour en Italie ainsi que le processus de création de la sculpture.
  • De décembre 2019 à février 2021 : « Le musée sort de ses réserves ». Pendant un an, les visiteurs peuvent découvrir le château-musée sous un nouveau jour et assister à un chantier des collections. Ce « chantier des collections » est une opération exceptionnelle pour un musée permettant de réaliser un travail scientifique « en masse » sur un ensemble d’objets ayant pour but d'accélérer l’inventaire du fonds du château-musée, ainsi que de préciser l’état des objets répertoriés. Au rez-de-chaussée du château, une réserve est ainsi aménagée afin de dévoiler les coulisses du musée et d’observer toutes les actions nécessaires pour traiter une œuvre.

Notes et références

  1. « Chateau de Nemours, XIIe, XVe, XVIIe siecle - Adresses, horaires, tarifs. », sur www.richesheures.net (consulté le )
  2. Notice no PA00087162 [archive], base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Ministère de la culture - MUSEOFILE », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. Olivier Deforge, Sébastien Ronsseray, Maëva Abillard, Du château au musée, Histoires à raconter , Ville de Nemours,
  5. « Supports de visite », sur Ville de Nemours (consulté le )
  6. « L'oratoire du Château de Nemours »
  7. Léon Petit, Archive du Château Musée de Nemours

Annexes

Bibliographie

  • Du château au musée, Histoires à raconter : livret d'exposition 2008, par Olivier Deforge, Sébastien Ronsseray, Maëva Abillard, éditions Ville de Nemours.
  • Justin-Chrysostome Sanson, un sculpteur à Nemours (1833-1910) : livret d'exposition 2010, par Cendrine Nougué, Arnaud Valdenaire, Michelle Herrmann et Bertrand Aussel, éditions Ville de Nemours.
  • Ardail, père & fils : graveurs et collectionneurs au XIXe siècle : livret d'exposition 2011, par Cendrine Nougué, Arnaud Valdenaire, Maëva Abillard, Pascal Renaud, éditions Ville de Nemours.
  • Ernest Marché (1864-1932), des bords du Loing aux oasis algériens : livret d'exposition 2012, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Philippe Couton, éditions Ville de Nemours.
  • Lumière sur la photographie au XIXe siècle : chefs-d'œuvre des collections du Château-Musée : livret d'exposition 2013, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Philippe Couton, Maëva Abillard, Andrée Chaluleau, éditions Ville de Nemours.
  • La Révolution est dans l'assiette : livret d'exposition 2014, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Patrice Valfré, éditions Ville de Nemours.
  • Charles Edme Saint Marcel, élève de Delacroix (1819-1890) : livret d'exposition 2015, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Maëva Abillard, Serge Vasseur, éditions Ville de Nemours.
  • Au féminin : chefs-d'œuvre des collections du Château-Musée (1850-1914) : livret d'exposition, 2016, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Aurore Brailly Chane-Hime, Isabelle Rouffiac, éditions Ville de Nemours.
  • Au masculin : chefs-d'œuvre des collections du Château-Musée (1850-1914) : livret d'exposition, 2017, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Aurore Brailly Chane-Hime, Isabelle Rouffiac, éditions Ville de Nemours.
  • Invitation Belle Époque (1880-1914) : livret d'exposition, 2017, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Aurore Brailly Chane-Hime, Nicolas Personne, Clotilde Leducq, Marie Alias, éditions Ville de Nemours.
  • Bords du Loing et forêt de Fontainebleau : un rendez-vous d'artistes (1850-1914) : livret d'exposition, 2018, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Clotilde Leducq, Elisabeth Ferry, Philippe Couton, Geneviève Baussay-Lefèvre, Nicolas Quénu, Jeanne Virion, éditions Ville de Nemours.
  • Être Prix de Rome de sculpture au XIXe siècle : livret d'exposition, 2019, par Arnaud Valdenaire, Julie Jousset, Clotilde Leducq, Marie Alias, Maëva Abillard, Benoît Delcourte, Dominique Ghesquière, éditions Ville de Nemours.

Articles connexes

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