Château d'Aulan

Le château d'Aulan, est un château-fort construit au XIIe siècle à l'emplacement d'un oppidum dominant la vallée du Toulourenc, dans la Drôme. Il a été plusieurs fois remanié.

Château d'Aulan

Le château d'Aulan
Début construction XIIe siècle
Fin construction XXe siècle
Protection  Inscrit MH (1950) façades, toitures[1]
Coordonnées 44° 13′ 20″ nord, 5° 25′ 42″ est
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Commune Aulan
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Le château d'Aulan constituait un point fort du dispositif stratégique des seigneurs de Mévouillon, on pouvait d'ailleurs communiquer avec la maison mère par signaux optiques. Des difficultés financières amenèrent les Mévouillon à perdre leur baronnie et conduisirent Raymond IV à céder Aulan à son voisin Hugues de Montbrun. En 1635, François-Marie de Suarez épousa Isabeau de l'Espine, héritière du château d'Aulan qu'elle apporta en dot à son mari. Peu à peu, le château subit des modifications et devint petit à petit moins défensif. À la révolution, le château fut détruit, puis pillé et ruiné.

C'est durant tout le XIXe siècle, que le château est progressivement remonté par le comte Louis de Suarez d'Aulan et par son fils Arthur. Ils s'attachent également à développer le pays, font construire l'établissement thermal de Montbrun-les-Bains et font figure de pionniers du reboisement en réintroduisant les premiers pins noirs d'Autriche. La restauration du château se termine juste en 1914, mais l'hécatombe de la Grande Guerre va toucher Aulan et le château sera à nouveau ruiné et pillé. En 1933, le jeune comte Charles de Suarez d'Aulan, reprend le flambeau et s'attaque à sa nouvelle reconstruction.

Jean Giono, familier des lieux et du comte, y situe l'une de ses nouvelles où l'on trouve une description du château à cette époque : « Promenade de la Mort ». René Char, qui y avait été conduit au cours de ses activités de résistant, évoque également le château d'Aulan dans l'une des pièces de son « Théâtre saisonnier », Trois coups sous les arbres, sous le titre de « Sur les hauteurs » (1947). De cet ouvrage devait être tiré le scénario d'un film, tourné sur place en 1949 sous le même titre, avec le concours d'Yvonne Zervos[2]. Un poème énigmatique de l'auteur de Fureur et mystère, « Cur secessisti? », évoquant la Résistance sur les hauteurs de la Drôme, trouve son titre à partir de l'inscription épigraphique d'une pierre tombale gallo-romaine exhumée par un labour et conservée, scellée dans la cour du château[3].

Aujourd'hui

Aujourd'hui restauré, le château, qui est inscrit à l'inventaire des monuments historiques, est ouvert à la visite et renferme de nombreux objets d'art dont une pietà espagnole du XIVe siècle, une œuvre de Mignard[Lequel ?] et un tableau de Joseph Siffrein Duplessis. Le château présente des souvenirs du Second Empire.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Notice no PA00116885, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. René Char, Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1983, p. 841
  3. René Char, Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 240
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