Château de Billième

Le château de Billième est une ancienne maison forte, du XIIIe siècle[2], centre de la seigneurie de Billième, qui se dresse sur la commune de Billième dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Billième

Le château de Billième.
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Billième
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Famille Valour
Destination actuelle Hôtel
Coordonnées 45° 43′ 08″ nord, 5° 48′ 41″ est [1]
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Commune Billième
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Géolocalisation sur la carte : France

Situation

Le château de Billième est situé dans le département français de la Savoie sur la commune de Billième, un peu en contrebas du bourg, à 500 mètres environ au sud-ouest de l'église.

Histoire

Le château de Billième est la possession, au XIIIe siècle, de la famille de Billième ; Nicolas de Billième (de Billiema), est, en 1285[3], l'un des arbitres qui attribuèrent comme apanage la baronnie de Vaud à titre héréditaire et le château de Pierre-Châtel à Louis de Savoie, frère cadet d'Amédée V de Savoie. Isabelle de Billième, fille de Nicolas, épouse, en 1348[3], Aynard de Seyssel[note 1][4]. Elle reçoit, à cette occasion, de la part de Louis II de Savoie, seigneur de Vaud, une dot de 25 livres de rente.

En 1427[3], on relève Hugues de Billième ; le fief échoit peu de temps après à la famille de Bavoz, dont une branche était seigneur du Villaret. Un Jean de Bavoz sera marié à Amédée d'Oncieu, fille du seigneur de Chemilieu (Nattages), et, en 1436[3], Hugon de Bavoz est qualifié comme étant homme lige de Galois de Chevelu.

Hugues de Bavoz, épouse, en 1590[3], une demoiselle de Prélian. Godefroi de Bavoz[note 2] d'abord nommé avocat général au Sénat de Savoie le [3], il se verra nommé le [3], président de Chambre de ce dernier.

En 1656[3], Anthelme de Bavoz cède à son cousin Louis de Bavoz, seigneur d'Oncieu (Oncieu), la maison forte de Billième. Vit, en 1690[3], Louis de Bavoz, puis la terre échoit aux Mareste, marquis de Lucey.

Louis de Mareste, seigneur de Billième, en 1716[3], est marié à la fille de Vulliet de la Saunière, marquis d'Yenne ; ces derniers conserveront le fief de Billième jusqu'à la Révolution française où il est confisqué et vendu comme bien national.

Un Georges de Bavoz, habitant Billième, probablement au château de Somont, est présent en 1757[3], dans la maison forte de Prélian, comme témoin au testament de François d'Arcollières, seigneur de Prélian. Le [3], Joseph de Bavoz est nommé avocat général au Sénat de Savoie. Benoît de Bavoz, lieutenant d'artillerie dans un régiment français, dernier du nom, meurt en 1775[3], au Malabar.

Le château est démantelé à la Révolution française, en application de l'arrêté du 8 pluviôse an II ()[5] du représentant Albitte. Le citoyen Maxime Sevez, envoyé par l'agent national près le district de Chambéry, Morel, pour vérifier la destruction des clochers, tours et châteaux, invite la municipalité à œuvrer à la démolition de l'unique tour du château.

Au début du XXe siècle, il appartient au comte François-Clément de Mareschal de Luciane[3].

Une partie du château fut convertie en hôtel.

Description

Le château se présente aujourd'hui sous la forme d'une grosse maison. De son origine, il a conservé sa porte du XIIIe siècle. On peut également encore observer quelques éléments du XVIe siècle, des contreforts, une porte et des ouvertures surmontées d'une accolade, dont une fenêtre double.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (réimpr. 2007), 2e éd. (1re éd. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 14-16.
  • [Michèle Brocard 1995] Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 59-60.

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Michèle Brocard cite : « Il appartint en 1285 à Aymard de Seyssel »
  2. Godefroi de Bavoz fut l'auteur d'un traité de droit criminel.

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Éditions Publitotal, , 1304 p. (OCLC 1078727877), p. 153, en partie restauré.
  3. Jean Létanche 1907, p. 14-16.
  4. Michèle Brocard 1995, p. 25.
  5. Jean Létanche 1907, p. 92.
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