Château d'Essendiéras

Le château d'Essendiéras est le nom porté par un ensemble de deux châteaux français qui se situent en région Nouvelle-Aquitaine, dans le département de la Dordogne, sur la commune de Saint-Médard-d'Excideuil.

Château d'Essendiéras

Les deux châteaux d'Essendiéras.
Début construction XVe siècle
Fin construction XIXe siècle
Site web http://www.essendieras.nl/fr/essendieras/
Coordonnées 45° 21′ 20″ nord, 1° 05′ 26″ est
Pays France
Région historique Périgord
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Commune Saint-Médard-d'Excideuil
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Dordogne

Après avoir été un important domaine agricole, puis de production de pommes, le domaine a évolué vers un concept touristique.

Présentation

Au nord-est du département de la Dordogne, sur la commune de Saint-Médard-d'Excideuil, le domaine d'Essendiéras s'étend sur 400 hectares[1]. Il présente, au sommet d'une hauteur dominant la vallée de la Loue, deux bâtiments distants d'une dizaine de mètres formant ce qu'on appelle le château d'Essendiéras : au sud, un castel du XIXe siècle, appelé Château Neuf, et à l'ouest, un manoir composé d'un logis des XVe et XVIIe siècles, accolé à une tour entourée de mâchicoulis[2].

Complété au nord et à l'est par des dépendances, l'ensemble délimite une cour intérieure carrée d'une trentaine de mètres de côté.

Histoire

Au départ maison forte des propriétaires d'une forge sur la Loue puis repaire noble[2]. Pierre Antoine Pouquet[3] épouse en 1795 Marguerite Gay, nièce de Jean Gay, notaire à Angoisse (Dordogne) et maître de forge. Antoine Pouquet préside par deux fois le Comité révolutionnaire du district d'Excideuil. En 1794, il acquiert en tant que bien national le domaine d'Essendiéras à Saint-Médard-d'Excideuil de 1 200 hectares et son château[4].

Le corps central du Château Neuf est construit vers 1850 par Pierre-Chéri Pouquet alors propriétaire, afin de vivre dans un logis plus confortable et adapté à l'époque. En 1905, son fils Eugène, agent de change à Paris, décide d'effectuer un agrandissement, afin de pouvoir recevoir plus d'invités. Le corps central est alors entouré de corps latéraux, ainsi que deux tourelles au nord. Quant à l'intérieur du château de 1850, il est réaménagé. Les travaux sont terminés en 1908, et l'ensemble est depuis resté inchangé.

Le domaine compte également plusieurs maisons, hameaux et anciens bâtiments agricoles du début du XXe siècle, restaurés et destinés à l'hôtellerie et au tourisme.

Par alliance, l'ensemble échoit à la famille Arman de Caillavet[2]. En 1926, Simone de Caillavet, femme de lettres, épouse dans le village voisin de Saint-Médard-d'Excideuil le romancier André Maurois, qui viendra passer ses vacances à Essendiéras pendant quarante ans[5].

L'industriel Sylvain Floirat rachète le domaine aux Maurois en 1963 et en fait un très important verger de pommiers, couvrant jusqu'à 260 hectares. Au début des années 2000, sa production s'établissait à 7 000 tonnes de fruits par an[1].

En 1999, les châteaux sont rachetés par un couple de Néerlandais aux descendants de Sylvain Floirat, décédé en 1993. Ce même couple acquiert ensuite en 2001 l'ensemble du domaine[1]. Après un arrêt de la culture des pommiers en 2010[6] (en 2015, il ne reste plus que dix hectares de vergers contre 260 au début du XXIe siècle[7]), le domaine se tourne désormais vers le tourisme avec gîtes, chambres d'hôtes, golf, piscine, camping, tennis[1].

En a été mise en service une centrale photovoltaïque composée de 39 000 panneaux sur 18 hectares d'anciens vergers du domaine[8].

Galerie

Notes et références

  1. Pierre-Manuel Réault, Le grand domaine reprend vie, Sud Ouest édition Dordogne du 11 avril 2012.
  2. Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, p. 102, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X)
  3. Antoine Pouquet est né le aux Chataignoux, paroisse d'Angoisse, et décédé le à Essendiéras. Il est le fils de Léonard Pouquet, notaire royal, et de Jeanne de Beauregard. Il s'est marié le 20 octobre 1795 avec Marguerite Gay, fille de Jean-Baptiste Gay et d'Anne Leymarie.
  4. Francis A. Boddart, « La maison de négoce Gay-Pouquet (1806-1899) d'après une correspondance et des archives familiales », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2003, tome 130, 1re livraison, p. 89 (lire en ligne)
  5. Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, p. 659-660, éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4)
  6. Julie Martinez, « C'est la fin des pommes », Sud Ouest édition Dordogne, 21 décembre 2010.
  7. Hervé Chassain, « Essendiéras, la saga familiale », Sud Ouest édition Périgueux, 26 mai 2015, p. 14-15.
  8. E.B., La centrale photovoltaïque lancée, Sud Ouest édition Dordogne, 7 août 2019, p. 15.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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