Château de Brax

Le château de Brax est situé en France sur la commune de Brax, dans le département de la Haute-Garonne et la région Occitanie.

Château de Brax

Tour Henri-IV
Début construction 1352
Fin construction XXe siècle
Propriétaire actuel Privé (ASEI)
Destination actuelle Maison d’accueil spécialisée
Protection  Inscrit MH (1946)[1]
Coordonnées 43° 37′ 03″ nord, 1° 14′ 28″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Commune Brax
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Architecture et parc

Le château est typique du style de transition entre celui du château fort et celui du château de plaisance de la Renaissance.

Le corps de logis rectangulaire en brique mesure environ 23 x 10 m². Il est flanqué de 4 tours d'angles circulaires épaisses couronnées de créneaux et surmontées de flèches polygonales. Les toits sont couverts d'ardoise et de hautes cheminées. La façade principale se développe sur le parc, et l'accès se fait par un perron à double rampe. À la façade postérieure, face à la rue, est accolé le bâtiment contenant le grand escalier. Un chemin de ronde, porté par de faux mâchicoulis formés d'encorbellement de briques et petites arcatures, ceinture l'ensemble de la construction.

L'ensemble formé par le château et son parc est entièrement clôturé d'un mur en brique.

Le parc, situé à moins de 2 km à l'est de la forêt de Bouconne, mesure environ 700 m d'est en ouest et 250 m du nord au sud. Il est traversé en son milieu par le ruisseau de la Chauge, affluant du Courbet. Le château et l'entrée sont situés dans le coin sud ouest.

On peut distinguer deux zones différentes dans le parc : une zone boisée d'environ 10 hectares et une zone arborée autour du château et des dépendances. Cet ensemble constitué d'un patrimoine végétal remarquable en zone péri-urbaine comprend notamment un cèdre de l'Himalaya, sept platanes qui forment l'alignement situé à proximité du manège couvert, des chênes, des cyprès, des arbres pleureurs.

Historique

Le lieu-dit de Brax fait l'objet d'une donation en 1352 du comte de L'Isle Jourdain à son vassal Arnaud de La Faya en récompense du sauvetage de son père et des services rendus au Roi de France. Cette donation est accompagnée du droit d'affouage qui permettait aux habitants de prendre du bois mort en forêt et de construire un château fortifié. Arnauld de La Faya fait élever à partir de 1352 un premier édifice fortifié en vue de repousser les hordes du Prince Noir d'Angleterre. Des murs crénelés entourent un corps d'habitation flanqué de quatre tours circulaires.

Le site ne semble pas avoir évolué avant 1582, date à laquelle dame Françoise de Seysses seigneuresse de Brax épouse Jean de Polastron. Ensemble, ils construisent un château de plaisance.

En 1784, Suzanne de Polastron l'apporte en dot à son époux Jean-Luc d'Hérisson, chevalier conseiller du Roi et président de la chambre des comptes de Dijon. Les communs sont probablement construits par le couple au cours du XVIIIe siècle. Cette famille reste propriétaire du domaine jusqu'à la mort sans descendance de Gabriel d'Hérisson en 1849. La famille de Pins-Monbrun, qui avait été seigneurs de Brax jusqu'en 1618, lui succède en 1854. Ils ajoutent en 1860 un bâtiment à la façade principale qui vient détruire la simplicité des lignes de l'édifice.

Un grave incendie ravage le toit du château en 1930 qui sera mal restauré par le comte de Pins-Monbrun. L'ardoise est substituée alors aux tuiles plates.

Entre 1940 et 1945, il sert de refuge aux services spéciaux de la Défense nationale et accueille en 1942 le groupe de résistance du réseau Morhange[2]. Lorsqu'un ennemi était enlevé, il était conduit dans les sous-sol du château. Après interrogatoire, il passait en jugement et on appliquait la mesure D, c'est-à-dire l'exécution. Plus de soixante-dix cadavres ont été enterrés dans le parc. En 1945, des résistants ont été tués au fond du parc près d'une tour correspondant à l'ancien four banal.

Le domaine est acheté en 1943 pour réaliser une spéculation financière par Antonin Cousin de Sidi-Bel-Abbès en Algérie, qui en fait sa résidence secondaire. Son désir de transformer et d'abattre certains arbres du parc est à l'origine de l'inscription du château à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le [1].

Dans les années 1950 et jusqu’en 1967, le château fut la propriété d’une personnalité bien connue dans la région : l’architecte Jean-Louis Gilet. Grand prix de Rome, élève de Victor Laloux, diplômé par le gouvernement, il fut le directeur de l'école des beaux-arts de Toulouse. Son père Joseph Gilet, lui aussi élève de Laloux, a eu le privilège en 1905 de remporter le concours pour la construction du siège de la Caisse d'épargne, rue du Languedoc à Toulouse, très bel ensemble de style haussmannien. Jean-Louis Gilet est décédé en 1964.

En 1967, le domaine est acquis par l'Association de sauvegarde des enfants invalides (ASEI) qui en est toujours propriétaire et y a installé une maison d'accueil spécialisée pour les sourds[3].

La façade Est du château est ravalée en 1991. En 2009, l'Office national des forêts a réalisé un inventaire du parc et du bois autour du château.

Galerie

Notes et références

Source

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