Celles (Hérault)

Celles (en occitan Cèlas) est une commune française située dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Celles.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Celle, Selle et Selles.

Celles
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Lodève
Intercommunalité Communauté de communes du Lodévois et Larzac
Maire
Mandat
Joëlle Goudal
2020-2026
Code postal 34700
Code commune 34072
Démographie
Gentilé Cellois
Population
municipale
30 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 39′ 41″ nord, 3° 20′ 27″ est
Altitude 100 m
Min. 89 m
Max. 350 m
Superficie 7,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lodève
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Celles
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Celles
Géolocalisation sur la carte : France
Celles
Géolocalisation sur la carte : France
Celles

    Géographie

    Carte
    Plan cadastral de la section des Vailhès (1835)

    Cette commune se trouve au nord du lac du Salagou, barrage artificiel érigé et mis en eau entre 1965 et 1970. Le hameau ruiné fait actuellement l'objet d'une réflexion pour y développer un projet de réhabilitation (habitat et accueil de petites entreprises), fruit d'une étroite coopération entre la municipalité et le conseil général de l'Hérault. Le paysage est remarquable. Il associe la ruffe (terre rougeâtre) et les eaux tantôt bleues, tantôt grises du lac.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Celles
    Le Puech
    Octon Le Bosc
    Clermont-l'Hérault

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 14,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 852 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Octon », sur la commune d'Octon, mise en service en 1998[6]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 942,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 40 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].

    Le maillage administratif

    Ce projet de réhabilitation est un projet communal à l'initiative de la municipalité de Celles. Si les limites géographiques de la commune peuvent lui donner une forme particulière, c’est que la création du lac a coupé la route qui reliait directement les deux principaux villages de la commune, Celles et le hameau des Vailhés. A ces deux villages s'ajoutent les Mas de Riri et le hameau de Font Rives. La commune est elle-même intégrée à la communauté de communes du Lodévois et Larzac depuis 2009[13].

       La commune est également intégrée dans une autre entité territoriale, Le Pays Cœur d’Hérault, créée en 2005 et constituée des communautés de communes du Lodévois et Larzac, du Clermontais et de la vallée de l’Hérault. Ce syndicat mixte de développement local (Sydel) est responsable de l'établissement du Scot (schéma de cohérence territoriale) qui devrait aboutir en 2022 . La commune de Celles va notamment interagir avec eux pour ce qui est de l’obtention de fonds européens[14].

      Le conseil général de l’Hérault, ancien propriétaire foncier sur le village jusqu’en 2010, et encore aujourd’hui principal propriétaire sur les pourtours du lac, est un des principaux financeurs sur le projet. La région Occitanie, anciennement Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, a pour compétence le développement économique et social du territoire. Elle œuvre aussi au rayonnement touristique du territoire en France et à l’étranger[14].

    Réseau Natura 2000 : site du Salagou

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « Salagou », effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espèces d'oiseaux ont également été prises en compte dans la délimitation de la ZPS, l'Outarde canepetière, le Blongios nain et le Busard cendré[16], d'une superficie de 12 794 ha, effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espèces d'oiseaux ont également été prises en compte dans la délimitation de la ZPS, l'Outarde canepetière, le Blongios nain et le Busard cendré[17].

    Ce site classé est réparti sur 14 communes s'étendant sur les communautés de communes du Lodévois et Larzac, du Grand Orb et du Clermontais. Il est géré par le syndicat mixte de gestion basé à Clermont l’Hérault. Ce syndicat va principalement œuvrer dans la gestion de la fréquentation touristique et l’animation du territoire à des fins de préservation du paysage classé pour sa géologie remarquable. Actuellement il est sur une démarche qui devrait aboutir à l'obtention du label grand site de France. Une démarche sur laquelle la réhabilitation du village de Celles est un axe important pour plusieurs raisons[18]:

    • Celles est la seule commune directement sur les rives du lac du Salagou, dont le département était propriétaire jusqu’en 2010.
    • La commune est intégralement sur le site classé
    • La réhabilitation du lieu doit rester en harmonie avec le paysage du site classé.

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[19] : les « plateaux de l'Auverne et du puech Rouch » (800 ha), couvrant 5 communes du département[20] et la « vallée de la Lergue » (225 ha), couvrant 8 communes du département[21] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[19] :

    • le « bassin du Salagou » (8 089 ha), couvrant 12 communes du département[22] ;
    • le « cours moyen de l'Hérault et de la Lergue » (976 ha), couvrant 22 communes du département[23].

