Château aragonais (Ischia)

Le château aragonais est une île volcanique proche de l'île d'Ischia, sur la côté méditerranéenne à l'extrémité nord de la baie de Naples, dans la région de la Campanie en Italie. Il a une hauteur de 115 mètres et une surface de 543 ares. Relié à Ischia par un jetée de 200 mètres, il doit son nom au château médiéval situé à son sommet.

Pour l’article homonyme, voir Château aragonais (Ortona).

Historique

Le château, qui est perché au sommet de l'île, est le monument principal de la ville avec les remparts. Une première habitation fut construite par Hiéron Ier dès 474 av. J.-C. À la même époque, deux tours furent érigées pour contrôler les mouvements des flottes ennemies.

Le site fut ensuite occupé par les parthénopéens (les anciens habitants de Naples). En 326 av. J.-C., la forteresse est capturée par les romains.

En 1036, le Castel Gerone fut habité par Marino Melluso, conte d'Ischia.

En 1441, Alphonse V d'Aragon relie l'île à la côte par un pont de pierre en remplacement du vieux pont de bois et fortifie l'ensemble pour prévenir des raids des pirates. Il appellera le château Regium Castrum ou Château Royal et le laissera à Lucrezia d'Alagni, sa favorite, qui le fera gouverner par son beau-frère Giovanni Toriglia, allié de Jean II de Lorraine. Ce dernier sera battu à Rotaro par Ferdinand Ier, successeur d'Alphonse.

Vers 1700, environ 2 000 familles y vivent avec un couvent de clarisses, une abbaye et une garnison. On y trouvait treize églises.

En 1912, le château est vendu à un propriétaire privé, il est aujourd'hui le monument le plus visité de l'île. Passée la jetée dotée d'un petit pont, on accède à la ville par un large tunnel avec des ouvertures qui laissent entrer la lumière. Sur le parcours du tunnel se trouve une chapelle dédiée à Jean-Joseph de la Croix, le saint patron de l'île. Un accès plus facile est maintenant possible grâce à un ascenseur moderne.

Les sœurs Clarisses

Putridarium avec les scolatoi

En 1576, Beatrice Quadra érigea le monastère de Ste Marie de la Consolation, pour les filles nobles de l'île. Les Clarisses, qui habitaient ce couvent, commencèrent en 1737 la construction de l'église de l'Immaculée en vue de remplacer une chapelle vétuste, mais ne la complétèrent jamais. Restent aujourd'hui la belle coupole et le putridarium (it), où on trouve les scolatoi, chaises percées en pierre sur lesquelles on asseyait les sœurs décédées jusqu'à ce qu'il n'en reste que les os, ensuite transférés dans l'ossuaire. Au début du XIXe siècle, les sœurs se retirèrent au couvent de S. Antonio, où elles s'éteignirent en 1991.

Voir aussi

Source de la traduction

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