Château de La Sarraz

Le Château de La Sarraz est un château situé dans le canton de Vaud, en Suisse. Il est un des trois sites suisses à être distingué du label Patrimoine européen.

Château de La Sarraz
Type Château fort
Début construction XIe siècle
Propriétaire initial famille de La Sarraz
Destination initiale Habitation
Propriétaire actuel Fondation du Château de La Sarraz
Destination actuelle Visite du château - Exposition - Location de salles - Évènements
Protection Bien culturel d'importance nationale
Site web https://chateau-lasarraz.ch/
Coordonnées 46° 39′ 37″ nord, 6° 30′ 51″ est
Pays Suisse
Canton Vaud
Commune La Sarraz
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud

Histoire

Le château a été bâti dès le XIe siècle par la famille de La Sarraz. La première mention d'une fortification à cet endroit date de l'an 1049[1]. Le château actuel date en grande partie des XIIe (tour maîtresse), XIIIe (corps de logis) et XIVe siècles (tour de garde) et il a subi de nombreux remaniement, notamment au XVIe siècle ; en effet, il fut vraisemblablement pillé en 1475, puis brûlé en 1536 avant d'être rénové[2]. Plusieurs plafonds à poutres moulurées ont pu être datés des années 1550-1600 (notamment dans la salle des chevaliers). Il servit de centre de la seigneurie locale et fut habité par les membres de la famille et leurs descendants jusque vers 1700 ; au XVIIIe siècle, la famille de Gingins, qui en est propriétaire depuis le XVIe siècle, est établie à Berne et dans d'autres seigneuries voisines (Orny notamment). Ses membres délaissent le château jusqu'au début du XIXe siècle. Grâce notamment à l'historien Frédéric de Gingins, le château se mue alors en un musée dynastique ; le châtelain fait rénover le château dans le goût néo-classique (dépendances, intérieurs) et néo-gothique (fausse chapelle, pour abriter le monument funéraire de François Ier de La Sarraz, récemment redécouvert dans la chapelle du Jaquemart voisine ; vitraux ; surélévations des tours d'escalier, supprimées par la suite). Un vaste parc à l'anglaise est aussi aménagé, après démolition du mur d'enceinte de la cour du château. Le domaine passe dans les mains des Mandrot à la fin du siècle et Hélène de Mandrot-Revillod en est propriétaire jusqu'à sa mort en 1948.

Musée

Dès 1920, selon le vœu d'Henri de Mandrot, le château a été la propriété de la Société des amis du château de La Sarraz - Musée romand. C'est, depuis 1922, un musée contenant une collection de meubles et de tableaux rassemblés par les propriétaires successifs du lieu et notamment par Frédéric de Gingins. Les collections comprennent en particulier des pièces des ébénistes et menuisiers Matthäus et Johann Friedrich Funk, Johannes Äbersold et Christophe Hopfengärtner), ainsi que des travaux de portraitistes bernois (Johannes Dünz, Bartholomäus Sarburgh, Emanuel Handmann, entre autres). Trois salles sont consacrées aux aquarelles de Charles-François Knébel et François Keiserman, peintres vaudois ayant travaillé à Rome et dont l'un des descendants fut conservateur du château. Ces collections font l'objet d'un inventaire mené par l'Université de Lausanne depuis 2012[3].

Le château est également, depuis 1982, le site principal du musée suisse du cheval. En proie à d'importants soucis financiers, le château a été victime d'une inondation en février 2012, à la suite du dégel qui a provoqué la rupture du bouchon d'alimentation du système anti-incendie[4].

En 2015, le musée a accueilli l'exposition temporaire du Musée cantonal d'archéologie et d'histoire intitulée "Les Helvètes au Mormont" [5]. Cette exposition présentait les diverses trouvailles faites sur le site du Mormont, découvert en 2006 sur la colline du même nom et abritant des vestiges celtiques .

Sources

Bibliographie

  • Georges Duplain et Ernest Manganel, La Sarraz, château du milieu du monde, Lausanne, Éditions du Verseau,
  • Dave Lüthi, «Portrait mobilier d'une famille patricienne. Le cadre de vie des Gingins au XVIIIe siècle », Monuments vaudois 3/2012, pp. 10-20 (concerne mobilier, peinture et orfèvrerie, essentiellement au château de La Sarraz).
  • Denis Decrausaz, "Les portraits des Gingins par Pierre Guillibaud, ou Les désirs de paraître d’une famille patricienne", in Monuments vaudois, 4/2013, pp. 53-42.
  • Denis Decrausaz, « Le mobilier comme signe de représentation: l'exemple de la famille de Gingins », Revue suisse d’art et d’archéologie, vol. 72, , p. 297-305 (ISSN 0044-3476).
  • Aline Jeandrevin, «Couteaux, fourchettes, chandeliers trompette. Les collections d'argenterie du château de La Sarraz», Monuments vaudois 5/2014, pp. 37-47.

Références

  1. Château de La Sarraz. Association des Amis du Château de La Sarraz, https://www.amis-chateau-lasarraz.ch, consulté le 26 septembre 2020.
  2. Patrick-R. Monbaron, « Sarraz, La (commune) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Denis Decrausaz, « Le mobilier comme signe de représentation: l'exemple de la famille de Gingins », Revue suisse d’art et d’archéologie, vol. 72, , p. 297-305 (ISSN 0044-3476).
  4. « Le Château de la Sarraz victime d’une inondation », 24 heures, (lire en ligne)
  5. « La Sarraz : une exposition dédiée à la découverte des Helvètes du Mormont. », ArcInfo, (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

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