    Urbanisme

    Typologie

    Celles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[24],[25],[26]. La commune est en outre hors attraction des villes[27],[28].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), eaux continentales[Note 7] (26,3 %), forêts (18,5 %), prairies (13,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), cultures permanentes (0,3 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Village de Celles, Hérault, France
    Une partie de la commune depuis le sud.

    La mise en eau du Salagou

    Le village a été exproprié lors de la mise en eau du barrage du Salagou, à la fin des années 1960. L'ensemble des habitations a été acquis par le département de l'Hérault. À l'époque, il était prévu de réaliser le plan d'eau en deux étapes, d'abord à la cote 139, puis ultérieurement à la cote 150. Celles étant à 144 m d'altitude en moyenne aurait donc dû être submergée, d'où son maintien à l'état de ruines pendant longtemps[30].

    Un lieu de tournage

    En 1985, le hameau de Celles sert de cadre pour le tournage du film Zone rouge de Robert Enrico, avec Sabine Azéma et Richard Anconina dans les rôles principaux. C'est de ce tournage que date « l'effet incendie », visible sur les murs des maisons du village : dans le film, les autorités mettent sournoisement le feu au village afin d'effacer toutes traces de l'accident polluant. Les maisons ont donc été maquillées pour les besoins du scénario. En revanche, les services du département ont profité de l'occasion pour dynamiter une partie du hameau des Vailhés, dépendant de la commune et ayant subi le même sort, dont certaines maisons étaient devenues dangereuses du fait de leur état de dégradation. On voit dans le film des engins déblayer les ruines, qui sont celles des Vailhés, et non de Celles[13].

    La reconnaissance du statut communal

    Entre 1985 et 1988 une première étape vers la réhabilitation est réalisée. L’église et la mairie sont réhabilités, ce qui confirme l’intention de revitaliser la commune. Une commune qui à cette même période voit son statut menacé par un projet de rattachement administratif à la commune du Puech ou d’Octon. Est créée alors l’association “Sauvons Celles” qui obtient satisfaction face au conseil d’Etat en 1990 en permettant à Celles de conserver son statut de commune notamment par le renouveau d’une vie communautaire à Celles à l’image de la population des Vailhés ou du Mas de Riri. La place Henri Goudal en face de la mairie est réaménagée en 1992[13].

    En 1990, le conseil municipal, espérant faire « bouger » le département pour revitaliser le village, a mis en demeure le conseil général, propriétaire des ruines, de les sécuriser au titre de la sécurité publique. Le résultat escompté - la remise en état des maisons - a en fait débouché sur une action de cristallisation du village, avec bétonnage des crêtes et pose de grillages autour des maisons.

    Ce n'est qu'en 1996 que le département a pris la décision officielle de maintenir définitivement la cote 139. Ce qui permet à la commune d'envisager un projet de réhabilitation sur le long terme.[14]

    Un projet de réhabilitation qui se concrétise[13],[14]

    Des premières études de faisabilité du projet de réhabilitation sont établies en 2003-2005 à l’initiative du conseil général, qui à ces dates est toujours propriétaire foncier du village.

    En 2009, adhésion de la commune de Celles à la fusion des Communautés de Communes du Lodévois et du Larzac. De premières discussions ont lieu sur un plan local d’urbanisme (PLU).

    En 2010, la propriété foncière du village est rétrocédée à la commune, ce qui lui permet d'entamer une réflexion sur les futures modalités d’habitation sur le village.

    Le 6 août 2012: prescription du PLU de Celles par le conseil municipal. Débute une phase de concertation jusqu’ à l’arrêté du PLU en 2019, actuellement dans une démarche de modification jusqu'à son approbation par le comité instructeur (DDTM).

    En 2015, Le projet entre dans une réelle phase de professionnalisation, avec le suivi de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) via sa Nouvelle instance de Conseil aux Territoires (la NCT). Cette nouvelle instance ayant choisi le projet de réhabilitation du village de Celles en projet pilote par sa dimension novatrice, va coordonner les différents acteurs sur le suivi du projet.

    • La Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) via l’inspecteur des sites qui assure l’instruction des Commissions Départementales de la Nature et des Sites (CNDPS) pour les demandes de permis de construire notamment pour l’installation des futurs habitants de Celles.
    • L’Architecte des Bâtiments de France (ABF) qui, pour le compte de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine (UDAP) émet un avis envers l'inspecteur des sites.
    • Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) qui accompagne le projet par son architecte conseil.

