Ceolnoth

Ceolnoth est un ecclésiastique anglo-saxon mort le . Il est archevêque de Cantorbéry de 833 à sa mort. Il parvient à un accord avec le Wessex, nouveau suzerain du Kent, en 838. Il ne rencontre pas le même succès avec les Vikings, dont les attaques sur les monastères côtiers se font de plus en plus fréquentes, entraînant un fort déclin de la vie monastique.

Ceolnoth
Biographie
Naissance IXe siècle
Décès
Canterbury
Évêque de l’Église catholique
Archevêque de Cantorbéry

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

D'après le chroniqueur du XIIe siècle Gervais de Canterbury, Ceolnoth est le doyen du siège de Cantorbéry avant son élection comme archevêque, mais les sources contemporaines ne mentionnent rien de tel[1]. En fait, on ne sait rien de lui avant 833, et rien ne permet de le relier à Cantorbéry ou au Kent avant son élection. La longueur de son épiscopat laisse à penser qu'il est encore jeune au moment de son élection[2].

Ceolnoth est sacré le [3]. À cette date, la Mercie, suzerain traditionnel du Kent, a été supplantée par le Wessex, et les attaques des Vikings sur le littoral de la Grande-Bretagne se font de plus en plus insistantes[2].

En 836, Ceolnoth préside un synode des évêques du Sud de l'Angleterre à Croft, aux côtés du roi Wiglaf de Mercie[4]. C'est la dernière fois que l'archevêque travaille aux côtés d'un roi de Mercie : par la suite, on le retrouve associé à la cour du Wessex[2]. En 838, lors d'un synode à Kingston upon Thames, il conclut un accord avec Egbert de Wessex et son fils Æthelwulf : les monastères qui dépendaient jusqu'alors de Cantorbéry sont placés sous la protection royale[5], et l'archevêque abandonne toute influence sur l'élection de leurs abbés[2]. En échange, Ceolnoth apporte son soutien à Æthelwulf comme successeur d'Egbert et récupère des terres perdues[5].

Durant l'épiscopat de Ceolnoth, la vie monastique connaît un fort déclin à cause des Vikings, qui hivernent dans le Kent à deux reprises, en 851 et en 855. Plusieurs monastères cessent d'exister, tandis que les scriptoria voient la qualité de leurs productions chuter[2]. Ceolnoth meurt le [3].

Références

  1. Brooks 1984, p. 143-145.
  2. Wareham 2004.
  3. Fryde et al. 1996, p. 214.
  4. Kirby 2000, p. 158.
  5. Blair 2005, p. 124.

Bibliographie

  • (en) John Blair, The Church in Anglo-Saxon Society, Oxford University Press, , 604 p. (ISBN 0-19-921117-5).
  • (en) Nicholas Brooks, The Early History of the Church of Canterbury : Christ Church from 597 to 1066, Leicester University Press, , 402 p. (ISBN 0-7185-0041-5).
  • (en) E. B. Fryde, D. E. Greenway, S. Porter et I. Roy, Handbook of British Chronology, Cambridge University Press, , 3e éd. (ISBN 0-521-56350-X).
  • (en) D. P. Kirby, The Earliest English Kings, Routledge, , 258 p. (ISBN 0-415-24211-8, lire en ligne).
  • (en) A. F. Wareham, « Ceolnoth (d. 870) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) .

Lien externe

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