    Tous ces acteurs accompagnent le projet depuis ses premières études de faisabilité en 2005. Cela induit la création des premiers comités de pilotage du projet. Dans cette phase de professionnalisation, en parallèle du suivi de la NCT, est créé en 2016 le premier poste permanent à la mairie chargé à la réhabilitation du projet. Cette professionnalisation va permettre une concrétisation du projet sur le plan technique.

    En 2017, la commune lance un premier appel à manifestation d’intérêt afin de présélectionner les potentiels porteurs de projets et futurs habitants du village.

    Il aboutit en 2019 à la signature des premiers prêts à usage de logements à réhabiliter, soit 50 ans après l'expropriation des familles. Pour fêter cet événement est organisé la même année le festival “A Celles ouvert”.

    L’année suivante est consacrée à la viabilisation du village.

    Assainissement et viabilisation

    Dans cette même intention écologique, la viabilisation du village en 2020 à optée pour un système d’assainissement collectif qui se fonde dans le paysage et soit respectueux de l’environnement. À cet effet, une station phyto-épuration a été mise en place à laquelle s’ajoute un champ de rétention pour assurer l’épuration des eaux usées et éviter tout rejet dans le lac.

    L’assainissement et l’alimentation en eau potable, à la compétence de la communauté de communes du Lodévois et Larzac est assuré depuis le 1er janvier 2021 par le syndicat intercommunal eaux du Lodévois et Larzac (SIELL). La canalisation provenant du hameau des Vailhés passe ainsi, en immersion dans le lac du Salagou, et vient alimenter le village de Celles puis le mas de Riri.

    Cette viabilisation du village ouvre la voie à la réhabilitation des logements avec le dépôt des premiers permis de construire en 2020.[14]

    Projet de réhabilitation du village

    Principes et valeurs[14]

    • Faire un village vivant
    • Assurer la mixité sociale
    • éviter la spéculation foncière
    • exemplarité environnementale
    • Repenser le vivre ensemble
    • Recréer une identité villageoise

    Plan d’aménagement

    L’aménagement du village est envisagé en deux zones principales. Une partie Nord consacrée aux habitations et aux activités économiques et une partie Sud, en front de lac, consacrée à l’accueil des visiteurs. On peut délimiter cette zone par les différents bâtiments publics[14].

    Dans la zone Nord du village on peut distinguer le cœur habitant (place publique) ainsi que les différents types d’habitation:

    • les 9 logements en prêts à usages (rouge)
    • les deux bâtiments concentrant 5 à 6 logements sociaux (violet)
    • La coopérative d’habitants (marron)

    La seconde zone est pensée pour être une zone d’accueil, elle est ouverte sur de vastes espaces comme l’entrée du village, le cœur public ou le théâtre de verdure. Des espaces qui donnent directement sur le lac.

    La zone Tampon devrait comprendre les différents bâtiments publics:

    • les pôles de recherches
    • l’atelier pour tous
    • “La maison conviviale”
    • La mairie
    • la maison des entreprises

    Le village devrait également être entièrement piéton.

    Modalités d’installation

    Il existe trois modalités d’installations pour des futurs habitants de Celles, ces modalités permettent d’une part à la commune de se décharger de la réhabilitation des logements sur le village et d’une autre part au porteur de projet d’acquérir un logement à moindre coût toutefois limité par une durée d’usage.[14]

    Les logements sociaux

    Deux bâtiments sont concernés pour environ 4 à 6 logements. Cette modalité d’installation permet de répondre à l’intention du projet de garantir la mixité sociale sur le village. Elle permet à des porteurs de projets de venir vivre à Celles bien qu’ils n’aient pas le capital pour réhabiliter un logement à leurs frais. La commune a choisi de passer par la foncière Chênelet pour la réhabilitation de ces logements. Cette société à l’origine spécialisée dans la réinsertion professionnelle à développé une filière de construction de logements sociaux en écoconstruction. Leur finalité est de soutenir une dynamique locale de développement économique, ce qui correspond tout à fait au projet de Celles, car chaque habitant doit venir avec une activité économique. Une fois les logements réhabilités, la gestion de ces logements reviendra à la mairie ainsi que la sélection des porteurs des projets.

    La coopérative d’habitants

    Par l’intermédiaire de la SCIC Hab FAB (basée à Montpellier), 1 logement collectif est prévu sous cette modalité. Cette SCIC est chargée de constituer un collectif de citoyens, qui confirmé par la commune se chargera ensuite de réhabiliter le logement. La SCIC accompagne cette coopérative d’habitants pour qu’il monte leur projet sur un principe d’habitat participatif. Ce principe pourrait permettre à la commune de raccorder ces intentions pour ce qui est de repenser le vivre ensemble.

    Le prêt à usage

    Principale modalité d’installation du village, le prêt à usage, neuf logements sont prévus sous cette modalité. Dans ce cas, la commune de Celles prête un logement à réhabiliter par le porteur de projet, pour une période renouvelable de 35 ans. Ce prêt est limité par une durée d'usage en fonction de l’activité de la personne, une fois l’usage à son terme, le logement revient donc à la municipalité qui le prête à son prochain usager. À son départ l’usager récupère une valeur d’usage qui se calcule en fonction de l'entretien du logement sa surface et sa vétusté, le prochain usager paiera alors une valeur d’usage à son entrée dans le logement. Aujourd’hui trois porteurs de projets sont en contrat de prêt à usage.

    Économie

    Une des principales intentions politique du projet de réhabilitation du village de Celles, est de construire une vie de village à l’année, via une politique économique qui se diffère d’une activité centrée sur le tourisme malgré son terrain propice à l’attractivité sur les rives du Salagou. La commune de Celles a donc imaginée une formule représentative de ses intentions en matière économique, la formule indiquant que sur le village un habitat égale une activité économique.

    Ce principe recouvre plusieurs objectifs :

    • Tout d’abord diversifier l’économie, aujourd'hui saisonnière car centrée sur le tourisme (deux campings, base nautique, restauration). À cet instar pour la sélection des porteurs de projets, tout projet à des fins commerciales n’est pas retenu.
    • Éviter une fonction exclusivement résidentielle sur le village

    La revitalisation de Celles se veut économique par la construction d’un village qui soit source d’emplois et de richesses qu'elles soient économiques comme culturelles par leur diversité. Cette économie locale permettrait alors d’inscrire le projet de Celles dans une utilité globale dans une idée de relocalisation économique.

    Environnement

    Le projet de réhabilitation de Celles est également appuyé sur des valeurs écologiques. En effet les journées de la qualité environnementale de l’habitat entre 2009 et 2011 puis les échos de l’habitat sont accueillis par le village entre 2011 et 2014 ce qui démontre l’orientation et la sensibilité écologique du projet.

    En cohérence avec la charte du Salagou de 2010, la réhabilitation du village de Celles se veut en harmonie avec le paysage du site classé du Salagou-Mourèze que ce soit son environnement naturel ou l’architecture historique du bâti existant. C’est pourquoi, afin de raccorder ses intentions politiques, la commune privilégie la réhabilitation en éco-construction, elle fait également le choix d’un bailleur social, la foncière Chênelet, qui comme dit précédemment est spécialisé dans l’éco construction pour l’une des modalités d’installation, le logement social.

    Le projet de réhabilitation fut, après trois nominations labellisé éco-quartier en 2017 en reconnaissance de son investissement écologique. Un Projet de verger patrimonial pourrait également voir le jour sur l’amairadou (l’ancien parking à l’entrée du village) qui permettrait de revaloriser les cultures locales évanouies avec la mise en eau du Salagou et de perpétuer la culture de la terre afin de renouer avec le passé paysan du village et inscrire cette réhabilitation dans son environnement rural.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1967 1995 Henri Goudal    
    1995 En cours
    (au 30 avril 2014)
    Joëlle Goudal-Brandalac SE Commerçante

    Composé de sept membres, le conseil municipal de Celles est le seul de France à être exclusivement composé de femmes après les élections municipales de 2014[31].

    Aux élections départementales de mars 2015, la commune de Celles, avec ses 27 électeurs inscrits, s'est singularisée en accordant au second tour un score de 100% au binôme Bousquet-Rigaud : les 17 suffrages exprimés de la commune se sont tous portés sur les candidats du parti socialiste[32].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].

    En 2018, la commune comptait 30 habitants[Note 8], en diminution de 6,25 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    11692116100104107115120106
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    11411211110388951019785
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8385102697771646363
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    50295101420252235
    2018 - - - - - - - -
    30--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Celles, Notre-Dame-de(s)-Clans
    • Le lac du Salagou, lieu de pêche ou de promenade.
    • Le hameau de Celles, inhabité et interdit aux visiteurs.
    • La chapelle Notre-Dame-des-Clans près du hameau des Vailhés.

    Personnalités liées à la commune

    Dom Bédos de Celles, facteur d’orgues de l’Ancien Régime ayant publié L'Art du facteur d'orgues.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Association Mas des terres rouges, Celles : Salagou, du ruisseau au lac, Lodève, Communauté de communes du Lodévois et Larzac, coll. « Les Cahiers du Lodévois-Larzac » (no 33), , 143 p.

    Fonds d'archives

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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